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Bruno Retailleau, un ministre de l'Intérieur populaire, au bilan critiqué par son camp et le RN

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Très en vue depuis son entrée au gouvernement, en septembre dernier, Bruno Retailleau doit faire face ces derniers temps aux critiques du Rassemblement national et même de certains membres des Républicains.

Depuis septembre dernier, un visage revient souvent quand il est question du gouvernement, celui de Bruno Retailleau. Un ministre de l'Intérieur très populaire depuis son arrivée à ce poste, mais qui risque d'être rapidement confronté à son bilan.

Bruno Retailleau a fait de la parole forte sa marque de fabrique. Ses proches en sont persuadés, c'est ce franc-parler sur la sécurité et l'ordre qui en font le ministre le plus en vue depuis septembre.

Sauf qu'après six mois en poste, Bruno Retailleau doit faire face à plusieurs déconvenues. À commencer par les cas de plusieurs ressortissants algériens dont les expulsions sont refusées par le gouvernement d'Alger.

Le ministre de l'Intérieur a aussi dû renoncer à une nouvelle loi immigration, faute de majorité à l'Assemblée nationale. Ses soutiens l'admettent, vu la position instable du gouvernement, Bruno Retailleau a une marge de manoeuvre limitée. Un proche insiste: "Personne ne peut s'imaginer qu'on va tout changer en 5 mois".

Les indiscrets : Bruno Retailleau critiqué dans son propre camp - 03/03
Les indiscrets : Bruno Retailleau critiqué dans son propre camp - 03/03
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Une lutte intestine préjudiciable aux LR ?

Sauf que cette forme d'impuissance se transforme en carburant pour ses opposants, notamment le Rassemblement National. Jordan Bardella et ses troupes ne se privent pas de dénoncer le manque de résultats du premier flic de France et Bruno Retailleau doit faire face aux mêmes attaques au sein de son parti. Les soutiens de Laurent Wauquiez comptent bien utiliser cette arme dans la bataille pour la présidence des Républicains.

Un député de droite enfonce le clou: "Bruno Retailleau doit se concentrer sur sa mission au Ministère". De quoi sérieusement agacer certains présidents de fédérations LR, qui ont le sentiment de se tirer une balle dans le pied, alors que la figure de Bruno Retailleau attire, selon eux, de nouveaux adhérents.

Romain Cluzel