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Val-d'Oise: après sa condamnation, un émeutier et sa famille expulsés de leur logement social

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Condamné à un an de prison pour le pillage d'un magasin pendant les émeutes, un émeutier et sa famille ont été expulsés cette semaine du logement social qu'ils occupaient à Deuil-la-Barre dans le Val-d'Oise. Sur RMC ce jeudi, la maire de Deuil-la-Barre assure que c'était "un multi-récidiviste, bien connu de la justice et de police".

La double peine pour un émeutier de Deuil-la-Barre dans le Val-d'Oise. Interpellé en flagrant délit pendant le pillage d'un opticien lors des émeutes fin juin, un homme de 28 ans et sa famille ont été expulsés cette semaine de leur logement social de Deuil-la-Barre dans le Val-d'Oise, comme l'a annoncé le préfet du département mercredi.

Le 30 juin dernier, sept hommes sont arrêtés après le pillage d'un magasin Carrefour et d'un opticien pendant des émeutes après la mort de Nahel, tué par un policier à Nanterre. Jugés en comparution immédiate, ils ont été condamnés à un an de prison et deux d'entre eux incarcérés dans la foulée.

Mercredi la préfecture du Val-d'Oise a annoncé sur son compte X (anciennement Twitter), l'expulsion de l'un d'entre eux: "Après avoir délivré le concours de la force publique, la préfecture du Val-d'Oise a fait procéder à l'expulsion locative de l'ensemble des occupants du logement social où il résidant", a assuré la préfecture.

Plusieurs motifs d'expulsion?

"C'est un multi-récidiviste, bien connu de la justice et de police", justifie ce jeudi sur RMC la maire de Deuil-la-Barre Muriel Scolan. "La famille a été rappelé à l'ordre plusieurs fois", précise l'élue évoquant un individu né en 1995 et qui vivait toujours chez ses parents.

"La finalité de cette expulsion est liée au fait que cette personne a pillé un magasin. Il s'avère par ailleurs, dans ce cas, qu'il y avait déjà un autre motif d'expulsion donc pour gagner du temps on a exécuté un jugement d'expulsion préexistant", abonde le préfet du Val-d'Oise Philippe Court à l'AFP.

La médiatisation de cette expulsion a provoqué de vives réactions notamment à gauche: "A-t-il une compagne, des enfants, de la famille vivant avec lui et alors de quoi sont-ils, eux, coupables ? De partager son foyer ? Si cet homme a été condamné par la justice, qu'il purge sa peine. Mais ce châtiment collectif est une injustice insupportable", a déploré sur X le député LFI du Val-d'Oise Paul Vannier.

Ce n'est pas la première fois que la préfecture du département expulse des délinquants. Depuis la signature d'une convention avec le parquet de Pontoise, les bailleurs sociaux et la préfecture du Val-d'Oise, les autorités ont le pouvoir d'expulser certains délinquants. Depuis le début de l'année 2023, 30 familles ont été expulsés de leur logement social: "C'est lié à des troubles de l'ordre public, de la drogue ou des rodéos notamment en cette période estivale", explique Muriel Scolan.

En 2022, la préfecture avait déjà procédé à l'expulsion de la famille d'un motard, mis en examen après avoir grièvement blessé une fillette début août lors d'un rodéo urbain.

G.D.