DIRECT. Législatives: le Conseil constitutionnel rejette les recours contre les dates des élections

- La campagne éclair en vue des élections les 30 juin et 7 juillet prochains suit son cours.
- Les représentants des principaux partis dans la course aux législatives passent leur grand oral ce jeudi devant les patrons. Le Nouveau Front populaire demande un effort aux milliardaires, le Rassemblement national veut rassurer sur les dépenses, et la majorité comme la droite vantent leur côté pro-business.
- Ces prises de parole ont lieu au moment où Gabriel Attal présente le programme de la majorité et appelle les Français à le choisir comme Premier ministre.
Bernard Cazeneuve "en colère" contre "l'alliance conclue à gauche"
L'ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve s'est dit "en colère contre l'alliance qui a été conclue à gauche" pour les élections législatives, jeudi lors d'une réunion publique en Charente-Maritime.
"Si je suis en colère contre l'alliance qui a été conclue à gauche, ce n'est pas parce que j'ai cessé d'être de gauche c'est parce que j'ai considéré que l'alliance devait se faire entre les formations démocratiques et républicaines de la gauche", a déclaré M. Cazeneuve, en déplacement à Puilboreau (Charente-Maritime) pour soutenir le député sortant Olivier Falorni, candidat sous l'étiquette divers gauche et qui siégeait dans le groupe Modem.
Enquête après la prise à partie d'un candidat RN dans la Loire
Une enquête pour "violence en réunion" a été ouverte jeudi à Saint-Etienne, selon le parquet de la ville, après une "bousculade" lors de laquelle un candidat RN aux élections législatives a affirmé à l'AFP avoir été agressé.
Les faits se sont produits vers 11h30 sur un marché près de la Bourse du travail où "une bousculade, des insultes et des projections d'eau et de farine" se sont produits, a précisé le parquet, ajoutant que l'enquête a été ouverte par la police.
Des associations féministes appellent à la mobilisation générale dimanche
Associations féministes et syndicats appellent à la mobilisation générale dimanche face à l'extrême droite, dénonçant son "féminisme de façade" et le "véritable danger qu'elle représente" pour les droits des femmes, des accusations rejetées par le Rassemblement national qui fustige des "caricatures".
Manifestation anti-RN: 1.500 personnes à Rennes, des heurts
Environ 1.500 personnes ont manifesté jeudi soir à Rennes contre l'extrême droite, à l'appel d'une intersyndicale, un défilé qui n'a pas pu aller à son terme en raison de heurts entre jeunes manifestants et policiers.
La manifestation, qui a attiré 1.500 personnes selon la préfecture d'Ille-et-Vilaine, a été stoppée dans le centre-ville après que des jeunes protestataires ont lancé des projectiles, provoquant en réaction un jet de gaz lacrymogènes de la part des forces de l'ordre.
"Un groupe de 80 éléments positionnés devant le cortège ont tenté de perturber la manifestation, conduisant à sept interpellations", a indiqué la préfecture, dont le bilan fait état de "dégradations mineures".
Pour Edouard Philippe, Macron "a tué la majorité présidentielle"
L'ex-Premier ministre Edouard Philippe a affirmé jeudi qu'Emmanuel Macron avait "tué la majorité présidentielle" en décidant de dissoudre l'Assemblée nationale, et qu'il faudrait donc "créer une nouvelle majorité".
Pressé de questions par TF1 Info sur la dissolution surprise au soir de la défaite du camp macroniste aux élections européennes face à l'extrême droite, le patron du parti Horizons, allié du chef de l'Etat, a laissé entendre son désaccord.
Affiches des législatives: la justice autorise une dissidente de gauche à mentionner le NFP
Le tribunal administratif de Lille a autorisé jeudi la candidate dissidente de gauche Amy Bah à mentionner le Nouveau Front populaire sur son matériel de campagne, rejetant ainsi la demande du candidat du NFP investi par LFI dans le Nord, Aurélien Le Coq.
Selon le juge des référés, "si Amy Bah a déclaré soutenir le programme du Nouveau Front populaire", elle "n'a pas revendiqué publiquement une investiture à ce titre" et "aucun des partis composant cette alliance ne lui a apporté son soutien", a expliqué le tribunal administratif à la presse.
Le camp macroniste progresse, la gauche grignote, le RN recule un peu, selon un sondage
Le RN et ses alliés de l'aile LR-Eric Ciotti reculent un peu, à 34% des intentions de vote, devant l'alliance de gauche qui grignote un point à 29%, tandis que le camp macroniste refait un peu de son retard à 22%, selon un sondage quotidien Ifop-Fiducial paru jeudi.
La première édition de ce sondage "rolling", pour LCI, Le Figaro et Sud Radio, mesure pour la première fois les intentions de vote depuis que toutes les candidatures sont connues.
Le monde de la culture manifeste contre l'extrême droite à Paris
Plusieurs centaines de professionnels du monde de la culture ont manifesté jeudi à Paris "contre l'extrême droite" et contre le "délitement du service public", après l'appel commun d'une quinzaine de syndicats.
Spectacle vivant, cinéma, audiovisuel public, monuments nationaux: le cortège représentant différents secteurs est parti vers 14h30 de la Cinémathèque française, dans le 12e arrondissement, pour rejoindre le ministère de la Culture dans le centre de la capitale.
