Agent municipal tué à Grenoble: Christian Estrosi s'en prend à Eric Piolle, qui lui répond

Un agent municipal de 49 ans a été tué dimanche matin à Grenoble (Isère), tué par balles après un accident de la route. Selon les premiers éléments, c'est en tentant d'empêcher la fuite du responsable qu'il a reçu les deux balles dans le thorax. Le tireur est pour l'heure toujours activement recherché et on ignore son identité.
Ce lundi sur RMC et BFMTV, Christian Estrosi, le maire de Nice, s'en est pris à son homologue de Grenoble Eric Piolle qui avait estimé que "personne n'était à l'abri d'une balle perdue". "Eric Piolle est un maire qui n'est pas sécuritaire et autoritaire, il ne parle que de prévention", a lancé le numéro 2 du parti Horizons.
"Je ne désignerai jamais un de mes collègues comme responsable de quoi que ce soit" a poursuivi Christian Estrosi, se disant cependant "choqué qu'Eric Piolle parle de 'balles perdues' après la mort d'un de ses agents". "C'est de la fermeté que doit réclamer un maire et pas des propos parlant de balles perdues", a-t-il ajouté.
Un drame lié au trafic de drogue pour Eric Piolle
"C'est la fachosphère qui déforme mes propos", a réagi dans la foulée sur le plateau des Grandes Gueules le maire de Grenoble Eric Piolle. "J'ai dit que notre crainte en tant que maire, c'était une balle perdue pour un innocent. Là, on n'est pas dans un règlement de compte. Ce n'est pas le cas dans ce qu'il s'est passé hier, c'est un de nos agents qui porte secours dans l'exercice de ses missions sur un accident de la route. Mon expression a été extrêmement claire, il n'y a que M. Estrosi qui l'a reprise pour la déformer comme ça", a martelé l'élu.
Pour Eric Piolle, le drame de dimanche est la conséquence du trafic de drogue. "C'est autour du deal qu'on retrouve des voitures de luxe impliquées comme lors de l'accident de dimanche où un abruti abat un agent municipal. Les voitures de luxe et la circulation des armes, c'est lié au trafic", a-t-il assuré.
Dimanche soir, lors d'un point presse, Eric Piolle avait estimé que la question des "balles perdues" ne se posait pas après la mort de l'agent municipal, évoquant un accident de la route d'abord puis la conséquence de la diffusion des armes à feu.