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"Condamnation égal expulsion": le gouvernement assume après l'expulsion d'un émeutier de son HLM

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Un homme condamné à 12 mois de prison pour avoir pris part, fin juin, aux violences urbaines dans le Val-d'Oise, a été expulsé mercredi avec ses proches du logement social qu'ils occupaient. Une décision que le gouvernement, par la voix de la secrétaire d'Etat chargée de la Ville Sabrina Agresti-Roubache, assume.

Après l'expulsion d'un émeutier et de sa famille de leur logement social de Deuil-la-Barre (Val-d'Oise), le gouvernement assume: "Condamnation égale expulsion d'un logement social, ça ne me gêne", a déclaré ce vendredi sur RMC et BFMTV la secrétaire d'Etat chargée de la Ville, Sabrina Agresti-Roubache, invoquant "la tranquillité publique".

"Ils n'ont pas leur place dans un logement social, je n'ai pas de mal à l'assumer (...) Quand on est parent, on a une responsabilité. Quand on a des frères et des soeurs dont on doit s'occuper, on a une responsabilité de rester dans le cadre de la loi", a-t-elle poursuivi.
Face-à-Face : Sabrina Agresti-Roubache - 25/08
Face-à-Face : Sabrina Agresti-Roubache - 25/08
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"Multirécidiviste"

Condamné à 12 mois de prison pour avoir participé à des émeutes et notamment au pillage d'un opticien fin juin dans le Val-d'Oise, un homme a été expulsé du logement social qu'il occupait avec sa famille. Interpellé en flagrant délit dans le cadre des émeutes en marge de la mort de Nahel, l'homme est un "multirécidiviste", a assuré sur RMC la maire de Deuil-la-Barre, où il habitait.

L'opération rendue publique sur X (anciennement Twitter) par la préfecture du Val-d'Oise, avec plusieurs photos et sous le mot-clé #DroitsEtDevoirs, a suscité de vives critiques.

Une expulsion décidée avant la condamnation pour participation aux émeutes

"La finalité de cette expulsion est liée au fait que cette personne a pillé un magasin. Il s'avère par ailleurs, dans ce cas, qu'il y avait déjà un autre motif d'expulsion donc pour gagner du temps on a exécuté un jugement d'expulsion préexistant", avait assuré jeudi à l'AFP le préfet du Val-d'Oise Philippe Court. La condamnation de l'homme de 28 ans pour sa participation aux émeutes n'a fait qu'accélérer la décision.

Depuis la signature d'une convention entre le parquet de Pontoise, la préfecture du département et les bailleurs sociaux, le Val-d'Oise peut expulser de leur logement social des délinquants, condamnés pour des affaires de délinquance. Depuis le début de l'année 2023, 30 familles ont ainsi été expulsées de leur logement social.

G.D