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Violences chez les jeunes: Jean-Philippe Tanguy veut des établissements spéciaux pour les agresseurs

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Face à l'accumulation des faits de violence chez les jeunes adolescents, le député RN de la Somme Jean-Philippe Tanguy dénonce ce jeudi matin sur RMC un gouvernement qui laisse faire et demande que des établissements soient créés pour les jeunes agresseurs.

Des parents inquiets pour les enfants. Selon un sondage ELABE pour BFMTV publié mercredi 10 avril, 79% des parents se disent inquiets face à l'enchaînement de violences chez les jeunes. Un chiffre qui ne surprend pas le député RN de la Somme qui appelle à "rétablir la sacralité de l’intégrité physique des personnes, avec des peines très dures et aucun aménagement". Il souhaite que toutes les personnes, dès qu’elles commettent une violence ou l’intention d’une menace, aient systématiquement une sanction.

"Je vois par exemple que la jeune fille qui a harcelé Samara avait eu une sanction et s’en fichait. Car ce sont soit de fausses sanctions, soit elles sont dérisoires", justifie le président délégué du groupe RN à l’Assemblée Nationale.

"Des personnes violentes parmi les innocents"

Dans l'affaire de l'agression de Samara, la jeune fille suspecte avait été exclue deux jours, un an auparavant, pour les faits de harcèlement et d’appel au viol de Samara. Elle a récemment expliqué avoir elle-même été victime de harcèlement de la part de Samara. Pour Jean-Philippe Tanguy, "il y a toujours des exceptions", mais "on voit généralement que ce sont des dérives, des escaliers de la violence et qu’il faut tout de suite mettre le holà de manière extrêmement ferme et identifier les personnes violentes". Selon lui, ces jeunes ont aussi besoin d’un suivi, "voire d’être sortis du système".

Il pointe tout autant la responsabilité du gouvernement qui, selon lui, laisse agir les jeunes, et cette escalade de violence.

"On se rend compte que ceux qui nous ont gouverné depuis 30 ans ont systématiquement choisi de mettre les personnes violentes ou potentiellement violentes parmi les innocents", affirme-t-il.

Des établissements spécialisés pour les auteurs de violences

A l'évocation d'une classe séparant les jeunes violents des autres élèves dans les établissements, le député RN assure que ce n'est pas suffisant. Il propose à la place des établissements spéciaux, regroupant ces élèves menaçants envers leurs camarades.

"Malheureusement l’ultraviolence touche des jeunes de plus en plus jeunes justement. Nous pensons que les garder dans un système “normal” ne permet pas de les suivre et transfère la violence, le risque de violence, sur les innocents", explique Jean-Philippe Tanguy.

Citant le rapport Obin publié il y a 20 ans, l'élu ajoute que "chaque fois, ceux qui nous dirigent gagnent du temps, annoncent des mesures soit disant pour rassurer les gens mais c’est toujours pire, parce qu’il n’y a pas de rétablissement d’autorité et on ne prend pas les mesures nécessaires".

Une repentance ? Jean-Philippe Tanguy ne se prononce pas. Mais le député ne veut tout de même pas condamner ces jeunes, rappelant que ce sont encore "des enfants". "Il ne s’agit pas de laisser tomber ces gamins, il s’agit de les remettre dans le droit chemin avec des établissements adaptés", conclut-il.

Solenn Guillanton