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Dissolution de l'Assemblée: "Un moment d'histoire incroyable" pour les militants du RN

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Après la victoire du Rassemblement national aux élections européennes, et l'annonce de la dissolution de l'Assemblée, les militants du RN étaient surpris mais remplis de joie, déjà tournés vers la nouvelle campagne.

L'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron, ce dimanche soir, a été diffusée en direct au QG du Rassemblement national. Mais elle a été à peine perceptible, couverte par les cris de joie des militants du parti, arrivé en tête des élections européennes.

"On vit un moment d'histoire incroyable", se réjouit Pierre, un militant. Sa surprise est totale, mais il aspire déjà à une cohabitation: "On le voulait mais on ne s'y attendait pas. Aujourd'hui, les Français sont majoritairement pour le Rassemblement national et vont probablement donner une majorité au RN".

"On se dit que d'ici trois à quatre semaines, Jordan Bardella est Premier ministre", ajoute-il, plein d'espoir.

Cette victoire et cette dissolution sont aussi célébrées dans des villes gérées par le RN, comme à Beaucaire, dans le Gard, où les électeurs ont placé la liste de Jordan Bardella en tête avec plus de 50% des voix. "On a l'impression que souvent, ça ne va pas au bout. Et là, pour une fois, c'est arrivé au bout. Plus de 30%, ce n'est pas rien. Après j'espère que pour les prochaines élections, les gens vont suivre aussi", se félicite Séverine.

Rien n'est encore fait pour le RN

Mais avant les prochaines élections législatives, qui se tiendront les 30 juin et 7 juillet prochains, il y a une campagne et deux tours. "Ce n'est pas de la peur, ce n'est pas du soulagement, c'est de la pression avant tout je pense. De la pression pour les élections qui sont à venir. C'est risqué", prévient Niels, pas si serein.

Au Rassemblement national, on martèle pourtant que tout est prêt, les candidats désignés, la campagne prête à être lancée. Reste que les stratèges ne s'attendaient pas à une telle annonce, ou en tout cas, pas si vite, confie un cadre. Philippe Olivier, eurodéputé et conseiller de Marine Le Pen, ne veut pas fanfaronner.

"Rien n'est sûr. Face au scrutin, face à la décision du peuple, on est très humbles. Nous, on propose au pays de changer d'orientation politique. On espère qu'il nous suivra."

Dès dimanche soir, l'état-major du RN s'est réuni au siège du parti pour un bureau executif exceptionnel.

Estelle Henry et Hélène Terzian (avec T.R.C.)