DIRECT. Attaque à Nantes: la lycéenne tuée a reçu "57 coups de couteau"

- 4 élèves du lycée privé de Notre-Dame-de-Toutes-Aides, à Nantes, ont reçu plusieurs coups de couteau. L'un des élèves de l'établissement est décédé. >> Notre article sur ce que l'on sait de l'attaque.
- Le suspect est un élève de seconde de l'établissement, âgé de 15 ans, aux "tendances suicidaires". >> Notre article sur le profil de l'assaillant.
- Emmanuel Macron a salué le "courage" des professeurs qui ont "sans doute empêché d'autres drames" en maîtrisant l'assaillant.
- François Bayrou demande "une intensification des contrôles" aux abords et au sein des écoles.
L'agresseur "extrêmement solitaire" fasciné par Hitler et "à l'évidence suicidaire
L'agresseur "extrêmement solitaire" fasciné par Hitler et "à l'évidence suicidaire", toujours selon le représentant du ministère public.
Le jeune le plus gravement blessé désormais "hors de danger"
Le jeune le plus gravement blessé désormais "hors de danger", fait savoir le procureur.
Lycéenne tuée à Nantes: l'adolescent a donné "57 coups de couteau" à la victime
L'adolescent a donné "57 coups de couteau" à la victime, annonce ce soir le procureur de la République de Nantes.
"Aucun mobile" ne peut être évoqué "de manière certaine", dit-il.
"On est davantage sur une question d'accompagnement de santé mentale que de sécurité"
Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du SNPDEN, le syndicat national des personnels de direction de l'éducation nationale, invité de RMC ce matin, estime que la question de la sécurité des établissements scolaire n'a rien à voir avec le drame de Nantes.
"Je pense que c'est avant tout une question de santé mentale. La question de la sécurité globale et des conditions d'accès à l'établissement ne se pose pas forcément", juge-t-il.
"On est davantage sur une question d'accompagnement de santé mentale, car on parle beaucoup de sécurisation depuis hier hein...", lance-t-il en réponse aux nombreuses réactions politiques.
"Il n'a pas voulu de notre aide": ses camarades témoignent
Au lendemain de l'attaque au couteau menée par un adolescent de 16 ans au sein de son lycée nantais, ses camarades de classe racontent la panique survenue au moment des faits. D'autres en disent plus sur le profil de cet élève, qualifié de "discret" et "renfermé".
>> Notre article complet sur les témoignages de ses camarades de classe
Le suspect hospitalisé après un examen psychiatrique
Le parquet de Nantes a annoncé jeudi soir que le jeune homme suspecté d'avoir mortellement poignardé une élève d'un lycée de Nantes et d'en avoir blessé trois autres avait été hospitalisé après un examen réalisé par un psychiatre.
"Le psychiatre ayant procédé à l'examen du mis en cause a conclu à l'incompatibilité de son état de santé avec la mesure de garde à vue en cours", a indiqué le procureur de la République de Nantes à des journalistes.
"L'intéressé va donc être désormais conduit à l'hôpital", a ajouté le magistrat, précisant qu'il tiendrait une conférence de presse vendredi à 18H00 au palais de justice de Nantes.
Eric Coquerel pointe "des problèmes psychiques à l'origine de ces actes"
Le député LFI Eric Coquerel a constaté, sur Franceinfo, que "les faits de violence par des très jeunes avec des armes se développent". L'élu insoumis remarque toutefois que "très souvent, il y a des problèmes psychiques à l'orgine de ces actes".
"Cette menace perpétuelle ne doit pas être acceptée" affirme François Bayrou
Le Premier ministre François Bayrou a dénoncé "une explosion de la violence" et a affirmé que "cette menace perpétuelle", constituée par "la présence d'armes blanches dans les établissements scolaires", ne doit pas être acceptée".
Le chef du gouvernement a répété sa volonté de "multiplier les contrôles auprès des établissements scolaires", n'écartant "aucune piste", notamment l'installation de portiques à l'entrée des établissements.
"Pas de garantie" qu'un des jeunes blessés soit "totalement tiré d'affaire", dit Élisabeth Borne
Parmi les quatre élèves touchés par l'attaque au couteau dans le collège-lycée de Notre-Dame-de-Toutes-Aides, l'un d'entre eux se trouve dans un état d'urgence absolue. La ministre de l'Éducation Élisabeth Borne a indiqué qu'il n'y avait "pas de garantie" qu'un des jeunes blessés soit "totalement tiré d'affaire".
La maire de Nantes pose "la question de la santé mentale de la jeunesse de ce pays"
Interrogée sur les propos de Bruno Retailleau, la maire socialiste de Nantes Johanna Rolland a assuré qu'elle "ne ferait pas de politique". L'élu pointe surtout "la question de la santé mentale de la jeunesse de ce pays", alors que le suspect pourrait présenter un profil dépressif.
Johanna Rolland a également dénoncé les tweets "depuis Paris" de "responsables nationaux qui n'ont pas mis les pieds ici".
