Meurtre d’Ariane Guillot à Nice en 2001: la justice lance un appel à témoin pour tenter de résoudre l'affaire non élucidée

Ariane Guillot, tuée en avril 2001 dans le parc de la Colline du château, à Nice. - BFMTV
Vingt-quatre ans après le meurtre d’Ariane Guillot, une institutrice de 25 ans poignardée dans un parc de Nice, la justice relance l’enquête. Une vidéo d’appel à témoins vient d’être diffusée ce mardi 14 octobre sur les sites et réseaux sociaux des ministères de la Justice et de l’Intérieur.
Une affaire vieille de 24 ans relancée
Le 18 avril 2001, Ariane Guillot, jeune institutrice blonde de 25 ans, est poignardée alors qu’elle se promène avec son neveu de 3 ans dans le parc de la colline du Château, à Nice. Malgré de nombreuses investigations, l’affaire est classée sans suite en 2009.
Deux décennies plus tard, en 2023, le Pôle national des crimes sériels ou non élucidés (PCSNE), basé à Nanterre, a décidé de rouvrir le dossier. Ce mardi, une vidéo d’appel à témoins est diffusée à partir de 6h sur les plateformes officielles de la Justice et de l’Intérieur.
Un meurtre en plein jour dans un parc fréquenté
La victime, qui résidait à Paris, séjournait chez son frère à Nice pour garder son neveu pendant une semaine. Le corps d’Ariane Guillot avait été retrouvé avec une seule plaie au thorax, causée par un couteau.
Son petit neveu, témoin de la scène, avait parlé d’un “chasseur” qui aurait tué sa tante, sans lui adresser la parole. Des traces génétiques ont bien été relevées sur la scène de crime, mais sans qu’un auteur puisse être identifié. Des témoins avaient entendu des cris dans le parc. Ariane aurait crié: “Je n’en ai pas!”, sans que l’on sache à quoi elle faisait référence.
L’espoir de nouveaux témoignages
L’enquête est désormais menée conjointement par la police judiciaire de Nice et l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP). Les autorités espèrent que la diffusion de la vidéo permettra à de nouveaux témoins de se manifester.
“Il y avait quand même du monde dans ce parc, ma sœur se promenait avec mon fils qui avait trois ans, on l’a entendue crier… Et donc il peut y avoir des témoignages clé qui ne sont pas sortis à cette époque-là et qui pourraient permettre de comprendre ce qu’il s’est passé”, explique à RMC Tristan Guillot, le frère de la victime.
Et d’ajouter: “Si vous avez entendu parler de quelque chose, vu quelque chose, pensez à cette jeune fille qui avait 25 ans, qui avait toute la vie devant elle, et venez dire ce que vous avez entendu, même si c’est difficile.”
“Un témoin peut débloquer cette affaire”
Le procureur de la République de Nanterre, Yves Bardoc, appelle également à la mobilisation au micro de RMC:
“Un témoin peut débloquer cette affaire. Aujourd’hui, avec les moyens contemporains, cette vidéo nous permet de diffuser l’information de manière plus large, ce qui laisse encore plus de chances à ce qu’une personne se manifeste pour faire avancer l’enquête.”
Toute personne disposant d’informations est invitée à contacter les autorités via les canaux indiqués dans la vidéo d’appel à témoins publiée sur les sites des ministères de la Justice et de l’Intérieur.
Ce nouvel appel à témoins est destiné à recueillir toute information permettant de favoriser l’élucidation de ce crime. Pour toute personne qui voudrait témoigner, il est possible d’écrire à ce mail: dnpj-ocrvp-eqi@interieur.gouv.fr