Les sportifs et artistes peuvent-ils exprimer leurs opinions politiques?
En marge des élections législatives, de nombreuses personnalités ont pris la parole, appelant notamment à ne pas voter pour le Rassemblement national. Ces prises de position ont créé le débat, entre ceux qui accueillent leurs opinions comme tout autre citoyen et ceux qui appellent à un devoir de réserve.
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Le Conseil constitutionnel rejette les recours contre les dates des élections
Le Conseil constitutionnel a rejeté jeudi dix recours qui contestaient le décret de convocation des électeurs aux législatives anticipées du 30 juin et du 7 juillet, jugeant les délais conformes à la loi fondamentale.
Après la dissolution de l'Assemblée nationale, plusieurs recours avaient été déposés pour protester contre les dates des législatives dans des délais considérés comme trop courts et de nature à "porter gravement atteinte à la sincérité du scrutin".
Selon l'article 12 de la Constitution, "les élections générales ont lieu vingt jours au moins et quarante jours au plus après la dissolution".
Une tribune de responsables économiques anti-RN et NFP
Au contraire, François Pérol, actuel patron de la banque Rothschild, grand concurrent de Lazard et où Emmanuel Macron a fait ses classes, figure quant à lui parmi les responsables économiques signataires d'une tribune dans Les Echos. Publiée hier, elle pointe le "risque inédit" que des "partisans du repli et de la fermeture, ou ceux de la confrontation et de la radicalité" accèdent au pouvoir, sans citer explicitement le RN ni le NFP.
Matthieu Pigasse appelle à voter Nouveau Front populaire
Engagé de longue date à gauche, le banquier d'affaires et patron de presse Matthieu Pigasse a affiché son soutien en vue des législatives. "J'appelle en effet à voter Nouveau Front populaire, je considère qu'il faut tout faire pour faire barrage au Rassemblement national", a-t-il déclaré au micro de franceinfo.
L'ancien directeur général délégué de la banque Lazard, actuellement associé chez Centerview Partners, a fustigé le bilan du gouvernement actuel, citant en vrac une "dérive des finances publiques", un "déficit budgétaire hors de contrôle" et des "mesures antisociales". Il a également alerté contre "le retour de la 'bête immonde' du siècle précédent mais avec des nouveaux masques". Le RN porte selon lui la "même haine, le même rejet de l'autre, le même repli sur soi, la même société de la peur et de la défiance".
Refusant de résumer le NFP à LFI, il a présenté le bloc de gauche comme "unifié, réorganisé et rééquilibré". Il "a comme caractéristique de présenter l'ensemble des composantes ou des sensibilités de la gauche (...) donc il ne faut pas se tromper d'ennemi, il y a d'un côté un bloc de gauche uni et il y a de l'autre effectivement l'extrême droite", a-t-il développé.
Une voix rare, sinon isolée, dans le milieu de la finance française. Il a aussi balayé la position de la première organisation patronale française, le Medef, qui jugeait mercredi "inappropriées" et "dangereuses" pour l'économie française certaines mesures proposées par le RN et le NFP. Le Medef "n'a jamais été ni courageux ni réformiste", a taclé Matthieu Pigasse.
Jordan Bardella évoque les retraites
Sur les retraites, au cours de la mêm audition, Jordan Bardella a renouvelé sa promesse d’ouvrir une possibilité de départ à 60 ans pour les personnes ayant commencé à travailler avant 20 ans et ayant cotisé 40 ans, dans une mesure qui sera mise en œuvre "dès l’automne". Mais pour ce qui des autres salariés, il a gardé le flou. La détermination du nouvel âge de départ en retraite "me sera donnée par la possibilité budgétaire" qui ressortira de l'audit des finances publiques que le gouvernement fera faire, a-t-il expliqué.
Jordan Bardella cherche à rassurer sur les dépenses
Le président du RN a cherché à rassurer sur les dépenses publiques. "Je pense que la France est aujourd'hui à la croisée des chemins (...), la déraison budgétaire dans laquelle nous sommes plongés depuis 2017 fait peser un risque de décrochage économique", a déclaré Jordan Bardella au cours de l'audition devant les organisations patronales. La dette, supérieure à 3.000 milliards d'euros, et un déficit public qui a dérapé à 5,5% du PIB en 2023 "impose d'abord de l'humilité de la part de ceux qui en sont comptables et surtout un esprit de responsabilité pour ceux qui s'apprêtent à leur succéder".
Il a promis de réaliser "un audit des comptes publics" s'il se hisse au pouvoir lors des législatives, afin d'y remettre "de l'ordre". Se voulant rassurant envers les chefs d'entreprise présents dans la salle Gaveau, à Paris, Jordan Bardella a assuré vouloir "déverrouiller les contraintes qui pèsent aujourd'hui sur la croissance", s'engageant à associer les entreprises à son projet.
Parmi les mesures annoncées, il s'est engagé à garantir la stabilité fiscale, reprenant à son compte une mesure prévue par l'exécutif de supprimer "intégralement" la CVAE, un impôt de production pesant sur les entreprises. Dans son programme également, des "états généraux de la simplification" à l'automne, l'exonération de cotisation patronales pour les augmentations salariales de 10% (jusqu'à trois fois le SMIC) ou le soutien à l'énergie nucléaire.
