"Ça sent l'arnaque": les oppositions plutôt opposées à un référendum sur le sujet des retraites

Jeudi, lors de la première réunion entre syndicats et patronat pour tenter de revoir la réforme des retraites, un premier syndicat a claqué la porte: Force ouvrière. FO dénonce une "mascarade", alors que le gouvernement réclame aux partenaires sociaux de trouver un équilibre financier au système de retraites.
Le Premier ministre, François Bayrou, prévient ce vendredi matin dans une interview au Figaro que "si personne ne se met d'accord (...) on en restera au système antérieur, défini en 2023". Le chef du gouvernement laisse la "porte ouverte" à FO, si le syndicat souhaite revenir dans les discussions. Le Premier ministre qui se projette aussi sur la suite, et un éventuel texte pour modifier les retraites. En cas de blocage, il "n'exclut pas" de passer par un référendum.
"On part pour la retraite à 50 ans"
Pour le Premier ministre, ce référendum ne pourrait avoir lieu qu'en cas de blocage, si par exemple le Parlement n'arrive pas à se mettre d'accord sur les conclusions des négociations entre partenaires sociaux. Et si cette idée se concrétise, ce serait au président de la République de déclencher le processus du référendum.
De quoi laisser un député LFI très, très sceptique: "ça sent l'énième arnaque !", estime-t-il. Et même dans le bloc central, cette éventualité est loin de soulever l'enthousiasme. "A ce tarif-là, on part pour la retraite à 50 ans", s'inquiète un député LR.
Pourtant, pour Mélanie pas de doute, consulter les premiers concernés, c'est une bonne idée.
“Je trouve ça quand même bien de demander directement aux Français ce qu’ils en pensent. C’est au sujet de leur avenir”, pointe-t-elle.
Les Français favorables au référendum
La jeune femme avait fait grève contre la réforme de 2023 donc pour elle, un référendum, "je trouve ça beaucoup plus démocratique que passer par des intermédiaires que sont les syndicats, les patrons… Surtout que c’est quand même un sujet important, les retraites", ajoute-t-elle.
Pour Briac, ça serait surtout une bonne manière de sortir de la situation de blocage que l'on connaît. “On n’a pas de majorité actuellement donc j’ai l’impression que c’est un peu bloqué et qu’on a du mal à concerter les Français. Donc le référendum ça pourrait être un outil qui permettrait d’avoir l’avis de tout le monde”, juge-t-il.
Pas totalement opposé à l'idée d'un référendum, Thibaut redoute quand même qu'une telle consultation conduise à ne jamais réformer.
“C’est peut-être un danger surtout que moi, je trouverais dommage qu’on revienne en arrière. J’ai bien conscience que financièrement, on a du mal à trouver l’équilibre pour payer les retraites donc ça ne me dérange pas de travailler jusqu’à 63-64 ans.
Le dernier référendum avait eu lieu en 2005. À la question oui ou non à une Constitution pour l'Europe, le contre l'avait emporté à presque 55% des voix.