Prisons: pourquoi l'administration pénitentiaire réclame des sanctions contre les surveillants grévistes
Jusqu'ici l'administration pénitentiaire ne voulait brandir aucune menace pour ne pas perturber les négociations entre le ministère de la Justice et les syndicats. Mais, depuis la rupture des discussions, fini la souplesse.
L'administration rappelle que les surveillants ont un statut spécial, qui leur interdit de faire grève. En plus d'une retenue sur salaire, les grévistes risquent aussi 5 à 15 jours d'exclusion avec sursis, chaque directeur de prison devra trancher au cas par cas.
Les syndicats remontés
Si la Chancellerie brandit ces menaces, c'est aussi parce qu'elle ne peut pas faire appel indéfiniment aux policiers et aux gendarmes pour pallier l'absence des grévistes.
Du côté des syndicats, ce courrier est perçu comme un affront. L'Ufap, syndicat majoritaire, demande à être reçu par le 1er ministre Edouard Philippe. De son côté, la CGT estime que la ministre de la Justice n'est plus crédible sur ce dossier, et demande au gouvernement de nommer un médiateur.
