Européennes: après la déroute des Républicains, Jean-François Copé appelle à la démission de Laurent Wauquiez
À droite, les résultats des Européennes ont été perçus comme une gifle. La liste de François-Xavier Bellamy a réalisé le pire résultat de l’histoire des Républicains avec seulement 8,5% des voix.
Le bureau politique du parti s’est réuni lundi soir et la question de la démission de Laurent Wauquiez, président des Républicains, a été posée. Lui ne souhaite pas quitter ses fonctions et a estimé que la défaite était "amère" mais "collective".
Une réunion qui n’a servi à rien pour Jean-François Copé, le maire de Meaux.
"Le message a consisté à dire c’est très triste, on a eu une défaite terrible, et donc on ne va rien changer, tout en annonçant qu’on change tout. Je connais la veille ficelle de l’annonce des états généraux qui sont censés être organisés pour le mois de septembre", a indiqué Jean-François Copé.
Un départ pour le bien du parti
Pour l’ancien candidat aux primaires de la droite, la question de la démission de Laurent Wauquiez se pose. Il évoque notamment des précédents.
"En 1999, Nicolas Sarkozy avait démissionné au lendemain d’une défaite qui, d’une certaine manière, était bien moins grave puisqu’il avait fait 12%, mais Pasqua, qui avait fait une liste, avait fait 13% ce qui faisait un socle à 25%, donc l’étiage habituel de la droite", rappelle-t-il.
Il cite également son exemple. Il avait en effet, démissionné alors qu’il était président du parti et qu’il était la cible d’une enquête. "Avant d’être innocenté par la justice, j’ai pris mes responsabilités et j’ai démissionné", détaille-t-il.
Alors quelle suite pour Les Républicains après cette défaite historique? Pour Jean-François Copé, la volonté de Laurent Wauquiez de ne rien changer et de conserver la tête du parti ne va pas aider. "Un parti qui a un résultat aussi catastrophique et qui n’en tire pas les conséquences va continuer de se rabougrir", estime-t-il.
Preuve de l'inquiétude qui règne au sein du parti de droite, Jean-François Copé a repris une déclaration d'Eric Woerth, qui a dit "on est en train de vivre un deuxième Trocadéro". Une déclaration qui fait référence au discours de François Fillon avant la présidentielle qui avait refusé de partir malgré sa mise en examen et avait plongé le parti dans la crise.