Bruno Retailleau assure que "70 auditions ont été menées"
Depuis la cour du collège-lycée Notre-Dame-de-Toutes-Aides, à Nantes, Bruno Retailleau a indiqué que "70 auditions ont été menées" et "qu'une cinquantaine d'enquêteurs" sont mobilisés.
"Le procureur fera une communication demain", déclare Bruno Retailleau
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a annoncé que "le procureur fera une communication demain", alors qu'une conférence était prévue à 19 heures ce jeudi, et qui a ensuite été reportée.
L'accompagnement psychologique "maintenu autant que besoin", annonce Élisabeth Borne
La ministre de l'Éducation Élisabeth Borne a, elle, voulu "rendre hommage aux personnels de l'établissement qui se sont interposés et qui ont pu neutralisé l'agresseur" et apporté son soutien à "toute la communauté éducative qui est sous le choc."
Élisabeth Borne a annoncé qu'un "accompagnement psychologique a été mis en place, en particulier pour les élèves, et les professeurs aussi. Ce soutien sera maintenu autant que besoin."
"Ce n'est pas un fait divers, c'est un fait de société", affirme Bruno Retailleau
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau s'est dit "totalement effaré par cette violence qui se déchaîne", après sa visite au collège-lycée, à Nantes.
"Ce n'est pas un fait divers, c'est un fait de société. Nous sommes dans une société qui a encouragé le laxisme, qui a voulu déconstruire l'autorité, l'ordre, la hiérarchie et qui a finalement accouché de toute cette violence", a-t-il souligné.
"Je pense qu'il y a aussi une société à reconstruire, une autorité à restaurer. On va vers une société d'ensauvagement."
Le membre du gouvernement s'est dit "bouleversé par cet ensauvagement." "Moi comme tant de Français, on ne se résout pas à ce que ces lieux de vie deviennent des lieux d'ensauvagement et de mort", a également confié le ministre de l'Intérieur.
Macron salue le "courage" des professeurs qui ont "sans doute empêché d'autres drames"
Le président de la République a, à son tour, réagi, sur le réseau social X, après l'attaque mortelle dans un lycée de Nantes. Emmanuel Macron a salué le "courage" des "professeurs" qui ont "sans doute empêché d'autres drames".
Le chef de l'État a également adressé ses "prensées émues aux familles, aux lycéens et à toute la communauté éducative".
Bruno Retailleau et Elisabeth Borne sont arrivés sur place
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau et la ministre de l'Éducation Élisabeth Borne sont arrivés au lycée Notre-Dame-de-Toutes-Aides. Les deux membres du gouvernement tiendront un poitn presse à l'issue de leur visite.
François Bayrou veut "une intensification des contrôles" aux abords des écoles
Le Premier ministre François Bayrou veut "une intensification des contrôles" aux abords des écoles. Via un communiqué de presse, il partage également "sa vive émotion" après l'attaque mortelle dans un lycée de Nantes.
Le chef du gouvernement, qui "en appelle à un sursaut collectif", a aussi indiqué vouloir " que des propositions concrètes en matière de prévention, de réglementation et de répression, lui soient soumises sous quatre semaines pour endiguer le phénomène des violences commises par les mineurs avec des armes blanches".
Une lycéenne tuée, trois blessés, suspect... Ce que l'on sait
Une lycéenne tuée, trois blessés, suspect... Ce que l'on sait à l'heure actuelle de l'attaque au couteau à Nantes ⤵

"On a couru aux toilettes pour se cacher"
"On venait de finir de manger au self (la cantine, NDLR) et on a vu des adultes qui bloquaient la porte du lycée et quand on s'est rapprochés, ils ont hurlé: cassez-vous, y a quelqu'un avec un couteau!", raconte à l'AFP un collégien de 14 ans.
"On a couru aux toilettes pour se cacher et on a entendu une fille hurler, on a commencé à filmer mais on était trop loin", dit-il. "On a vu la police arriver et les pompiers ensuite. Le lycéen, les gens le connaissaient parce qu'il était bizarre, il suivait des groupes néonazis sur les réseaux. On est tous un peu choqués."
La maire de Nantes fait part de son "émotion intense"
"Mon émotion est immense face au drame atroce survenu au collège-lycée Notre Dame de Toutes Aides. Mes pensées et mon soutien aux victimes et à leurs proches face à l’horreur qui les frappe", réagit la maire de Nantes Johanna Rolland sur le réseau social X.
La conférence du procureur reportée
La conférence de presse du procureur, censée débuter à 19h au tribunal judiciaire de Nantes, est reportée sans plus de précisions, fait savoir le parquet.
Le résumé des faits en vidéo ⤵
Une lycéenne d'un établissement privé à Nantes a été tuée ce midi et trois autres blessés, dans une attaque au couteau: le résumé des faits en vidéo ⤵
Que sait-on à l'heure actuelle du suspect interpellé?
