DIRECT. Matignon: la nomination du nouveau Premier ministre attendue jeudi

- Le gouvernement démissionnaire présente en Conseil des ministres son projet de "loi spéciale" sur le budget.
- Après avoir réuni les partis, Emmanuel Macron veut nommer un Premier ministre "dans les 48 heures".
Des socialistes, dont François Hollande, poussent Cazeneuve pour Matignon
Des socialistes, dont François Hollande, ont exprimé mercredi leur soutien à l'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve pour Matignon, alors que l'annonce du nom du prochain chef du gouvernement est attendue jeudi.
Selon l'entourage de l'ancien président socialiste, ce dernier estime que Bernard Cazeneuve, qui fût son Premier ministre de décembre 2016 à mai 2017, est aujourd'hui "le meilleur candidat".
En septembre, l'ex-chef de l'Etat, redevenu député en juillet, avait refusé de lui donner publiquement son soutien, ce qui lui avait été reproché par plusieurs élus socialistes. Le député de l'Eure Philippe Brun a aussi souhaité sur LCP une nomination de Bernard Cazeneuve.
La nomination du nouveau Premier ministre attendue demain
La nomination du nouveau Premier ministre n'aura pas lieu mercredi mais est attendue jeudi, a indiqué à l'AFP une source au sein de l'exécutif.
Emmanuel Macron se rend jeudi en Pologne, et la nomination interviendra "plutôt à son retour" en fin de journée, a précisé cette source. Mardi, en marge d'une réunion à l'Elysée avec les chefs de partis, le président s'était engagé à nommer un nouveau chef du gouvernement "dans les 48 heures".
Pas d'échange entre François Bayrou et Emmanuel Macron à cette heure
Selon les informations du service politique de RMC, François Bayrou et Emmanuel Macron n'ont eu à cette heure aucun échange aujourd'hui. Ses fidèles commencent à s’inquiéter: "L'hypothèse est elle en train de s’éloigner ?", s’interroge une source dans son entourage.
Plus de 30 permanences parlementaires dégradées par des agriculteurs, Braun-Pivet condamne
En une semaine, plus de 30 députés ont vu leur permanence parlementaire en régions dégradée par des agriculteurs qui protestaient contre les conséquences de la censure du gouvernement, a déploré mercredi la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet.
"La détresse et les inquiétudes, aussi légitimes qu'elles soient, ne sauraient s'exprimer par l'intimidation à l'endroit de représentants démocratiquement élus", a affirmé dans un communiqué Mme Braun-Pivet, qui "condamne fermement" ces dégradations.
La présidente "veillera à ce que chaque député victime de ces dégradations soit accompagné par les services de l'Assemblée nationale dans le processus de dépôt de plainte et puisse bénéficier de la protection fonctionnelle quand cela s'avère nécessaire", a-t-elle ajouté.
Permanences murées, peinturlurées ou recouvertes de fumier ou de déchets: ces actions de protestation, le plus souvent revendiquées par le syndicat agricole FNSEA, ont surtout visé des députés du Nouveau front populaire (NFP) et du Rassemblement national (RN), qui ont voté la censure du gouvernement la semaine dernière.
"La classe politique n'est pas du même niveau que dans les années 70", estime Alain Duhamel dans les "Grandes Gueules"
"La classe politique n'est pas du même niveau que dans les années 70", a estimé ce matin au micro des Grandes Gueules l'éditorialiste politique Alain Duhamel.
Avant de tempérer, toutefois: "Si on prend l'Assemblée ou le Sénat, je ne suis pas persuadé que la majorité de ses membres soit inférieure à leurs prédécesseurs. Je crois que ce sont les chefs de file qui sont inférieurs. S'ils sont inférieurs [...], c'est parce que à mon époque, les plus doués faisaient de la politique. Aujourd'hui, ceux qui ont fait des études brillantes ne veulent plus de faire de politique", a-t-il dit, évoquant l'hostilité d'une partie des Français vis-à-vis des élus et la rémunération, qui selon lui, ne les inciteraient pas à s'engager dans la vie publique.
