Fouilles de sacs à l'entrée des écoles: une mesure "indispensable", soutient Laurent Nuñez

Le gouvernement poursuit sa lutte contre les violences au sein des établissements scolaires. Des fouilles aléatoires des sacs des élèves ont été organisées dès ce jeudi 27 mars devant le lycée professionnel Beaugrenelle, dans le XVe arrondissement de Paris.
La mesure répond à la circulaire signée la veille par la ministre de l'Éducation Elisabeth Borne et par le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau pour instaurer des opérations de lutte contre les violences aux abords des collèges et lycées. Ces établissements, "définis par les préfets", sont jugés "les plus sensibles", explique ce vendredi sur RMC le préfet de police de Paris Laurent Nuñez.
Il sera donc désormais possible d'ouvrir les sacs et de les fouiller à l'entrée des collèges et lycées. Dans les faits, une telle action nécessite la présence d'un officier de police judiciaire sur réquisition du procureur à l'extérieur de l'établissement. Pour cette mesure, jugée "indispensable" par le préfet de police de Paris, "le ministre de l'Intérieur a demandé aux forces de police d'assister les chefs d'établissement pour les fouilles".
Diminuer la détention d'armes blanches
Concrètement, un élève sera prié d'ouvrir son sac en présence du chef d'établissement et du personnel de la communauté éducative. "Quand un objet, notamment une arme blanche, est trouvé, les policiers sont requis et interviennent", ajoute le préfet de police. Il décrit au micro d'Apolline Matin deux dispositifs mis en place aux abords des collèges et lycée:
"Il y a les chefs d'établissement qui peuvent faire des contrôles de sac et les policiers, sur l'espace public, qui peuvent faire des ouvertures de sac aux abords des établissements dans le cadre de réquisitions des procureurs".
Bien que le préfet de police décrit un dispositif "rodé" et efficace, les forces de l'ordre constatent que de plus en plus d'armes blanches circulent à l'extérieur des établissements scolaires. Certaines se retrouvent parfois à l'intérieur des structures éducatives.
Pour rappel, les signalements pour usage d'armes blanches au sein de ces établissements ont connu une recrudescence ces derniers mois. Dans les colonnes du Figaro, Elisabeth Borne évoquait une hausse de 15% entre février 2024 et février 2025.