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François Ruffin acte son divorce avec LFI: "Il aurait dû le faire depuis très longtemps"

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Qualifié au second tour des élections législatives, le député sortant François Ruffin assure qu'il ne siègera pas aux côtés de La France insoumise en cas de victoire. Une décision saluée ce jeudi sur le plateau des Grandes Gueules.

Le divorce est acté. Touché par la "purge" contre les "frondeurs" au sein de La France insoumise et candidat à sa réélection sans l'investiture du parti, François Ruffin a assuré ce jeudi que sa "place ne sera pas dans le groupe de LFI" à l'Assemblée nationale en cas de victoire au second tour des législatives dimanche.

"J'en suis parti et j'ai refusé l'investiture de La France insoumise il y a 15 jours. Mes désaccords avec Jean-Luc Mélenchon sont connus, ils sont profonds sur la démocratie, sur le bruit et la fureur plutôt que la force tranquille et donc ma place ne sera pas dans le groupe LFI, si jamais je suis élu", a-t-il assuré ce jeudi sur RTL.

"Il y a beaucoup de gens bien chez les insoumis mais il y a moyen de faire autre chose avec des amis communistes, écologistes, Générations et ainsi de suite", a ajouté François Ruffin.

"Il est droit dans ses bottes"

Une décision qui saluée ce jeudi sur le plateau des Grandes Gueules: "Le meilleur mec de gauche, c’est lui", assure l’entrepreneur Mehdi Ghezzar, se définissant lui-même comme "un mec de droite".

"Il est droit dans ses bottes, il n’est pas là pour prendre une place. Il fait partie de cette catégorie de politique qui travaille et fait de la politique par passion", poursuit-il.

"C’est une très bonne décision", abonde Elina Dumont. "Il aurait dû le faire depuis très longtemps, il a toujours été sur le côté et n’a jamais participé à la bordélisation de l’Assemblée", ajoute l’intervenante sociale sur RMC et RMC Story.

Avant d'acter son départ du groupe LFI à l'Assemblée nationale, François Ruffin doit encore se faire élire. En ballotage défavorable face au RN dans sa 1ere circonscription de la Somme, le député sortant a reçu le soutien d'Albane Branlant, la candidate macroniste arrivée troisième et qui s'est désistée en sa faveur.

Les Grandes Gueules du 4 juillet : Mehdi Ghezzar, Elina Dumont et Emmanuel de Villers - 9h/10h
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Quel avenir politique pour François Ruffin à l'Assemblée?

Ce jeudi, François Ruffin n'a pas annoncé la création d'un autre mouvement à gauche mais a fait part de son souhait de créer des "traits d'union" entre "les différentes forces de gauche", excluant au passage toute participation à une grande coalition allant des communistes jusqu'aux députés LR. "Je ne participerai pas à un gouvernement qui serait une coalition hétéroclite et improvisée, un gloubi-boulga sous les nominations d'Emmanuel Macron", a-t-il d'ores et déjà prévenu.

"Les politiques suscitent du dégoût, on le voit. Si on se lance dans des combines, des manoeuvres, ça sera encore pire", a ajouté François Ruffin.

"Quels que soient les dirigeants demain", le leader du micro-parti Picardie Debout a appelé à "faire l'inverse de ce qu'a fait Emmanuel Macron depuis deux ans", c'est-à-dire à "gouverner sans brutalité, en tenant compte des avis différents" et "avec une forme de tendresse et avec beaucoup de dialogue".

G.D.