Un rapport de l'Assemblée plaide pour un renforcement du Parlement face aux gouvernements démissionnaires
Durant deux mois, les députés Stéphane Mazars (Ensemble pour la République, EPR) et Léa Balage El Mariky (écologiste) ont mené une mission d'information pour examiner si le gouvernement démissionnaire de Gabriel Attal avait outrepassé certaines prérogatives cet été, rapporte l'AFP.
Plus largement, ils en ont profité pour clarifier dans le droit les règles d'exercice de ces gouvernements démissionnaires après une dissolution ou le vote d'une motion de censure, et ont formulé onze recommandations pour "renforcer le contrôle du Parlement".
"Avec un gouvernement démissionnaire sans contrôle, il peut exister un risque que celui-ci tombe dans l'arbitraire", a souligné lors d'une présentation à la presse Mme Balage El Mariky.
Selon les rapporteurs, "après avoir ouvert le capot", il n'a pas été constaté "de violation manifeste ou importante du périmètre des affaires courantes" gérées cet été par le gouvernement démissionnaire de Gabriel Attal, dont la durée de 67 jours est "inédite dans l'histoire des IVe et Ve Républiques".
Aux yeux des rapporteurs, si la période dépasse quelques heures - ou jours - il revient alors au Parlement de s'assurer "que les actes pris" par le gouvernement démissionnaire "entrent bien dans le périmètre des affaires courantes", et que "les actions de représentation n'excèdent pas le champ de ce qui est indispensable".
Ils plaident ainsi pour que les commissions parlementaires puissent se doter, si nécessaire, des prérogatives attribuées aux commissions d'enquête pour renforcer leur contrôle sur les ministres démissionnaires.
Les rapporteurs formulent dix autres recommandations, notamment permettre aux parlementaires "le dépôt de questions écrites" durant cette période, ainsi que "la tenue de séances de questions au Gouvernement".
Antoine Armand et Laurent Saint-Martin auditionnés à l'Assemblée nationale sur la loi spéciale
Les ministres démissionnaires de l'Economie et des Finances Antoine Armand et du Budget et des Comptes publics Laurent Saint-Martin sont auditionnés à l'Assemblée nationale par la Commission des finances, à propos de la loi spéciale sur le budget.
Ce projet de loi, qui sera examiné lundi à l'Assemblée puis le 18 décembre au Sénat, vise principalement à autoriser le gouvernement à lever les impôts et dépenser les crédits sur la base du budget de l'année en cours.
Le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, a confirmé lors du compte-rendu du conseil des ministres que, sans l'indexation qui était prévue, "380.000 nouveaux foyers" pourraient se retrouver imposables l'an prochain, et "qu'un peu plus de 17 millions d'entre eux" subiraient une augmentation de cet impôt.
Interrogé sur un possible amendement de la loi spéciale pour remédier à cette situation, M. Saint-Martin a renvoyé à "l'avis très clair et très précis du Conseil d'Etat" sur la loi spéciale : "il ne peut pas y avoir de nouvelles dispositions fiscales" dans ce texte.
Il a donc invité à attendre le projet de loi de finances que présentera le prochain gouvernement pour espérer une indexation.
François Bayrou "a l'expérience" pour aider "utilement" à Matignon, selon Hervé Marseille
Le président du MoDem, François Bayrou, "a l'expérience" pour endosser "utilement" le rôle de futur Premier ministre s'il était choisi par Emmanuel Macron, a estimé mercredi Hervé Marseille, patron de l'UDI et du groupe centriste au Sénat, cité par l'AFP.
Cité parmi les favoris pour Matignon, François Bayrou "fait partie effectivement des gens qui ont l'expérience et la capacité à faire, s'il devait bénéficier de cette responsabilité", a dit le sénateur des Hauts-de-Seine devant l'Association des journalistes parlementaires (AJP), assurant que l'hypothèse d'un centriste Premier ministre "serait évidemment bienvenue".
"François a l'expérience qui lui permet d'être valablement et utilement (en poste) à Matignon", a ajouté Hervé Marseille.
Éric Coquerel met en garde Emmanuel Macron sur une "position illégitime"
Si Emmanuel Macron venait à ne pas nommer de Premier ministre issu de la coalition du NFP, il "prendrait une position illégitime", a mis en garde sur Franceinfo Éric Coquerel.
L'insoumis, président de la Commission des Finances, a réitéré l'intention de LFI de censurer tout Premier ministre qui ne serait pas de gauche. "C'est la seule chose qu'il devrait faire", a-t-il plaidé.
