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Prisons: nouvelles attaques contre l'administration pénitentiaire, l'antiterrorisme saisi

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Les attaques en lien avec les prisons françaises continuent. Dans la nuit de mardi 15 à mercredi 16 avril, trois nouveaux lieux, dont deux domiciles d'agents pénitentiaire, ont été pris pour cible. Le parquet national antiterroriste s'est saisi de ces nouveaux faits.

Trois nouveaux faits en lien avec les attaques de prison, commises depuis dimanche 13 avril, ont été recensés en France dans la nuit de mardi à mercredi.

Le Parquet national antiterroriste (PNAT) s'est saisi de ces nouveaux faits, pour "participation à une association de malfaiteurs terroriste" et "dégradation ou détérioration en bande organisée du bien d'autrui par un moyen dangereux pour les personnes en relation avec une entreprise terroriste".

À Tarascon, dans les Bouches-du-Rhône, des tirs de mortiers d'artifice ont été constatés près du centre pénitentiaire, d'après les informations de TF1/LCI, confirmées par RMC. De plus, comme le précise le PNAT, "plusieurs véhicules ont été incendiés sur le parking [de cet établissement] et devant le domicile d’un agent pénitentiaire du centre pénitentiaire d’Aix-Luynes".

Une surveillant de la prison de Meaux-Chauconin (Seine-et-Marne) a également été pris pour cible. La porte d’entrée de l'immeuble où elle réside a été incendiée et "un véhicule, se trouvant sur le parking, dégradé".

Un tag retrouvé lors des attaques

Pour ce dernier fait, le lien a été établi avec les autres attaques grâce à la "signature" laissée sur place par les auteurs. En effet, un tag "DDPF", pour "Défense des prisonniers français" a été retrouvé sur la façade de l'immeuble.

Ces quatre lettres ont été également taguées sur plusieurs sites où des incendies ont été commis ces derniers jours, d'après le Parquet national antiterroriste, saisi de l'enquête sur les différentes attaques.

Qui se trouve derrière ce groupe DDPF ? Pour l'heure, les enquêteurs de l'antiterrorisme de la Police judiciaire et ceux du renseignement à la DGSI l'ignorent et aucune piste n'est écartée. Il pourrait aussi bien s'agir de narcotrafiquants, que de militants d'ultra gauche anticarcéraux ou encore d'activistes russes, voulant créer de la déstabilisation, entre autres.

Des agents choqués

Au total, des véhicules ont été incendiés à proximité d'au moins sept prisons, mais aussi de l'école de l'administration pénitentiaire d'Agen et de la Protection judiciaire de la jeunesse à Marseille. Enfin, le portail de la maison d'arrêt de Toulon (Var) a été touché par des tirs de kalachnikov. Les agents pénitentiaires, eux, sont sous le choc et dans l'incompréhension, deux ont témoigné auprès de RMC.

Guillaume Biet avec AB