Gérald Darmanin annonce la dissolution du groupe d'ultradroite "Division Martel"

Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, annonce ce mercredi la dissolution du groupe d'ultradroite "Division Martel" en Conseil des ministres. L'un de ses membres est soupçonné d'avoir participé à "l'expédition punitive" de vengeance de la mort du jeune Thomas à Crépol.

Les circonstances de la mort du jeune Thomas, à Crépol, continuent d'être étudiées par les enquêteurs. Un drame qui est toujours au cœur des débats politiques, l'extrême droite agitant le spectre de confrontations sur fond de haine raciale. Après la mort du jeune rugbyman, des militants de l’ultradroite, encagoulés et habillés de noir, avaient tenté d'effectuer une expédition punitive dans le quartier de la Monnaie, à Romans-sur-Isère, d'où sont originaires certains suspects.

Dans la foulée, Gérald Darmanin avait annoncé son souhait de dissoudre trois groupuscules d'ultradroite, dont la "Division Martel" qui vise d'après Beauvau, à "promouvoir le recours à la violence pour favoriser l'avènement d'une suprématie nationaliste et xénophobe". Le ministre de l'Intérieur a confirmé cette dissolution de "Division Martel" ce mercredi, en Conseil des ministres.

"Comme le détaille le décret que j’ai présenté, ce groupuscule incite à la violence et à la haine raciale. Il n’a pas sa place dans notre République", écrit Gérald Darmanin sur X (ex-Twitter).

Deux autres groupes dans le viseur

Cela fait plusieurs mois que le groupe "Division Martel" est dans le viseur de Gérald Darmanin. Pas seulement pour ce "nom qui fait peur", selon le ministre, mais aussi parce que ses membres sont d'ex-militants de groupuscules déjà dissous. L'un d'eux est soupçonné d'avoir participé à l'expédition punitive de Romans-sur-Isère.

Et l'an dernier déjà, "Divison Martel" était impliqué dans la tentative de "ratonnade" visant des supporters maghrébins en marge d'un match de foot de la Coupe du monde. Des militants présents, aussi, fin avril à Saint-Brévin, dans une manifestation violente contre l'ouverture d'un centre pour migrants.

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Les deux autres groupuscules que l'exécutif veut dissoudre ne sont pas communiqués, le temps de collecter suffisamment de preuves. Sont souvent évoqués "Les Remparts de Lyon", réminiscence de "Génération identitaire", et "Les Natifs", à l'origine du rassemblement de l'ultradroite qui s'est tenu vendredi dernier à Paris.

Hélène Terzian (édité par J.A.)