Prisons attaquées: "Nous ne voulons pas nous laisser faire", assure le gouvernement

De nouvelles attaques ont ciblé mercredi l'institution pénitentiaire, avec notamment l'incendie de trois véhicules dans un parking sécurisé de la prison de Tarascon, une tentative de "déstabilisation" dénoncée par le ministre de la Justice Gérald Darmanin. "Nous ne voulons pas nous laisser faire", assure ce mercredi la porte-parole du gouvernement Sophie Primas, en sortie du Conseil des ministres.
Ces nouveaux incidents interviennent au lendemain d'attaques coordonnées contre plusieurs établissements pénitentiaires en France, principalement des incendies de véhicules, mais également des tirs à l'arme automatique contre la porte de la prison de Toulon (Var), qui n'ont pas fait de victime.
"Des mesures de protection des agents et des établissements sont à l'étude", a fait savoir Sophie Primas
"Il y a plusieurs lectures possibles de ces attaques qui semblent coordonnées, c'est la raison pour laquelle le parquet national antiterroriste s'est saisi de l'affaire", a-t-elle rappelé. "Il y a manifestement des gens qui essaient de déstabiliser l'Etat en intimidant", a dénoncé de son côté le garde des Sceaux Gérald Darmanin sur CNews, en évoquant l'incident de Tarascon.
Toutefois, "il n'y aurait pas eu de nouvelle nuit bleue comme on l'a vu hier, qui était évidemment absolument inacceptable", a ajouté Gérald Darmanin, qui s'était rendu mardi après-midi à la prison de Toulon, pour afficher son soutien aux personnels.
Possible "réaction" du narcotrafic
La porte-parole évoque l'hypothèse d'une "réaction du milieu" en rapport aux mesures prises par le ministre de la Justice et le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, à l'encontre du narcotrafic. "Nous sommes prêts à la lutte jusqu'au bout contre le narcotrafic", appuie Sophie Primas ce mercredi.
Vers 05h20 mercredi, trois véhicules ont été incendiés devant la prison de Tarascon (Bouches-du-Rhône), sur un parking "isolé, réservé aux personnels, grillagé et à l'accès sécurisé par un digicode", a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Tarascon, Laurent Gumbau.
Un des véhicules appartenait à un agent de la prison en service, un autre à une entreprise intervenant au centre de détention, et le troisième, totalement détruit, n'avait pas encore été identifié, selon le procureur, évoquant au moins deux départs de feu. A priori aucune inscription n'a été retrouvée sur les lieux, a-t-il précisé.
Lors des attaques recensées depuis dimanche, au cours desquelles au moins 21 véhicules ont été tagués et ou incendiés, selon une source policière, de mystérieuses inscriptions "DDPF", apparemment pour "défense des droits des prisonniers français" ont été retrouvées, ainsi qu'une inscription "DDFM" sur la prison de Toulon.