Pas de "hausse d'impôt" en janvier, selon Laurent Saint-Martin
Le ministre du Budget et des Comptes publics a assuré qu'il n'y aura "aucune hausse d'impôt" en janvier puisqu'il n'y aura "pas de nouvelle mesure fiscale" dans la loi spéciale sur le budget présenté ce matin en Conseil des ministres.
Emmanuel Macron "cherche une solution de stabilité"
La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a affirmé qu'Emmanuel Macron "cherche une solution de stabilité", dans le cadre des consultations menées par le président de la République en quête d'un nouveau Premier ministre, précisant ne pas avoir "plus de précisions" sur la temporalité d'une éventuelle nomination.
"Élargir le socle commun ou s'accorder sur un principe de non-censure", dit Emmanuel Macron
La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a cité le président de la République, lors du compte-rendu du Conseil des ministres. Devant le gouvernement, Emmanuel Macron a mentionné la censure, la qualifiant de "choix grave" et a "insisté sur le fait qu'il n'y avait pas actuellement de socle plus large que celui qui est en place aujourd'hui et qu'il restait donc désormais à savoir si certains étaient prêts à élargir ce socle ou à s'accorder sur un principe de non-censure".
Laurent Saint-Martin présente la loi spéciale sur le budget à la sortie du Conseil des ministres
Le compte-rendu du Conseil des ministres a commencé. Le ministre du Budget Laurent Saint-Martin présente la loi spéciale sur le budget.
Celle-ci «autorise le gouvernement à percevoir l’impôt» et permettra aussi au pays et à la Sécurité sociale de continuer à emprunter.
Éric Coquerel voudrait que le "NFP" fasse "pression" sur Emmanuel Macron
"Maintenant ce que devrait faire le NFP, c'est faire pression sur" Emmanuel Macron "et lui dire qu'il n'y a qu'une solution : respecter l'article 8 de la Constitution", a plaidé ce matin sur TF1 l'insoumis Eric Coquerel.
Le président de la commission des Finances a appellé le président de la République a nommer un Premier ministre de gauche.
🎙 DIRECT RADIO L'éditorialiste Alain Duhamel invité des "Grandes Gueules" sur RMC
Alain Duhamel, éditorialiste politique, est l'invité des Grandes Gueules sur RMC.
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La ministre démissionnaire de l'Éducation Anne Genetet est à la "disposition" d'Emmanuel Macron
Interrogée sur Sud Radio ce matin à propos d'une éventuelle reconduction dans le futur gouvernement, la ministre démissionnaire de l'Éducation nationale Anne Genet ne ferme pas la porte pour rester rue de Grenelle. Celle-ci a a évoqué une "belle maison qui a besoin de stabilité", précisant être à la "disposition" d'Emmanuel Macron.
"Revenez à la maison", lance Manuel Bompard au PS, PCF et Ecologistes
Le coordinateur de LFI Manuel Bompard a repris les mots de Jean-Luc Mélenchon ce matin sur Franceinfo, appellant les communistes, socialistes et écologistes à "revenir à la maison". "Ils ne sont pas partis mais se sont aventurés sur le chemin d'une grande coalition", a-t-il dit, qu'il juge " inacceptable".
L'insoumis a également réfuté la pertinence d'un "accord de non-censure", estimant que cela "n'existe pas". "Soit c'est un accord de coalition, et cela se fera au reniement des engagements pris devant les électeurs et ce sera un problème, soit l'ensemble du NFP reste uni pour combattre la politique d'un gouvernement dirigé par un macroniste ou la droite qui mettrait en oeuvre peu ou proue celle engagée par Michel Barnier. Les mêmes causes produisent les mêmes effets, le gouvernement tombera", a-t-il mis en garde.
Pas de "Premier ministre de droite ou centre-droit", martèle Patrick Kanner
"Nous ne participerons pas à un gouvernement piloté par un Premier ministre de droite ou de centre-droit", a indiqué sur BFMTV le socialiste Patrick Kanner.
"Nous ne pouvons pas être dépendant de la bonne volonté de LFI", selon Patrick Kanner
"LFI a toute sa place à gauche mais nous ne pouvons pas être dépendant de la bonne volonté de LFI", estime sur BFMTV le président des socialistes au Sénat, Patrick Kanner.