Avec le président LR Eric Ciotti, qui partageait la scène pour la première fois avec lui, Jordan Bardella a promis "une rupture responsable" face à la coalition des gauches, le Nouveau Front populaire, qui prône selon lui "l'insurrection" ou "le Venezuela sans le pétrole".
"La marge de manœuvre budgétaire de la France est nulle", affirme Bruno Le Maire
À l'occasion de l'audition des principaux partis candidats aux législatives devant des organisations patronales réunies salle Gaveau à Paris, le ministre de l'Economie a affirmé: "La marge de manœuvre budgétaire de la France, elle est nulle." Bruno Le Maire a qualifié les programmes de l'union de la gauche et du Rassemblement national de "programmes délirants et à contretemps de la situation des finances publiques".
"J'entendais (...) Jordan Bardella nous dire 'on va essayer de voir ce ce qu'il en est sur les comptes publics, quelle est la marge de manœuvre budgétaire'. Elle est nulle. Il faut rétablir les comptes publics."
Eric Ciotti est "le champion du monde des alliances secrètes", selon Edouard Philippe
L'ex-Premier ministre Edouard Philippe a répondu à Eric Ciotti, rejetant ses accusations d'un accord tacite entre la macronie et LR. "Je pense qu'Eric Ciotti est le champion du monde des alliances secrètes et qu'il a conçu quelque chose qui même dans le monde des alliances secrètes est inconcevable", a affirmé Edouard Philippe, en référence à son alliance avec le RN.
Le maire du Havre s'est rendu à Asnières-sur-Seine pour soutenir le candidat LR Thomas Lam dans la 2e circonscription des Hauts-de-Seine. Dans ce département situé à l'ouest de Paris, "rien n'est secret", a assuré le patron d'Horizons qui souligne au contraire qu'un accord y "a été signé avec des candidats qui ont considéré que dans le bloc central il était important de proposer des alternatives crédibles dans chaque circonscription". Rappelant qu'Emmanuel Macron, "en prononçant la dissolution de l'Assemblée nationale, a mis tout seul un terme à la majorité présidentielle", Edouard Philippe a indiqué qu'il s'efforce désormais de "construire une nouvelle majorité parlementaire".
"Franchement, parler d'accord secret pour un truc qui est signé, c'est bizarre, non ?" a-t-il ironisé, tandis que le candidat Thomas Lam a estimé que "l'accord départemental, c'est une logique qui suit celle de notre territoire" où des accords existent déjà entre LR, la macronie et les centristes. Opposé à la sortante Francesca Pasquini (LFI), qui porte les couleurs du Nouveau Front populaire, le candidat affirme que l'accord dans les Hauts-de-Seine est souscrit par "des gens qui veulent travailler en bonne intelligence pour améliorer la vie des Français".
Dans un entretien au journal Le Figaro, Eric Ciotti, à l'origine d'une "coalition" entre la droite et le RN aux législatives, a dénoncé une "alliance secrète" entre la macronie et les LR qui s'efforcent de l'exclure de leur présidence et la macronie. Plusieurs candidats macronistes, dont le Premier ministre Gabriel Attal, ont conclu il y a une semaine un pacte de non-agression avec trois candidats LR pour les législatives dans les Hauts-de-Seine afin de ne pas se présenter les uns contre les autres. Cette entente n'a toutefois pas été validée par LR au niveau national qui a, au contraire, investi des candidats dans 9 circonscriptions sur les 13 que compte ce département.
Joseph Martin, le candidat suspendu du RN, réfute tout antisémitisme
Candidat aux législatives sous l'étiquette du Rassemblement national et suspendu par son parti après un message sur les réseaux sociaux en 2018, Joseph Martin se défend de tout antisémitisme auprès de l'AFP.
"Le gaz a rendu justice aux victimes de la Shoah", avait écrit le 22 octobre 2018 le candidat de la 1e circonscription du Morbihan, dans un message sur X (ex-Twitter) repéré par le journal Libération. Le RN avait indiqué hier qu'il lui retirait son soutien après ce message jugé antisémite, précisant qu'il était "suspendu" et serait "convoqué en vue de son exclusion".
Mais Joseph Martin assure aujourd'hui à l'AFP que son message n'avait aucun caractère antisémite, bien au contraire. Selon lui, ce tweet était une réaction au décès, survenu la veille, de la figure d'extrême droite Robert Faurisson, qui niait l'existence du génocide juif par les nazis et des chambres à gaz. Joseph Martin pensait à l'époque que ce décès était lié à une fuite de gaz, explique-t-il à l'AFP. "Mon tweet, c'était pour défendre les juifs contre toutes les idées que cet homme avait vomies."
"Une forme de respect vis-à-vis de toutes les victimes de la Shoah et de tous les juifs qui sont martyrisés partout."
L'homme se défend de toute pensée antisémite et met en avant "des amis juifs (qu'il a) fait adhérer au RN" ainsi que "cinq ou six candidats de confession juive" qui figuraient sur sa liste lorsqu'il a été candidat aux élections municipales à Poissy (Yvelines). Le retraité a déploré que ce message - effacé hier à la mi-journée - ait été selon lui "sorti de son contexte".
"On nuit à mon honneur. On nuit à ma famille", selon lui, annonçant son intention de porter plainte contre Libé et le journaliste qui avait fait état de l'existence du message. Pour lui, "c'est une cabale nationale contre moi parce qu'ils ne voulaient pas que je gagne la première circonscription du Morbihan".
