Home-jacking, cambriolages: les bons réflexes à avoir pour se protéger

Bruno Guillon, l'animateur de France 2 et Fun Radio, a été séquestré avec sa famille par quatre hommes armés à son domicile dans les Yvelines, dans la nuit de mardi à mercredi. "J'ai passé une demi-heure avec un pétard sur le front, les mains dans le dos et nu. J'ai été bouleversé, ma famille aussi, mais on est en vie et c'est l'essentiel", raconte-t-il ce jeudi. Les malfaiteurs ont réussi à s'enfuir avec des montres, des bijoux et des sacs de luxe d'une valeur estimée à 80.000 euros, mais personne n'a été blessé.
Un nouveau home-jacking, cette technique de séquestration à domicile qui vise les personnalités connues notamment les sportifs, et qui a le vent en poupe un peu partout en Europe.
"Allumer une lumière suffit souvent"
Pour le commun des mortels, il existe encore quelques moyens de se prémunir d'une intrusion à domicile de nuit lorsque l'on est présent. D'abord, il est conseillé de fermer ses fenêtres, même en cas de fortes chaleurs. "Se réveiller et allumer une lumière suffit souvent à mettre en fuite le cambrioleur", explique ce jeudi sur RMC et RMC Story Anthony, ancien employé de Verisure, le leader français des alarmes. "Ils ne veulent pas risquer le face-à-face parce qu'il y a aussi des gens qui ont des armes chez eux", ajoute-t-il.
"Ils ne sont pas tous aussi débiles, ils savent très bien que s'ils se font arrêter pour une agression à domicile, ils risquent beaucoup plus gros qu'un simple cambriolage", ajoute Anthony, qui rappelle que si ces cambriolages ont lieu la nuit, c'est parce que les clés de voiture, portefeuilles et sacs à main, ce qui intéresse le plus les cambrioleurs, sont présents et à portée de main.
Contre les cambriolages commis en journée, en l'absence des propriétaires, il faut être vigilant avec de simples gestes. "Les gens ne prennent pas assez de précautions", constate Dominique, gendarme. "On se rend compte que les gens partent de chez eux et laissent une porte ou une fenêtre non verrouillée", raconte-t-il aux "Grandes Gueules".
Les abonnements avec interlocuteur peu efficaces?
Pour éviter les mauvaises surprises, Dominique conseille l'installation d'une alarme, avec quelques limites. "Dans une maison, il faut deux, trois détecteurs de présence avec un hurleur dans les combles ou sous les toits", explique le gendarme, déconseillant la télésurveillance avec un abonnement, une technique peu efficace et trop chère.
"Cela va sonner chez vous, ils vont envoyer un vigile qui est à une dizaine de kilomètres. Il va arriver chez vous confirmer que votre fenêtre est fracturée et vous demander si vous voulez qu'ils appellent la gendarmerie", déplore Dominique.
"Si vous avez un hurleur, une caméra branchée sur votre téléphone, vous voyez quelqu’un et vous pouvez appeler vous-même la gendarmerie", explique le militaire.
La légitime défense, une pratique bien encadrée
Quant à ceux qui seraient tentés de sortir leur arme pour se défendre, l'utilisation est très encadrée et la légitime défense ne s'applique que dans des cas bien précis, rappelle l'avocate Sarah Saldmann: "La légitime défense doit être nécessaire, proportionnée à l'attaque subite et concomitante". Prudence, donc.
Si les cambriolages plus classiques n'ont heureusement pas retrouvé leur niveau d'avant-crise sanitaire, on recensait cependant en 2022 une tentative toutes les 90 secondes, soit 211.400 cambriolages annuels, hors Mayotte, selon l'Insee.