Le dernier Conseil des ministres du gouvernement Barnier a commencé
Le probable dernier Conseil des ministres du gouvernement Barnier a commencé et doit notamment étudier la "loi spéciale" sur le budget.
Cette "loi temporaire" avait été annoncée par Emmanuel Macron dans son allocution télévisée après la censure du gouvernement de Michel Barnier, afin d'assurer "la continuité des services publics et de la vie du pays".
Pour rappel, Emmanuel Macron a promis de nommer d'ici jeudi, et potentiellement dès mercredi, un nouveau Premier ministre.
Faure veut toujours l'abrogation de la réforme des retraites mais...
Le patron du PS Olivier Faure donne sa position sur la réforme des retraites que le NFP a prévu d'abroger dans son programme. "Je souhaite qu'on puisse parvenir à l'abroger", lance-t-il sans sembler y croire totalement, préférant d'abord un "gel".
Faure tacle Mélenchon: "Plus il crie, moins on l'entend"
"Plus Jean-Luc Mélenchon crie, moins on l'entend. Il devrait comprendre que sa responsabilité à lui, un leader important de la gauche, n'est pas d'être en résistance. Il doit être celui qui avance, propose et accepte les compromis", juge Olivier Faure sur RMC-BFMTV.
Faure tacle LFI "à côté de l'aventure"
Olivier Faure, patron du PS, regrette une nouvelle fois que LFI "affaiblisse la gauche" en pratiquant la "politique de la chaise vide".
"LFI donne le sentiment d'être à côté de l'aventure, je n'ai pas compris pourquoi ils ne sont pas venus à l'Elysée. Ils affaiblissent le collectif que nous formons. Aujourd'hui, il faut bouger dans un monde qui bouge."
"Quand ils se replient sur eux-mêmes, ils commettent une faute, mais je ne cherche pas à faire la leçon à personne", assure-t-il.
Olivier Faure sur RMC-BFMTV: "Ça ne peut pas être François Bayrou"
Concernant la future nomination d'un Premier ministre, Olivier Faure semble mettre un veto sur François Bayrou, dont le nom circule à Matignon.
"J'ai de l'estime pour lui. Mais il a accompagné depuis sept ans (les macronistes). Les Français veulent une rupture avec la politique conduite jusqu'ici", estime-t-il.
"Ça ne peut pas être François Bayrou. Ce n'est pas moi qui nomme, ce sera peut-être lui, mais ce n'est pas le bon choix", juge-t-il sur RMC-BFMTV.
Plus d'informations ici.
Faure sur RMC-BFMTV: "Si nous gouvernons..."
Olivier Faure estime qu'il "faut que le Parlement retrouve ses droits", voilà pourquoi des discussions sont en cours concernant un accord de non-censure contre une promesse de non-utilisation du 49.3.
"Il y a eu trop de 49.3. Si nous gouvernons, nous n'utiliserons pas le 49.3 et demanderons à l'opposition d'être raisonnable et comprendre qu'elle ne peut pas nous censurer", plaide-t-il.
Faure sur RMC-BFMTV: "On ne peut pas passer sa vie à dire non"
Olivier Faure, patron du Parti socialiste, invité de RMC-BFMTV, explique pourquoi il reste en discussions avec les macronistes, tout en réclamant toujours un Premier ministre de gauche.
"Ce que je souhaite c'est que les Français soient entendus. J'ai voté la censure sans regret sur un mauvais budget. Mais il faut aussi avancer. Il y a une crise politique politique et économique."
"On ne peut pas passer sa vie à dire non", juge-t-il.
"On doit accepter les compromis et les concessions réciproques", juge-t-il.
Coquerel demande au NFP de "sortir de cette galère"
Le président de la Commission des finances et député LFI, Eric Coquerel, demande à ses camarades écologistes, communistes et socialistes qui se sont tous rendus à l'invitation de l'Elysée hier pour évoquer l'avenir politique proche et la formation d'un gouvernement "d'intérêt général", à arrêter de discuter avec Emmanuel Macron.
"Je demande aux formations du NFP de sortir de cette galère, franchement", plaide-t-il sur TF1.
