Comment les surveillants de prison s'entraînent à gérer les détenus difficiles
Le conflit dans les prisons continue avec un 12e jour de mobilisation ce vendredi. La situation ne se débloque pas car deux des trois syndicats représentatifs des gardiens de prisons ont rejeté le projet d'accord proposé par Nicole Belloubet. La garde des Sceaux, a reçu le soutien appuyé d'Emmanuel Macron et d'Edouard Philippe soulignant l'importance de la situation.
RMC s'est immiscé au coeur de l'école nationale d'administration pénitentiaire (Enap) (voir vidéo ci-dessus) où les surveillants de prison découvrent leur métier et apprennent à gérer ses dangers potentiels qu'il pourront rencontrer durant leur carrière.
"C'est une bonne préparation pour la réalité"
De nombreuses agressions de surveillants sont à la base de la contestation des surveillants, et ces derniers tentent de se former au mieux pour garder leur sang-froid et gérer au mieux ces situations délicates.
Casque sur la tête et bouclier à la main, les surveillants répètent leurs gammes et tentent de s'adapter à des situations qui peuvent intervenir au quotidien. Christelle, surveillante pénitentiaire, estime que cette formation est indispensable.
"C'est une bonne préparation de la réalité, on est tout de suite corrigés et on essaie de ré-appliquer cette correction pour être meilleurs dans le futur. Je fais confiance à mes huit mois de formation plutôt riches".
"Le métier est bien"
Christelle semble motivée pour réaliser un travail dans un secteur dont les syndicats estiment qu'il manque d'attractivité. "Le métier est bien, assure-t-elle. On est tous prêts, tous formés pour faire face aux différentes situations".
Fabrice, formateur à l'Enap qui compte 458 élèves dont 45% de femmes, va apprendre à ses élèves qui peuvent sauver des vies.
"Est-ce que quelqu'un, lors d'une intervention, peut s'estimer prêt? Par rapport à une certaine forme de violence, par rapport à ce qu'on peut rencontrer (dans la vraie vie) c'est compliqué".
Dans quelques semaines, ces 458 élèves vont découvrir leur affectation et pourront mettre en pratique les connaissances qu'ils ont acquis à Agen.