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Attaque à la synagogue de La Grande-Motte: le suspect avait une hache, selon Gérald Darmanin

Des agents de la sous-direction antiterroriste entrent dans la synagogue de la Grande-Motte, dans le sud de la France, le 24 août 2024

Des agents de la sous-direction antiterroriste entrent dans la synagogue de la Grande-Motte, dans le sud de la France, le 24 août 2024 - Pascal GUYOT © 2019 AFP

Le suspect de l'attaque de la synagogue de La Grande-Motte attendait avec "une hache", a indiqué Gérald Darmanin. Il a fui grâce à l'intervention des gendarmes. "Il faut dénoncer" cet acte comme "antisémite", a insisté le ministre de l'Intérieur démissionnaire. Depuis le début de l'année, ces actes ont augmenté de près de 200%, selon lui.

Gérald Darmanin a affirmé ce dimanche 25 août 2024 que le suspect de l'attaque de la synagogue de La Grande-Motte samedi attendait avec "une hache" la sortie des personnes présentes dans l'édifice religieux, mais qu'il avait pris la fuite du fait de l'intervention rapide des gendarmes.

"Un drame a été évité (...) car (le suspect) se cache au moment où il met le feu dans cette synagogue où des gens habitent, notamment le rabbin. Et il attend, sans doute c'est ce qu'on imagine, avec sa hache, sa hachette, la sortie des personnes. Il les guette", a dit le ministre de l'Intérieur démissionnaire sur France 2.

"Comme les gendarmes arrivent très, très vite - moins de 2 minutes - sur place", a poursuivi Gérald Darmanin, "il s'en va, il s'enfuit".

Trois personnes en garde à vue, le suspect blessé

Concernant le profil du suspect, le ministre a expliqué que cet Algérien de 33 ans en situation régulière était arrivé sur le sol français "en 2018 en passant par l'Espagne" et avait eu "un enfant en France en 2019".

Il a été blessé au visage lors de son interpellation samedi soir. Trois autres personnes sont en garde à vue.

"Ces gens ont un lien manifestement avec son périple", a dit Gérald Darmanin, en ajoutant que la DGSI (direction générale de la sécurité intérieure) n'avait "pas documenté" l'existence "d'une organisation extérieure" qui pourrait l'avoir incité à passer à l'acte.

"C'est un acte antisémite, il faut le dénoncer comme tel"

Le ministre a insisté sur "la progression très importante des actes antisémites partout dans le monde", depuis l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre en Israël, qui a aussitôt répliqué militairement dans la bande de Gaza. Mais, a-t-il poursuivi, "depuis le 1er janvier les actes antisémites ont augmenté de près de 200%" en France.

"Deux tiers des actes antireligieux sont contre les juifs", a-t-il affirmé, en dénonçant les "discours politiques haineux" d'une "partie de la gauche" qui, selon lui, alimentent la menace qui pèse sur la communauté juive.

"La menace (sur les juifs) est très forte parce qu'il y a des discours haineux envers les juifs de France et il faut le dénoncer." "On voit bien qu'une partie de la gauche malheureusement tient ce discours d'encouragement de haine à l'encontre de nos compatriotes juifs."

"Mettre le feu de façon volontaire à une synagogue où le rabbin, sa famille habitent, en attendant avec une hache, c'est un acte antisémite, il faut le dénoncer comme tel. Sinon on crée une suspicion et une confusion des genres", a estimé le ministre.

Le fondateur de LFI Jean-Luc Mélenchon a condamné samedi l'attaque de la synagogue sans la qualifier d'antisémite, ce qu'une partie de la classe politique lui a reproché.

RMC avec AFP