Un collectif de chrétiens appelle au rassemblement contre l'extrême droite
Par ailleurs un collectif de chrétiens de gauche (proches du café militant Le Dorothy, Lutte et Contemplation, Anastasis) appelle à un rassemblement contre l'extrême droite dimanche à 16h devant les Invalides, à Paris.
Les catholiques appelés à "surmonter peurs, colères et angoisses" pour les élections
La Conférence des évêques de France (CEF) lance un appel aux catholiques ce jeudi, à l'approche des législatives. "Le résultat des élections européennes est un symptôme de plus d'une société inquiète, douloureuse, divisée" et la dissolution de l'Assemblée nationale "a placé notre pays dans un trouble inattendu", affirme le Conseil permanent de la CEF en préambule d'une "prière des évêques" à l'attention des fidèles.
S'il se garde de donner une consigne de vote, le texte souligne le "malaise social" lié selon les évêques à "l'individualisme et l'égoïsme" des sociétés, "la dissolution des liens sociaux", "la fragilisation des familles", "la pression de la consommation", et enfin "l'affaiblissement de notre sens du respect de la vie humaine" et "l'effacement de Dieu dans la conscience commune". Les évêques se projettent déjà dans l'après-élections en soulignant que le 8 juillet "nous aurons encore et toujours à respecter nos concitoyens qui auront d'autres opinions que les nôtres" et "à œuvrer ensemble à la continuité et à l'amélioration de notre vie sociale commune".
"Nous aurons toujours à nous garder de la violence, à veiller à ne pas diffuser la colère et la haine, à ne pas nous résigner à l'injustice mais à lutter pour la justice par les moyens de la vérité et de la fraternité. Demain, chacun devra toujours s'inquiéter de ceux qui vont moins bien que lui."
"Nous, catholiques, nous le ferons en puisant dans la grâce de Dieu et dans notre foi en son salut, pour surmonter peurs, colères, angoisses et pour être des 'artisans de paix' et des acteurs de l'amitié sociale", ajoute la CEF.
Pourquoi c'est Manuel Bompard qui débattra avec Jordan Bardella et Gabriel Attal
La secrétaire nationale des Écologistes explique, sur Public Sénat, la répartition des candidats du Nouveau Front populaire pour chacun des débats télévisés.
"On a essayé de casser le format" pour envoyer plusieurs représentants, raconte Marine Tondelier. Mais finalement, il a été décidé que chaque représentant de parti "irait chacun à un débat" sur une chaîne de télévision.
Aurélien Rousseau revient sur son départ du gouvernement
Ex-ministre de la Santé du gouvernement d'Elisabeth Borne, après avoir été pendant un an son directeur de cabinet, Aurélien Rousseau est désormais candidat du Nouveau Front populaire dans les Yvelines pour les législatives.
Sur franceinfo ce matin, il a expliqué son départ du gouvernement en décembre 2023, en raison de son désaccord sur la loi immigration. Il a critiqué le "changement d'axe politique" d'Emmanuel Macron. "J'ai toujours été de gauche", a-t-il souligné.
Devant les patrons, la gauche se défend, le RN veut rassurer
Le Nouveau Front populaire demande un effort aux milliardaires, le Rassemblement national veut rassurer sur les dépenses, et Edouard Philippe vante son côté "pro-business": les représentants des principaux partis dans la course aux législatives passaient leur grand oral devant les patrons, au moment où le Premier ministre Gabriel Attal présentait le programme de la majorité et appelait les Français à le choisir comme Premier ministre.
C'est l'ancien Premier ministre Edouard Philippe, pour Horizons, qui a ouvert la série d'auditions salle Gaveau à Paris, en redisant son attachement, sur le plan économique, à la politique en faveur des entreprises déployée par l'actuelle majorité présidentielle. Il a été suivi par Eric Coquerel et Boris Vallaud pour le Nouveau Front populaire, qui ont défendu un programme accusé par l'exécutif d'être dispendieux et par le Medef, première organisation patronale, de proposer des mesures "dangereuses" pour l'économie tout comme celui du Rassemblement national.

Sébastien Chenu assure qu'un éventuel gouvernement d'extrême droite n'est pas fixé
Le potentiel futur gouvernement si le RN au pouvoir est-il déjà fixé? "Non parce qu'on ne vend pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué", répond Sébastien Chenu, vice-président RN sortant de l'Assemblée. Il évoque de possibles "nouveaux visages".
"Si Jordan Bardella me propose une fonction ministérielle, je l'assumerai. Si Marine Le Pen veut que je fasse autre chose, je le ferai."
Sébastien Chenu promet "l'union" après les législatives
"On est dans une démocratie, on vote", mais Sébastien Chenu promet "l'union" après les législatives, malgré les désaccords. "Nous sommes tous Français", nous allons nous "relever".
Sébastien Chenu appelle à "faire barrage à une extrême gauche violente" pour "un front républicain".
"Les Français ne nous pardonneront pas de ne pas avoir de résultats."
Sébastien Chenu imagine de taxer les "surprofits" de grandes entreprises
"Nous voulons l'annulation de la hausse des prix du gaz par un simple décret du Premier ministre, nous allons le faire", dit Sébastien Chenu, en assurant que le RN pourra "financer" ses mesures.
