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Police-Justice

Procès de l'attentat de Strasbourg: les quatre accusés connaissaient-ils le projet du terroriste?

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Au procès de l'attentat de Strasbourg, qui avait fait cinq morts fin 2018 en plein marché de Noël, sont jugés quatre complices présumés de l'assaillant, qui avait été abattu par les policiers. Un procès qui a commencé avec de nombreuses questions.

Le procès de l'attentat du marché de Noël de Strasbourg s’est ouvert ce jeudi devant la cour d'assises spéciale à Paris. Chérif Chekkat, fiché S radicalisé de 29 ans, s'en était pris à des passants dans le centre-ville de Strasbourg faisant au total 5 morts, 11 blessés en 2018.

Dans le box, et sur les bancs des accusés, quatre hommes. Ils sont poursuivis pour avoir fourni l’arme utilisée par le terroriste le 11 décembre 2018. Mais seulement l’un d’entre eux est jugé pour association de malfaiteurs terroristes. En l'absence de Chérif Chekkat, l'assaillant tué par les policiers en 2018, il s'agit de savoir si les quatre accusés connaissaient les projets du terroriste.

Le principal accusé, ancien codétenu et ami de l'assaillant, pouvait-il l'ignorer? En 2018, il a été l'intermédiaire entre lui et les trois autres accusés. Il est le seul à être poursuivi pour terrorisme, ridicule pour son avocat, Michael Wacquiez.

“Il ne conteste pas et il n’a jamais contesté avoir fourni une arme à Chérif Chekkat. Mais mon client, au moment où il remet l’arme, ne peut pas imaginer une seule seconde que cette arme va servir à commettre un acte de cet ordre”, appuie-t-il.

Des responsabilités à établir

Mais pour Clarisse Ishrak Marzouk, terrorisme ou pas, la responsabilité reste la même. Cette agente de sécurité a vu mourir plusieurs victimes de Chérif Chekkat.

“Il a tué plusieurs personnes. S’il n’y avait pas cette arme-là, il n’y aurait pas eu de blessés, pas de morts. Ce sont des familles qui sont détruites, des enfants qui sont détruits. Ce n’est pas parce que l’assaillant est décédé qu’il n’y a pas de coupables”, indique-t-elle.

Elle-même témoignera à l'audience, dans une dizaine de jours. Le procès doit durer au total cinq semaines.

Lucile Pascanet avec Guillaume Descours