Ceux qui veulent s’opposer à la politique de Macron doivent se rassembler derrière Le Pen
Une déception pour Florian Philippot, un "tassement plus important" que prévu pour Nicolas Bay, "certains sont en marche, nous on s’est mis en pause" pour Jean-Lin Lacapelle. Les cadres du Front n’ont pas mâché leurs mots pour critiquer le score décevant du parti aux élections législatives. Alors qu’il se présentait comme la principale force d’opposition après le premier tour de la présidentielle, le FN ne recueille que 13,9% des voix, insuffisant pour créer un groupe parlementaire à l’Assemblée. Pourtant, pour David Rachline, sénateur-maire de Fréjus, le parti est celui qui a le moins reculé par rapport au PS et aux Républicains.
"Nos électeurs se sont abstenus. Tout le monde perd des voix entre la présidentielle et les élections législatives, mais nous résistons mieux. Par rapport aux élections législatives de 2012, les Républicains passent de 7 millions de voix à 3 millions cinq. Le PS je n’en parle même pas et nous, nous sommes à 3,5 millions contre 3 millions en 2012. On résiste mieux et nous avons des places fortes dans lesquelles nous continuons notre implantation. On avait 60 candidats au second tour en 2012, et nous en avons 120 cette fois ci. Maintenant, la vague tout le monde l’a vue. Il faut que les abstentionnistes se mobilisent s’ils veulent une vraie opposition à la majorité".
David Rachline critique ensuite les divisions au sein de parti Les Républicains, pour expliquer que le Front est le seul parti d'opposition. "Les Républicains, une fois qu’ils seront députés, participeront à la politique du gouvernement. Monsieur Estrosi, explique qu’il faut une large majorité pour monsieur Macron. Dans ce cadre-là, qui va s’opposer à l’immigration massive? Je lance un appel à tous ceux qui veulent s’opposer véritablement à la politique de monsieur Macron. Cette position là se construira autour de Marine Le Pen. Si Laurent Wauquiez veut s’opposer à la politique de monsieur Macron, très bien. Le problème chez les Républicains, c’est qu’il y a Thierry Solère qui nous explique qu’il participera à la majorité présidentielle, Estrosi qui dit qu’il faut une large majorité pour monsieur Macron et Nathalie Kosciusko-Morizet, qui dit qu’elle participera elle aussi à la majorité. Je trouve qu’il n’y a pas beaucoup de députés LR opposés à Monsieur Macron."