"Il faut arrêter tout ce qui est coalition anti-censure et anti-49.3. Ce n'est pas possible de faire ça et de se dire 'opposant'".
Marine Le Pen estiment que tous les partis veulent juste "garder leur place"
Invitée de France 2, Marine Le Pen ne regrette pas de ne pas avoir été invitée par l'Elysée, et estime que tous ceux réunis hier essayaient de trouver "comment conserver leur place" et "rester sur le cheval".
"Ne souhaitant pas du tout particper au gouvernement d'Emmanuel Macron, je n'avais rien n'a y faire", dit-elle, taclant les chefs de partis qui ne penseraient pas aux "problèmes des Français" durant ces réunions.
Premier ministre: pourquoi Robert Ménard plaide pour un maire
Robert Ménard, maire de Béziers, sur RMC:
"Je pense qu’il faut aller chercher d’autres personnes, des élus de terrain qui sont habitués à travailler avec des gens qui ne pensent pas la même chose qu’eux. La réalité, tu la prends dans la gueule tous les matins et t’es bien obligé de faire avec. (…) Je ne suis pas proche du pouvoir en place. Quand Jean Castex était Premier ministre, j’ai déjeuné avec lui, en tête à tête. On a fait le même métier. Il a été maire de Prades, à 100 bornes de chez moi. D’un coup, on avait un langage commun, le choix des mots était le même. On n’était pas d’accord mais jamais le ton n’est monté. C’était quelqu’un avec qui je pouvais parler. François Bayrou, je ne suis pas d’accord avec tout ce qu’il dit, mais il est maire de Pau et on peut discuter. Pour le maire de Troyes (François Baroin), c’est pareil. Les maires, même s’ils n’ont pas tes opinions, tu peux discuter avec eux. Parce que quand tu dis une connerie en conseil municipal, le type qui en paye les pots cassés, tu le rencontres dans la rue et il faut t’expliquer. Ça te pousse à une modestie. Il y a dix ans que je suis maire et honnêtement, je ne referais pas les mêmes choses. Il y a dix ans, j’ai fait et dit de grosses bêtises. Je le reconnais, sans me trouver des excuses."
Robert Ménard: "Exclure le RN de l’arc républicain, c’est immoral, inacceptable, dégueulasse"
Robert Ménard, maire de Béziers, sur RMC:
"On ne peut pas renvoyer LFI et le RN comme ça. LFI a refusé de participer à ces discussions et le RN n’a pas été invité. Je trouve ça stupide, le contraire de l’efficacité. On ne peut pas commencer par exclure un parti, quel qu’il soit. Ce n’est pas la bonne méthode. On n’a pas besoin de mettre toutes ces lignes rouges à longueur de temps, ces exclusifs, ces exclusions, ces mises à l’index. C’est stupide. Il y a 11 millions de gens qui ont voté pour le RN. Moi, je n’ai pas voté pour eux. Mais ils sont responsables. Sur les questions de l’immigration et de la sécurité, ils ont eu raison avant les autres. Aujourd’hui, il y a des gens de droite qui disent exactement ce que dit le RN. Si c’est la vérité, je me contrefous de savoir qui le dit. Les exclure aujourd’hui de l’arc républicain, et j’entends des socialistes continuer à le dire, ce n’est pas seulement une mauvaise méthode, ce n’est pas seulement stupide, mais c’est même immoral, inacceptable, dégueulasse. Si ensuite, le RN ne veut pas participer et se met à l’écart de tout ça, c’est son affaire. La France insoumise, ils ont dit qu’ils ne voulaient pas venir dans les discussions, ils font ce qu’ils veulent."
Un pacte "ni 49.3 ni censure"?
Pas de censure si pas de 49.3? C'est l'une des propositions qui ressort de la réunion à l'Elysée avec de nombreux chefs de partis. Un pacte proposé par les différents participants venus de la gauche (écologistes, socialistes et communistes), pas encore adopté par l'ensemble du bloc central, mais qui semble faire son chemin. Emmanuel Macron a annoncé sa volonté de ne pas dissoudre l'Assemblée nationale d'ici 2027. Et cette option "ni 49.3 ni censure" a été au coeur des discussions à l'Elysée.
Olivier Faure (PS) sur RMC-BFMTV à 8h30
Ce matin, Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, est l'invité du Face à Face avec Apolline de Malherbe. Rendez-vous à 8h30 sur RMC/BFMTV.