Il affirme vouloir taxer "les surprofits", exigeant une contribution supplémentaires sur les bénéfices exceptionnels de certaines grandes entreprises.
"Nous ne sommes pas des gens irresponsables. (...) On considère qu'une dette, ça doit être payée."
"On est attachés aux libertés", affirme Sébastien Chenu
"On a le droit de croire ou ne pas croire en ce qu'on veut, de manger ce qu'on veut, d'aimer qui on veut", assure Sébastien Chenu sur RMC.
Le FN défend les femmes, les juifs et la communauté LGBT? "On est attachés aux libertés, on doit (les) défendre", affirme-t-il.
"J'ai du respect pour certains" politiques de gauche, "même si je ne suis pas d'accord avec eux, c'est la démocratie", explique Sébastien Chenu. Mais il se "demande comment" ceux-ci peuvent se rallier derrière LFI.
Sébastien Chenu pointe l'antisémitisme d'extrême gauche
"On voit bien que les violences religieuses de notre pays sont tournées vers nos compatriotes de confession juive", dit Sébastien Chenu, vice-président RN sortant de l'Assemblée nationale, sur RMC.
"Il y a toujours eu un antisémitisme en France, il vient de deux familles politiques, l'extrême droite et l'extrême gauche historiquement ", explique-t-il. Mais, selon lui, "les partisans d'un antisémitisme d'extrême droite ne représente plus personne", alors que deux candidats du RN ont été désinvestis ces derniers jours après des propos antisémites.
Bientôt un débat entre Gabriel Attal, Jordan Bardella et Manuel Bompard
Un débat opposera Gabriel Attal, Jordan Bardella et Manuel Bompard le 25 juin en soirée sur TF1, à cinq jours du premier tour des élections législatives. La première chaîne française l'a annoncé mercredi, confirmant une information du Figaro.
Ce débat entre le Premier ministre issu de Renaissance, le président du Rassemblement national et l'ancien député de La France insoumise sera animé par Gilles Bouleau et Anne-Claire Coudray, selon le journal.
Éric Ciotti et Jordan Bardella s'affichent ensemble
Éric Ciotti, encore actuellement président de LR, et Jordan Bardella, président du RN, s'affichent pour la première fois publiquement ensemble depuis leur alliance pour élections législatives, à l'occasion d'un grand oral devant les patrons. Un évènement durant lequel différents responsables des principales formations politiques présentent leurs idées.
LR et le RN ne sont pourtant pas vraiment alignés économiquement. Par exemple, Éric Ciotti est favorable à la réforme des retraites tandis que le RN dit s'y opposer.
Gabriel Attal appelle les Français à le "choisir" comme Premier ministre dès le premier tour
Interrogé sur la nécessité ou pas de faire campagne avec Emmanuel Macron compte tenu de l'animosité que le président suscite parmi les électeurs, Gabriel Attal appelle les Français à le "choisir" comme Premier ministre dès le premier tour des élections législatives.
"C'est la première fois depuis plus de 25 ans que les Français vont choisir un Premier ministre. Evidemment qu'il y aura un avant et un après. Et qu'à l'issue de cette élection, nécessairement, il y aura un avant et un après dans la pratique du pouvoir, dans l'équilibre des institutions. Le 9 janvier, le président de la République m'a nommé. Le 30 juin, j'aimerais que les Français me choisissent", a-t-il répondu après sa conférence de presse.
Sandrine Rousseau réfute tout "antisémitisme structurel" à LFI
La députée écologiste Sandrine Rousseau réfute tout "antisémitisme stucturel" à LFI et dans le Nouveau Front populaire, alors qu'elle a été critiquée la veille dans la manifestation de soutien à la victime d'un viol en réunion antisémite à Courbevoie. "J'ai failli être virée de cette manifestation (à Paris, ndlr). On m'a accusée d'être responsable du viol de cette enfant, vous imaginez, vu mes combats, ce que c'est", s'est exclamée sur franceinfo l'élue écologiste et féministe.
La députée de Paris a cependant voulu s'"opposer en faux" aux reproches faits à La France insoumise (LFI), à laquelle son parti s'est allié en vue des législatives anticipées, d'entretenir un antisémitisme latent pour gagner le vote musulman. Le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon est particulièrement visé après avoir évoqué un antisémitisme "résiduel" en France. Cette déclaration est "une erreur et je l'ai dit", a rappelé Sandrine Rousseau, répétant: "il n'y a pas d'antisémitisme structurel dans le nouveau Front populaire".
"Je n'aurais jamais fait alliance avec des personnes dont je soupçonne qu'elles puissent être antisémites de manière structurelle", a-t-elle développé, jugeant cette campagne "dure". Elle a regretté qu'"on s'intéresse beaucoup moins à ce que fait le Rassemblement national sur cette question", alors que deux candidats ont été désinvestis hier pour des propos antisémites.
La gauche demande "un effort de patriotisme économique" aux milliardaires
Le Nouveau Front populaire demande "un effort de patriotisme économique" aux milliardaires, affirme le socialiste Boris Vallaud, membre du Nouveau Front populaire, au cours d'une audition devant des organisations patronales, évoquant "un moment de redressement national".
