Principale agressée à Montpellier: "Bouleversés", les profs veulent des moyens face à la violence

Après avoir exercé leur droit de retrait lundi, qui faisait suite à la violente agression de la principale du collège vendredi par une élève de 14 ans, les professeurs reprennent les cours ce mardi au collège Marcel-Pagnol de Montpellier.
"On est choqués et bouleversés", commente David Birr, représentant du syndicat Sud-Éducation au collège Marcel-Pagnol.
Enseignants et parents d'élèves se sont rassemblés, lundi, pour soutenir la principale qui a été agressée. Vendredi dernier, cette dernière confisque le sac à main d'une élève, cet accessoire étant interdit dans l'établissement, et découvre des cigarettes à l'intérieur.
L'élève se rend plus tard dans le bureau de la proviseure pour réclamer son sac. Face au refus de la principale, la jeune fille lui porte des coups au visage et au bras, lui occasionnant 5 jours d'ITT. Après ces faits, la principale a porté plainte. L’élève, qui a été exclue du collège dans l'attente de son conseil de discipline, sera jugée le 5 mars prochain.
Un manque de moyens humains et financiers
Les enseignants de l'établissement dénoncent un manque de moyens humains. "Au moment de l'incident, il y avait deux CPE qui étaient en arrêt maladie et non remplacées. On a 600 élèves à gérer. On sentait qu'il allait se produire quelque chose parce que quand le taux d'encadrement est si bas, ça ne peut qu'arriver", note David Birr.
"Surtout, on met ça dans un contexte plus large de montée de la violence dans l'établissement et aux abords", remarque le représentant du syndicat Sud-Éducation au collège. Jean-Baptiste Vincensini, membre du secrétariat départemental du SNES-FSU, confirme ce climat dégradé: "C'est une dégradation sur l'application de la règle par exemple dans l'établissement."
"Il y avait aussi des caillassages par exemple de personnels, il y avait des personnels à qui on avait conseillé de faire attention le soir quand ils partaient", ajoute Jean-Baptiste Vincensini.
Les professeurs se donnent jusqu'à lundi prochain pour faire un point et voir s'ils se mettent en grève selon les réponses aux revendications. Enseignants et parents demandent plus de moyens humains et financiers afin de permettre aux élèves d'étudier dans de meilleures conditions.
Le rectorat a indiqué, lundi soir, que les CPE en arrêt maladie seraient remplacées dans les plus brefs délais et qu'une équipe mobile académique de sécurité serait présente dans l'établissement jusqu'aux vacances de février. Une cellule d'écoute pour les élèves et les enseignants sera effective dès ce mardi et maintenue autant de temps qu'il y aura besoin.