"Ça aurait pu être moi": après la mort de Philippine, les étudiantes de Paris-Dauphine dans la peur

Le corps de Philippine, cette étudiante de 19 ans retrouvée samedi dans le bois de Boulogne, a bien été identifié dimanche. Des examens complémentaires doivent permettre d'établir les circonstances exactes de la mort de l'étudiante portée disparue dès vendredi.
Philippine a disparu sur le chemin du RER alors qu'elle venait de quitter l’université Paris-Dauphine où elle étudiait, à deux pas du bois de Boulogne où son corps a été retrouvé en partie enterré. Une minute de silence a eu lieu ce lundi, dans le hall de sa fac.
"Elle avait un grand cœur"
Devant l'université Paris-Dauphine, les questions sans réponses sont encore nombreuses et l'émotion fortement palpable. Le ballet de fleurs blanches est sans fin. Comme beaucoup d’étudiants, Charlotte est bouleversée: depuis deux ans, elle était dans la même classe que Philippine et c’est par le travail et au fil des exposés qu’elles se sont rapprochées.
"Elle était sérieuse et surtout gentille. Elle avait un grand cœur", assure-t-elle à RMC. "On a le même âge, on allait dans la même classe, on fait la même chose, on prend le même chemin pour rentrer donc ça aurait pu être moi".
"Je trouve ça horrible"
Devant l’université, les questions fusent. Charlotte se refait le film des dernières heures: "Quand j'ai reçu le message disant qu'elle était disparue, j'ai eu un peu peur. Il y avait une soirée la veille, donc je me suis dit que peut-être elle était rentrée tard. Quand j'ai appris qu'on l'avait retrouvée au bois de Boulogne, j'ai eu beaucoup de frissons. Je trouve ça horrible".
Depuis, comme beaucoup d’étudiantes de l’université, Charlotte ne se sent plus en sécurité. Désormais, elle ne traversera plus le bois de Boulogne.
Lundi soir, le parquet de Paris indiquait qu'aucune interpellation n'avait encore eu lieu. Les enquêteurs n'écartent aucune piste pour l'instant.