"Vous pouvez lever la main les milliardaires et je m'excuserai auprès de vous de l'effort que je vous demande de solidarité et de patriotisme économique", a lancé le chef de file des députés socialistes.
Il était invité salle Gaveau à Paris par des organisations patronales avec Eric Coquerel (LFI) pour représenter la coalition de gauche, lors d'auditions des principaux partis candidats aux élections législatives.
Manon Aubry répond à Gabriel Attal
Interrogée sur BFMTV juste après la conférence de presse du Premier ministre, l'eurodéputée LFI Manon Aubry affirme que le programme du Nouveau Front populaire veut "sortir de la division de notre société pour ramener l'unité".
Elle répond à l'exécutif. En France, "il n'y a jamais eu autant de pauvres, les 500 familles les plus riches possèdent 45% des richesses", explique-t-elle. "Le chaos, c'est l'urgence climatique à laquelle ils sont incapables de répondre."
Le Nouveau Front populaire veut rétablir "de la progressivité dans l'impôt", indique Manon Aubry: que les petits paient petit et que les gros paient gros".
"Nous assumons de vouloir redistribuer les richesses, d'investir dans nos services publics quand les hôpitaux et les écoles ont tellement mis à mal et de rétablir de la justice fiscale."
Gabriel Attal appelle les électeurs de gauche à ne pas se ranger derrière LFI
Gabriel Attal tacle les membres des partis de gauche qui, après "avoir promis la main sur le coeur" que l'alliance de la Nupes était finie et qu'ils ne seraient plus avec LFI, "n'ont pas attendu 24 heures" pour reformer une alliance.
Il s'adresse "aux électeurs" de la "gauche sociale-démocrate, fidèles aux valeurs de la République qui ne se retrouvent pas du tout" dans le Nouveau Front populaire, qui est "une alliance menée par LFI", selon lui.
"Le meilleur moyen de faire barrage à l'extrême droite, c'est nous."
"Je me battrai pour que le jour d'après soit celui de la République", assure Gabriel Attal
Poursuivant sur sa lancée du "jour d'après", le Premier ministre estime qu'il "doit être celui de la République, qui protège, qui assure l'égalité, toujours la laïcité, de la République qui offre sa chance à chacun".
"Jusqu'à la dernière seconde de cette campagne, je me battrai pour que le jour d'après soit celui de la République."
Gabriel Attal promet "l'ordre républicain"
Le Premier ministre veut "l'ordre républicain, l'autorité et la sécurité".
Il veut "protéger la jeunesse des réseaux sociaux", "réaffirmer l'autorité du professeur", une "intransigeance" sur la laïcité. Le Premier ministre évoque le recrutement de plus de forces de l'ordre.
"Ce qui nous distingue du bloc de la Nupes et de l'extrême droite, c'est un attachement viscéral à la République."
Il s'en prend encore, comme pour chaque thématique, aux oppositions. "Dans les deux cas, le jour d'après, c'est le désordre."
Selon lui, le RN porte "une brutalité et des mesures du passé". La gauche ne se préoccupe pas assez de ces sujets, d'après Gabriel Attal.
Le Premier ministre accuse LFI de "deux ans à tenter de changer l'Assemblée nationale en une forme de foire" et d'avoir "montré les pires accointances avec l'antisémitisme".
Si le RN arrivait au pouvoir, "ce serait les violences qu'ils attisent, les haines qu'ils défendent qui se débrideraient".
Gabriel Attal attaque les programmes internationaux des oppositions
Gabriel Attal évoque "le jour d'après pour la France dans le monde" si les oppositions parvenaient au pouvoir.
Avec l'extrême droite, "ce serait le blocage de l'Union européenne", "le début du Frexit". Le Premier ministre met en garde face à des "revirements très sérieux et très graves", comme la "fin d'une grande partie du soutien à l'Ukraine" et mentionne un "risque de soumission à la Russie".
Selon Gabriel Attal, l'alliance de gauche rassemble trop d'avis différents: "des soutiens à l'Ukraine et d'autres qui idôlatrent" la Russie. De plus, le programme du Nouveau Front popualire "ne mentionne pas une seule fois le mot 'défense'", souligne-t-il.
Gabriel Attal aborde l'écologie
Gabriel Attal taxe l'extrême droite de "climatoscepticisme". Selon lui, si elle arrivait au pouvoir ce serait "la fin de la transition écologique". Sur l'énergie, le programme du RN "nous tirer(ait) une balle dans le pied et mécaniquement ça ferait augmenter les prix".
Gabriel Attal affirme que la gauche propose une écologie "qui braque les Français" et qui met des restrictions "sans solutions".
Selon le Premier ministre, l'exécutif a fait baisser les émissions de gaz à effet de serre de 20% en 7 ans. Il promeut le nucléaire, avec la construction de nouveaux réacteurs, et les énergies renouvelables.
Gabriel Attal parle de prime et de temps de travail
"Le travail payera mieux", promet Gabriel Attal. "Nous permettrons aux entreprises d'augmenter jusqu'à 10.000 euros par an sans charge ni impôt le montant de la prime de pouvoir d'achat qu'elles ont versé à 6 millions de salariés." Pour le moment, cette prime est plafonnée "à 3.000 euros, dans la plupart des cas, sur l'année".
Dans son programme, le camp présidentiel promet d'expérimenter la semaine en quatre jours, surtout pour ceux qui ne peuvent pas télétravailler.
