"Il y a aussi un antisémitisme résiduel qui peut venir de l'extrême droite", selon Jean-Philippe Tanguy

Jean-Philippe Tanguy, député sortant RN de la Somme, a dénoncé ce jeudi sur RMC-BFMTV "un antisémitisme rampant". "Les gouvernements successifs et la société française n'ont pas voulu voir la montée de l'islamisme et cet antisémitisme qui va jusqu'au viol, au meurtre", a-t-il affirmé, en réaction au viol subi par une jeune fille de 12 ans à Courbevoie, au caractère antisémite.
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Concernant le temps d'échanges demandé par Emmanuel Macron dans les écoles pour sensibliser sur le racisme et l'antisémitisme, Jean-Philippe Tanguy ne "pense pas que qu'il soit adapté à la situation, à cet antisémitisme qui se déchaine sur le territoire depuis le 7 octobre".
"L'antisémitisme violent est d'origine islamiste"
"Il y a aussi un antisémitisme résiduel qui peut venir de l'extrême droite. Je ne le nie pas", a toutefois concédé le député sortant RN, à propos de Joseph Martin, candidat à qui le RN a retiré son investiture à la suite d'un tweet antisémite. Mais "l'antisémitisme violent est d'origine islamiste", a-t-il martelé. D'autant que selon lui, "l'islamisme c'est l'extrême droite.
"La folie de l'antisémitisme, l'islamisme en est la cause principale", selon lui. Il parle d'"une lutte de civilisations". "Ne croyez pas qu'en détournant le regard vous serez en sécurité, ce n'est pas vrai, l'islamisme s'attaque aux homosexuels, aux femmes", a-t-il accusé.
Candidats RN aux propos antisémites et homophobes: "On les sanctionne"
Un autre candidat, qui avait tenu sur les résaux sociaux des propos homophobes, a vu son investiture retirée par le RN. "On les sanctionne, on les retire du camp", a-t-il assuré. "Je ne comprends pas comment ces personne puissent estimer représenter le RN."
Interrogé sur la volonté de Jordan Bardella, s'il arrive au pouvoir, de dissoudre entre autres le GUD, Jean-Philippe a approuvé la mesure. "J'ai toujours soutenu la dissolution du GUD (...) Ce ne sont pas des gens qui nous soutiennent, ils font croire qu'ils nous soutiennent [...] Ça fait 2 ans qu'on demande la dissolution de ce groupe", sous ses différentes formes.
Des "attaques homophobes"
Il a affirmé avoir été "insulté", visé et menacé "physiquement" par des militants d'extrême droite. Ce sont "des gens qui me combattent, qui insultent Sébastien Chenu", car "nous incarnons la victoire de valeurs qu'ils ne pensaient jamais voir gagner, ça rend fou ces créatures", a-t-il soutenu. "Je le vis personnellement", a ajouté le député sortant RN, pointant notamment des attaques homophobes avec "des gens qui me menacent physiquement".
"Je ne me suis pas senti menacé, j'ai été menacé", a déclaré Jean-Philippe Tanguy à propos de militants d'extrême droite
"Le danger, c'est l'extrême centre"
"Le danger c'est l'extrême centre", affirme Jean-Philippe Tanguy. "La seule chose qui a été pelée par monsieur Attal c'est le revenu des Français", a-t-il répondu au Premier ministre qui a estimé hier que "le programme du RN est un oignon". "Chaque jour, il y a le programme qui se pèle et à la fin, il n'y a que ses yeux pour pleurer, parce que ce n'est pas sérieux, ce n'est pas crédible et que le RN n'est pas un parti de gouvernement, c'est un parti d'opposition."
Jordan Bardella "n'a annoncé aucun renoncement" et ne recule sur "aucune mesure", a précisé Jean-Philippe Tanguy. "Elles seront justes échelonnées" sur la durée, "certaines mesures pourront être appliquées".
Certains projets de loi sont préparés, selon lui, par exemple: "la loi immigration est écrite, la loi contre l'islamisme déjà écrite." Mais "dans le calendrier, avec la consultation des corps intermédiaires, on ne peut pas faire de réforme des retraites sans consulter les partenaires sociaux, les syndicats", a-t-il prévenu.
Après l'appel de Sophie Binet et de la CGT à voter pour le Nouveau Front populaire, Jean-Philippe Tanguy a affirmé que le Rassemblement national est soutenu chez les travailleurs.