Gouvernement Bayrou: Jean-Luc Mélenchon se prépare à une présidentielle anticipée en 2025

A Noël, il y aura des cadeaux sous le sapin, et normalement un nouveau gouvernement. C'est en tout cas la promesse formulée par François Bayrou jeudi soir. Le Premier ministre espère boucler la composition de son équipe avant mardi soir.
Ce vendredi, il a ramassé les copies des forces politiques consultées la veille pour savoir qui est prêt à entrer au gouvernement et qui est prêt à ne pas le censurer. Laurent Wauquiez assure que "des conditions" sont réunies. Pour autant, LR n'a pas arrêté définitivement sa position. Dans une lettre envoyée hier soir, le parti socialiste réclame, lui, encore des éclaircissements au nouveau Premier ministre sur ses orientations.
Quoi qu'il en soit, cela fait maintenant plus d'une semaine que François Bayrou est installé à Matignon et embourbé dans la composition de son gouvernement et sa quête de stabilité à l'Assemblée.
Il appelle à la démission du président
Et pendant ce temps-là, ceux qui ne participent pas à ces tractations se préparent à une autre étape. Après Marine Le Pen, c'est Jean-Luc Mélenchon qui se met en ordre de marche pour la prochaine présidentielle. Une présidentielle forcément anticipée, c'est le pari et le voeu du leader des Insoumis. Face à l'instabilité, François Bayrou sera, selon lui, renversé rapidement comme Michel Barnier.
Le leader insoumis renouvelle donc, ce samedi matin dans le Parisien, son appel à une démission rapide du président.
"Emmanuel Macron ne doit pas faire perdre de temps. Il perd pied et sa noyade enfonce le pays", attaque-t-il.
Emmanuel Macron, a pourtant toujours fermement écarté l'idée d'une démission avant la fin de son mandat en 2027.
Un duel Le Pen - Mélenchon
Jean-Luc Mélenchon, lui, n'annonce pas formellement sa candidature, mais c'est tout comme. La quête des 500 parrainages pour se présenter a déjà commencé et son programme sera mis à jour pour janvier.
L'insoumis se réjouit aussi d'être en tête à gauche dans un récent sondage. Même s'il est encore très loin derrière Marine Le Pen. "Ça se finira entre le RN et nous" prophétise-t-il, persuadé même de l'emporter au second tour.
L'ex-candidat à la présidentielle promet, en tout cas, une nouvelle motion de censure déposée par LFI, dans la foulée du discours de politique générale de François Baryou qui aura lieu le 14 janvier prochain, si celui-ci ne demande pas la confiance des députés après sa prise de parole.