Le Premier ministre dit vouloir "permettre au parents divorcés de travailler plus les semaines où ils n'ont pas les enfants à charge et moins les autres semaines".
"Gagner plus, dépenser moins", dit Gabriel Attal en vantant la baisse d'impôts
"Depuis 2017, nous baissons les impôts", affirme-t-il. Il cite la redevance télé, la taxe d'habitation ou la baisse d'impôts sur le revenu sur les classes les plus basses.
"Gagner plus et dépenser moins."
Gabriel Attal défend la suppression des frais de notaire "pour permettre aux Français de classe moyenne d'acheter leur premier logement" et cela fera "jusqu'à 15.000 euros économisés pour les Français qui achètent pour la première fois".
"N'envoyons pas l'économie dans le mur avec le Front national et la Nupes", dit encore Gabriel Attal, en utilisant volontairement les anciens noms.
Gabriel Attal vante le bilan du macronisme sur l'emploi
"Nous avons permis la création de 2,5 millions d'emplois", se félicite Gabriel Attal.
"Nous avons réussi à sortir du chômage de masse et pouvons atteindre le plein emploi, nous avons aujourd'hui le taux de chômage le plus bas depuis 25 ans, 40 ans pour les jeunes."
"L'augmentation du SMIC détruirait des emplois", dit Gabriel Attal
Proposée par le NFP, "l'augmentation du SMIC à 1.600 euros détruirait des emplois", selon Gabriel Attal. Il soutient que cette mesure détruirait "500.000 emplois" en France. "Cela plongerait des Français dans le chomage", affirme le Premier ministre.
La majorité propose de "baisser les charges au-dessus du SMIC pour que les entreprises revalorisent les salaires et que cela libère les augmentations de salaires".
D'après lui, le programme de la gauche fera 200 euros en moins pour les ouvriers, en voulant mettre fin à la défiscalisation des heures supplémentaires. Selon le Premier ministre, la modification des prélèvements entraînera une baisse de revenu de 160 euros pour les retraités.
Gabriel Attal s'en prend aux programmes économiques du NFP et du RN
Gabriel Attal attaque les programmes économiques du NFP et du RN, qui ont "un point commun" à ce sujet selon lui.
"Dans tous les cas les Français sont perdants" dans ces programmes, assure le Premier ministre.
Pour Gabriel Attal, "le programme du RN pour le pouvoir d'achat s'est intégralement vidé, sauf la baisse de la TVA sur l'énergie et les carburants". Or "quand on baisse la TVA ce ne sont pas les Français qui en bénéficient mais les distributeurs qui renforcent leur marges".
Sur le programme du Nouveau Front populaire, Gabriel Attal dénonce un "matraquage fiscal".
"Sur le pouvoir d'achat, le jour d'après avec le Rassemblement national et la Nupes, ce serait donc des pensions qui baissent pour nos retraités (...), des travailleurs (...) qui verront une partie de leurs revenus partir en impôts supplémentaires", accuse-t-il. "L'épargne des Français dévisserait avec une explosion des taux d'intérêt".
Gabriel Attal attaque les deux autres camps
"Quand on fuit les difficultés, on n'est pas prêts à gouverner", tacle Gabriel Attal à propos de Jordan Bardella. "L'extrême droite c'est le saut dans le vide."
"Le Rassemblement national, c'est l'impréparation, le brouillon et le brouillard", tacle Gabriel Attal qui attaque l'extrême droite, mais aussi la gauche, présentée comme le "camp de la compromission et de la dissimulation", sur "les valeurs" et "le programme".
Selon lui, "la Nupes fait semblant" de ne pas savoir qui serait Premier ministre en cas de victoire aux législatives alors qu'il affirme que ce serait Jean-Luc Mélenchon, car LFI serait le groupe majoritaire au sein de l'alliance. Il utilise le nom de l'ancienne alliance de la gauche 'Nupes', alors que l'alliance pour ces législatives s'appelle le Nouveau Front populaire.
Gabriel Attal prend la parole
Le Premier ministre démarre une conférence de presse pour présenter son programme.
"Quel que soit le résultat de ces élections, le président restera jusqu'en 2027", affirme Gabriel Attal.
"Il n'y a que 3 blocs: l'extrême droite menée par Jordan Bardella, la Nupes par Jean-Luc Mélenchon, et Ensemble pour la République par moi-même."
"Les seules questions qui se poseront dans l'isoloir 'Quelle société, quelle France voulont nous?'"
"Il faut penser au jour d'après" si la gauche ou l'extrême droite l'emporte. Pour Gabriel Attal, les candidats présentés par la majorité présidentielle sont "les seuls cohérents" de ce scrutin. Le Premier ministre affirme que les oppositions se sont concentrées sur les "combinaisons d'appareils".
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Le RN soutenu chez les travailleurs, selon Jean-Philippe Tanguy
Après l'appel de Sophie Binet et de la CGT à voter pour le Nouveau Front populaire, Jean-Philippe Tanguy affirme que le Rassemblement national est soutenu chez les travailleurs.
"Le danger c'est l'extrême centre", affirme Jean-Philippe Tanguy.
