Réseaux sociaux, transports publics et chantiers de construction: ce que les forces de l'ordre vont scruter avant le réveillon du Nouvel an
Les grands moyens pour le "réveillon de tous les dangers". Pour les fêtes de réveillon de fin d'année, 100.000 policiers et gendarmes seront mobilisés. Dès mardi, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin demande ainsi aux préfets de prendre des mesures pour lutter en "priorité" contre les "rassemblements non-autorisés" et les "violences urbaines" d'ici la fin de l'année, dans une note.
"La priorité doit être donnée ces prochains jours à la lutte contre les rassemblements non autorisés et les phénomènes de violences urbaines", écrit le ministre dans ce télégramme adressé lundi aux représentants de l'Etat.
Il demande ainsi de mettre en place des dispositifs de contrôle "visibles" dès l'entrée en vigueur du couvre-feu à 20h et de concentrer l'action des forces de l'ordre "dans les centres-villes et les quartiers et les zones sensibles les plus sujets à ces phénomènes" afin, ajoute-t-il, "de vous assurer de l'affirmation de l'autorité de l'Etat en chaque point du territoire national".
Eviter les violences urbaines
Au sujet des "fêtes clandestines", la consigne est d'intervenir "dans les meilleurs délais", "dès qu'un rassemblement de ce type est signalé". Dans les faits, les policiers vont éplucher les réseaux sociaux à la recherche d’organisation ces soirées clandestines. Outre la verbalisation des participants, "vous chercherez prioritairement à identifier les organisateurs", écrit le ministre.
Dans sa note, Gérald Darmanin demande également aux préfets de prendre "à chaque fois que possible" des "arrêtés d'interdiction de vente de combustibles dans des contenants transportables" ou "de vente d'alcool à emporter".
Sur RMC, ce mardi, de nombreux Français, plutôt jeunes, ont ainsi fait part de leurs intentions de faire des fêtes "sans trop respecter les distances et pour éviter de devenir tarés" lors de ce passage à la nouvelle année.
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Ensuite, pour dissuader les déplacements non-autorisés, les transports publics seront réduits. A Paris, par exemple, certaines lignes de métros seront interrompues dès 21h. Un service minimal sera tout de même maintenu pour les personnes qui travaillent. Les lieux de rassemblement habituels dans les grandes villes, comme les Champs-Elysées à Paris, la place du Capitole à Toulouse ou le Vieux-Port à Marseille seront particulièrement surveillés.
L'année dernière à Strasbourg, des violences urbaines avaient émaillé la soirée de la Saint-Sylvestre, mais aussi plus de 200 voitures brûlées. Cette année, la ville et la métropole ont décidé de mettre à disposition des habitants neuf parkings gratuits et surveillés pour la plupart. Plusieurs rues seront aussi interdites au stationnement.
L’autre priorité est la sécurité des policiers et gendarmes face au risque de violences urbaines.
Ainsi les containers à poubelle, certains mobiliers urbains, les épaves de voiture et tout objet pouvant servir de projectile seront enlevés, les chantiers seront aussi sécurisés. L’objectif est d’éviter de laisser sur la voie publique tout équipement pouvant permettre de cibler ou de tendre des guet-apens aux forces de l’ordre.
"Il y a des infrastructures qui doivent toujours être sécurisées (...), nous sommes toujours sous la menace terroriste", a insisté Stanislas Gaudon, syndicat de police Alliance, précisant que les policiers ne pourront pas tout surveiller. "C'est déjà un dispositif exceptionnel. Toutes les missions sont prioritaires" a-t-il indiqué sur RMC.
Par ailleurs, Gérald Darmanin suggère enfin de ne pas communiquer localement sur les incendies de véhicules, pour "éviter tout phénomène de 'compétition'".