Nouvel an juif: "On doit faire attention quand on sort", la communauté juive anxieuse

Un an après l'attaque du 7 octobre et en plein nouvel an juif, Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur, demande un renforcement des mesures de vigilance. Il a adressé ce jeudi un télégramme à tous les préfets de l’Hexagone pour demander plus de sécurité autour des lieux religieux et communautaires juifs.
Les festivités se poursuivent jusqu'à la fin de la semaine prochaine avec le "jour du grand pardon", le 11 octobre au soir. Et difficile de passer outre le contexte géopolitique pour les membres de la communauté juive.
Pour Julie et sa famille, pas question de prendre le moindre risque, surtout lorsqu’il s’agit de pratiquer leur religion.
“Jeudi, nous sommes allés à la synagogue, avec mon mari et mes deux enfants. Mais j’ai demandé à mes enfants de ne pas mettre la kippa avant de passer les portes de la synagogue”, indique-t-elle.
Une présence policière accrue
Même sentiment partagé par Léna, qui est toujours dans l’hyper-vigilance. “On en est au point de faire attention quand on sort, faire attention quand on se rend dans les lieux de cultes. On essaye de ne pas rester trop devant, on a toujours la crainte d’être suivi. C’est un contexte qui est très particulier depuis un an”, confie-t-elle.
Pour Franck Touboul, président du conseil représentatif des Institutions juives de France en Occitanie, “à Toulouse, la menace reste toujours présente”.
”Il y a quelques heures à peine, nos services de sécurité ont identifié un véhicule suspect, le même aux abords de plusieurs lieux de culte, et la police a été immédiatement mobilisée. Elle fait un travail de recherches et nous attendons les conclusions de l’enquête”, indique-t-il.
Depuis jeudi, la présence policière et les patrouilles de l’opération Sentinelle sont renforcées autour des principaux lieux de culte de Toulouse et de sa périphérie.