Affaire Bétharram: "Bayrou a décidé d'opposer du mépris et de l'arrogance", regrette l'opposition

Questionné sur sa potentielle responsabilité dans l'affaire des violences physiques et sexuelles commises à Notre-Dame-de-Bétharram, François Bayrou a rejeté avec virulence toutes les accusations. Auditionné par la commission d'enquête parlementaire, il a dénoncé un procès politique.
"On a pu montrer que tout ça était faux, avec des faits, des preuves, des dates. Pour moi, c'était un moment un peu libérateur", a expliqué le Premier ministre en sortant de sa longue audition de 5h30.
Bayrou cible LFI
Pendant cette dernière, François Bayrou a gardé ostensiblement près de lui le récent livre-enquête La Meute sur le fonctionnement au sein de La France Insoumise. François Bayrou a dénoncé l'instrumentalisation de cette affaire par le co rapporteur insoumis de la commission, le député Paul Vannier: "Je n’ai pas eu le sentiment que la commission d’enquête était totalement objective."
Une stratégie regrettable pour la députée LFI Sarah Legrain: "François Bayrou a décidé d'opposer du mépris et de l'arrogance, puisqu'il aura en fait un peu traité tout le monde de menteur et il se sera lui-même poser en victime."
"Il a décidé, lui, d'en faire une guerre politique, là où tout le monde l'attendait sur la question de ses responsabilités politiques", ajoute l'élu insoumise.
François Bayrou est loin d'avoir convaincu l'opposition. "Moi ce que j'aurais préféré dans cette audition, c'est qu'il nous explique. Ça fait 40 ans qu'il est responsable politique de première importance et qu'il n'a pas su, dans un établissement où étaient ses propres enfants, faire cesser ces faits. C'est hallucinant", a réagi le député écologiste Arnaud Bonnet à la sortie de l'audition. Ce dernier a maintenu son appel à la démission de François Bayrou du poste de Premier ministre.