Procès de Cédric Jubillar: deux enquêtrices bousculées par la défense de l'accusé

Les deux gendarmes qui sont intervenues en premières au domicile des Jubillar le soir de la disparition de Delphine dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 ont été entendues mardi au deuxième jour du procès de Cédric Jubillar. Et elles n'ont pas été épargnées par la défense de l'accusé.

Elles sont les premières à être intervenues au domicile des Jubillar le soir de la disparition de Delphine Jubillar. Les deux gendarmes dépêchées dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 au pavillon du couple à Cagnac-les-Mines, ont témoigné mardi à la barre au procès de Cédric Jubillar.

Il est jugé depuis lundi et pour quatre semaines, pour le meurtre de son épouse dont on n'a jamais retrouvé le corps. Les deux enquêtrices ont été bousculées par la défense de l'accusé lors de leurs dépositions.

Les deux militaires racontent qu’elles sont appelées pour une disparition inquiétante. Cédric Jubillar leur explique que sa femme n’est plus là. Elles ont à faire à un homme qui alterne des moments de calme et de stress. Elles ajoutent également qu’elles “étaient très étonnées également de voir Cédric Jubillar préparer une machine à laver”. Mais la défense de Cédric Jubillar leur reproche de ne pas rappeler des éléments évoqués en audition, et notamment qu'il arrivait à Delphine "de se balader régulièrement à pied la nuit", ce qui contredit, d'après eux, la thèse de l'accusation, selon laquelle “Delphine avait peur du noir et ne sortait jamais seule la nuit”.

“Pourquoi ne pas mentionner cet élément ?”, insiste l'une des avocates. "Êtes-vous briefées avant de venir devant nous ?". Sous-entendu par la hiérarchie. "Non" répond embarrassée l'une des deux militaires. Ce mercredi, ce sera justement au directeur d’enquête de la gendarmerie de venir s’expliquer.

Pas de comparution des enfants

Autre temps fort de l'audience mardi, la déposition de l'administratrice des enfants du couple, mandatée par la justice pour défendre les intérêts de Louis, 11 ans, et Elyah, 6 ans. Les deux enfants ne sont eux pas présents à ce procès, et il n'est pas prévu qu'ils soient entendus au cours des prochaines semaines, explique leur avocat, Me Laurent Boguet.

“Est-ce que Louis doit comparaître en qualité de témoin, réponse non. À un moment donné où la question nous a été suggérée comme quoi ça serait peut-être un électrochoc d’amener Louis par rapport à son père. Je ne prends pas ce risque-là moi. À un moment donné, on pense à l’intérêt de l’enfant. Notre client, c’est Louis et accessoirement sa petite sœur et on ne va pas s’amuser à jouer les apprentis sorciers, les traumatiser encore davantage”, appuie-t-il.

Jean-Wilfried Forquès avec Guillaume Descours