Budget: la "loi spéciale" présentée ce mercredi en conseil des ministres
Le gouvernement démissionnaire présente mercredi en Conseil des ministres son projet de "loi spéciale" sur le budget au lendemain d'une réunion des forces politiques à l'Elysée.
Cette "loi temporaire" avait été annoncée par Emmanuel Macron dans son allocution télévisée après la censure du gouvernement de Michel Barnier, afin d'assurer "la continuité des services publics et de la vie du pays".
La démission du Premier ministre et de son équipe a laissé en suspens l'examen au Parlement du projet de budget pour 2025, dont l'adoption avant la fin de l'année devient improbable en l'absence d'un nouveau gouvernement pour reprendre les débats. Comme le prévoit la Constitution en pareilles circonstances, l'exécutif peut présenter une "loi spéciale". Le texte comprendra trois articles, selon une source ministérielle.
Emmanuel Macron a dit aux chefs de parti "sa volonté de ne pas dissoudre l'Assemblée nationale" d'ici 2027
Emmanuel Macron a dit mardi aux chefs de parti réunis à l'Elysée "sa volonté de ne pas dissoudre l'Assemblée nationale" d'ici la fin de son mandat en 2027, a rapporté son entourage.
Alors que plusieurs responsables politiques ont évoqué l'idée que le futur gouvernement s'engage à ne pas recourir au 49.3 pour faire passer en force des lois à l'Assemblée, le chef de l'Etat a jugé que si cela devait faire consensus et garantir la stabilité, cela irait "dans le bon sens", tout en précisant qu'il ne lui revenait pas de "statuer là-dessus".
Par ailleurs, d'après nos informations, Emmanuel Macron a alerté sur le risque d'un second tour Mélenchon-Le Pen à la prochaine présidentielle, face aux forces politiques réunies à l'Élysée. À ceux qui le rendent responsable de la montée du RN, il répond que "le populisme monte partout".
Hier, Bayrou a appelé à "ne pas censurer le futur gouvernement sauf situation gravissime"
D'après nos informations, François Bayrou a appelé à "ne pas censurer le futur gouvernement sauf situation gravissime" mardi. Présent comme chef de parti, pense-t-il déjà être le futur Premier ministre? Il a souhaité "une meilleure compréhension" entre forces politiques. Selon plusieurs participants, il a appelé a “une meilleure compréhension et a un esprit de co-responsabilité”.
François Bayrou a également estimé, lors de la réunion, qu’un gouvernement ne doit pas être “une délégation des partis”. En clair, un gouvernement doit être composé de personnalités, qui n’obéissent pas à leur parti d’origine.
Un participant l’a trouvé “particulièrement en confiance”: “J’avais l’impression qu’il avait un sourire goguenard, comme s’il s’y voyait”, raconte un participant à la réunion.
Emmanuel Macron promet un Premier ministre "dans les 48 heures"
"Les choses ont plutôt avancé" sur un renoncement simultané au 49.3, outil constitutionnel pour passer en force à l'Assemblée nationale, et à la censure, a déclaré à la sortie du palais présidentiel le patron du Parti socialiste Olivier Faure.
De quoi faire dire à François Bayrou, le président du MoDem, l'un des favoris pour Matignon, que la rencontre, qui excluait le Rassemblement national et La France insoumise, avait été "positive de manière inespérée" grâce à un "climat très constructif". Le maire de Pau a évoqué "un accord de coopération démocratique" et proposé de temporiser sur les "questions qui fâchent", comme les retraites et l'immigration.
Mais tous les participants n'ont pas une lecture homogène de cette rencontre et Marine Tondelier (écologiste) a jugé que le camp présidentiel n'était prêt à "aucun compromis, aucune concession".
Bonjour à tous et bienvenue sur notre direct
Bonjour à tous et bienvenue sur la suite de notre live traitant de l'actualité politique chargée de ces derniers jours. Près d'une semaine après la motion de censure qui a conduit à la démission de Michel Barnier, Emmanuel Macron n'a toujours pas nommé de successeur à Matignon malgré le souhait initial d'agir "rapidement".
>> Toutes les informations sur la journée de mardi 10 décembre ici.