Le suspect interpellé et assaillant présumé est un lycéen de l'établissement, âgé de 15 ans scolarisé en classe de seconde. Selon BFMTV, il est inconnu des services de police, de justice et de renseignement.
Les informations du Parisien font état de tendances "suicidaires", tandis que Le Figaro avance, via des sources policières, qu'il aurait entretenu une "relation sentimentale" avec l'élève qui a été tuée à coups de couteau.
"Il adorait Hitler", rapporte une collégienne de 3e à l'AFP
Toujours selon la même source, il aurait demandé aux policiers de lui "tirer dessus" lors de son interpellation. Il serait "plutôt proche" de la mouvance ultradroite, tandis qu'un élève interrogé par le quotidien évoque des "idées nazies". "Il rigolait de ça mais moi, je ne pense pas qu'il rigolait tant."
"Le lycéen, les gens le connaissaient comme dépressif, il disait qu’il adorait Hitler. Il a envoyé un mail de 13 pages à tout le monde pour expliquer tous ses problèmes à midi", témoigne une collégienne de 3e à l'AFP.
Comme évoqué précédemment, il aurait envoyé un manifeste par e-mail aux élèves de l'établissement avant de passer à l'acte.
La présidente de la région Pays de la Loire sera sur place avec Bruno Retailleau et Élisabeth Borne
Christelle Morançais, la présidente de la région Pays de la Loire dont la capitale est Nantes, sera sur place aux côtés de Bruno Retailleau et d'Élisabeth Borne, fait-elle savoir sur X. "Je suis effondrée", dit-elle, précisant "écourter immédiatement [son] déplacement en Vendée".
"Éradiquer cette banalisation de l'ultraviolence", réagit Marine Le Pen
La présidente des députés RN, Marine Le Pen, a réagi sur X. Celle-ci fait part de sa "consternation" et sa "colère", "face à ce nouveau drame qui frappe le milieu scolaire et arrache la vie à un adolescent".
"Il est plus que temps de prendre les mesures qui s’imposent pour éradiquer cette banalisation de l’ultraviolence qui fait des ravages au cœur même de nos écoles", écrit-elle.
Un étrange mail envoyé aux élèves de l'établissement
Plusieurs médias dont BFMTV et Ouest-France rapportent q'un mail aurait été envoyé peu avant les faits aux élèves de l'établissement, lequel contient un document intitulé "L'action immunitaire", qui évoque un "écocide", "l'aliénation" et le "conditionnement social". Selon BFMTV et Le Parisien, l'expéditaire serait l'auteur présumé des coups de couteau.
Les premières lignes seraient les suivantes, selon Le Figaro qui a consulté le documenbt: "La mondialisation a transformé notre système en une machine à décomposer l’humain. Lentement, méthodiquement. Pourtant, même avant elle, ce système portait déjà en lui cette dynamique destructrice, preuve que nous vivons dans un mode de vie perverti et tordu depuis sa racine",
Les élèves commencent à sortir
"En coordination avec les autorités présentes (services de police), nous organisons la sortie progressive des élèves à partir de 15h30 selon un protocole strict", fait savoir le directeur-adjoint du groupe scolaire, Jean-François Orieux, cité par nos confrères de Ouest-France.
La sortie a depuis commencé, toujours selon la même source.
Important dispositif de sécurité sur place, des militaires de l'opération Sentinelle déployés
Un important dispositif de sécurité est déployé aux abords de l'établissement, avec policiers et militaires de l'opération Sentinelle, comme on peut le constater avec les photos de nos confrères de l'AFP.
La rue des Épinettes est bouclée, rapporte Ouest-France.


Point presse du procureur de la République à 19h
Le procureur de la République tiendra un point presse ce soir à partir de 19h au tribunal judiciaire de Nantes.
Un autre élève en urgence absolue, un autre en urgence relative
Parmi les trois élèves blessés, un se trouve en urgence absolue et un autre en urgence relative. Le troisième est légèrement blessé.
Le suspect a été interpellé et maîtrisé par le corps enseignant
Toujours selon les informations du service police-justice de RMC, le suspect, un lycéen, a été maîtrisé par le corps enseignant avant l'arrivée des policiers. Il a ensuite été interpellé par les forces de l'ordre.
Que s'est-il passé?
Selon des sources policières à RMC, l'agression est survenue à partir de 12h30, lorsqu'un lycéen est entré dans l'établissement privé Notre-Dame-de-Toutes-Aides, à Nantes. Il a fait irruption dans deux classes différentes et a poignardé quatre camarades.
Élisabeth Borne et Bruno Retailleau se rendent sur place
La ministre de l'Éducation nationale Élisabeth Borne vient de réagir sur le réseau social X et annonce se rendre sur place, aux côtés du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, dès cet après-midi.
Attaque au couteau à Nantes
Bonjour à toutes et tous et bienvenue sur ce direct consacré à l'attaque au couteau survenue ce midi dans un lycée, à Nantes. L'une des victimes est décédée et trois autres sont blessées.