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Face à la vague Zemmour, Marine Le Pen change de braquet dans sa campagne

Selon un sondage Harris Interactive pour Challenges publié mardi, elle chutait à 18% alors qu'elle caracolait en tête autour de 28% juste avant l'été, le polémiste lui est crédité de 11% des votes sans même avoir annoncé sa candidature.

Marine Le Pen veut être vue et entendue demain, jour du débat entre Eric Zemmour et Jean-Luc Mélenchon, diffusé sur RMC et BFMTV. Après un début de campagne sur la pointe des pieds, deux déplacements seulement en 10 jours, pas ou peu de presse conviée, la candidate du Rassemblement national a décidé d'accélérer et d'occuper le terrain et l'espace médiatique.

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Ce déplacement jeudi sera en fait son premier gros déplacement de campagne. Marine Le Pen se rendra à Hayange et à Metz, cette fois toute la presse est conviée. Mais le timing et le dispositif n'ont bien rien à voir avec le débat, nous martèle son entourage.

“On ne détermine pas notre agenda en fonction de celui d'Eric Zemmour”, assure-t-on. Le thème de ce déplacement fait pourtant écho aux obsessions du polémiste: la préférence nationale. 

Un début de campagne qui provoque le doute

"On va revenir au gros rouge qui tâche", assume l'entourage de la candidate Marine le Pen qui doit aussi rencontrer des habitants et développer l'une de ses mesures: priorité aux Français dans l'attribution des logements sociaux.

Changement de braquet donc après un début de campagne timide des déplacements confidentiels, passés sous les radars: "ça a touché qui?" regrette un stratège. Certains en viennent même à douter de la première affiche de campagne, “le slogan Libertés chéries, c'est quand même très bisounours" regrette un cadre.

Le problème, c'est qu'elle n'a pas encore été affichée et que le parti en a imprimé 500.000 exemplaires.

Juliette Droz avec Guillaume Descours