"Le danger c'est l'extrême centre", affirme Jean-Philippe Tanguy. "La seule chose qui a été pelée par monsieur Attal c'est le revenu des Français", répond-il au Premier ministre qui a estimé hier: "Le programme du RN est un oignon. Chaque jour, il y a le programme qui se pèle et à la fin, il n'y a que ses yeux pour pleurer, parce que ce n'est pas sérieux, ce n'est pas crédible et que le RN n'est pas un parti de gouvernement, c'est un parti d'opposition."
Jordan Bardella "n'a annoncé aucun renoncement" et ne recule sur "aucune mesure", assure Jean-Philippe Tanguy, "elles seront justes échelonnées" sur la durée, "certaines mesures pourront être appliquées".
Certains projets de loi sont préparés, selon lui, par exemple: "la loi immigration est écrite, la loi contre l'islamisme déjà écrite." Mais "dans le calendrier, avec la consultation des corps intermédiaires, on ne peut pas faire de réforme des retraites sans consulter les partenaires sociaux, les syndicats", prévient-il.
Courbevoie: "Aucune excuse pour les parents", dit Jean-Philippe Tanguy
"Pour des faits aussi épouvantables, il faut revoir cette excuse de minorité, on ne peut plus attribuer de réduction de peine aussi forte de manière automatique", dit Jean-Philippe Tanguy.
"Il faut interroger la responsabilité des parents, il n'y a aucune excuse", estime-t-il. "On ne peut qu'interroger la responsabilité des familles ou de leur environnement."
Le GUD "ne soutient pas" le RN, affirme Jean-Philippe Tanguy
"J'ai toujours soutenu la dissolution du GUD (...) Ce ne sont pas des gens qui nous soutiennent, qui font croire qui nous soutiennent", assure Jean-Philippe Tanguy. "Ça fait 2 ans qu'on demande la dissolution de ce groupe", sous ses différentes formes.
Il affirme avoir été "insulté", visé et menacé "physiquement" par des militants d'extrême droite. Ce sont "des gens qui me combattent, qui insultent Sébastien Chenu", car "nous incarnons la victoire de valeurs qu'ils ne pensaient jamais voir gagner, ça rend fou ces créatures", assure-t-il. "Je le vis personnellement", dit Jean-Philippe Tanguy, pointant notamment des attaques homophobes, "des gens qui me menacent physiquement".
"Je ne me suis pas senti menacé, j'ai été menacé."
"Nous avons sanctionné", dit Jean-Philippe Tanguy
Un autre candidat, qui avait tenu sur les résaux sociaux des propos homophobes, a vu son investiture retirée par le RN. "On les sanctionne, on les retire du camp", dit-il: "Je ne comprends pas comment ces personne puissent estimer représenter le RN."
"La haine des juifs est toujours venue de mensonges, de préjugés."
"Nous avons sanctionné et retiré immédiatement les investitures" à ces candidats, "contrairement à LFI" dénonce-t-il sur RMC-BFMTV. "Le Nouveau Front populaire trouve des excuses, tourne autour du pot."
"L'islamisme c'est l'extrême droite, la puissance qui incarne l'extrême droite c'est les barbus", affirme Jean-Philippe Tanguy.
"Il y a aussi un antisémitisme résiduel qui peut venir de l'extrême droite"
"Il y a aussi un antisémitisme résiduel qui peut venir de l'extrême droite. Je ne le nie pas", indique Jean-Philippe Tanguy, interrogé sur RMC-BFMTV sur Joseph Martin, candidat à qui le RN a retiré son investiture suite à un tweet antisémite.
Mais "l'antisémitisme violent est d'origine islamiste", affirme-t-il.
Courbevoie: "Un antisémitisme rampant", selon Jean-Philippe Tanguy
"On pense à cette jeune fille, à a sa famille qui va l'aider à s'en sortir. Je ne pense pas que ce temps d'échange (demandé par Emmanuel Macron, ndlr) soit adapté à la situation, à cet antisémitisme qui se déchaine sur le territoire depuis le 7 octobre", estime Jean-Philippe Tanguy, député RN sortant de la Somme candidat à sa réélection, sur RMC-BFMTV.
Il dénonce "un antisémitisme rampant". "Les gouvernements successifs et la société française n'ont pas voulu voir la montée de l'islamisme et cet antisémitisme qui va jusqu'au viol, au meurtre" a fait monter"l'antisémitisme", selon lui.
"Il faut lutter contre l'islamisme. C'est la cause et donc la solution."
"La folie de l'antisémitisme, l'islamisme en est la cause principale", selon lui. Il parle d'"une lutte de civilisations". "Ne croyez pas qu'en détournant le regard vous serez en sécurité, ce n'est pas vrai, l'islamisme s'attaque aux homosexuels, aux femmes."
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"Les mots qu'il a eu sont très durs", réagit Mélanie Vogel après les propos d'Emmanuel Macron
Interrogée sur RMC. Mélanie Vogel, sénatrice écologiste représentant les Français établis hors de France, soutient "l'autodermination" des personnes trans, et la possibilité de changer de genre à l'état civil en mairie, proposition du Nouveau Front populaire. Elle dénonce les propos polémiques d'Emmanuel Macron, qui a parlé d'une proposition "ubuesque".
"On parle d'état civil", précise Mélanie Vogel. Le président "parle de changement de sexe à la mairie" mais la proposition concerne juste le changement d'identité à la mairie libre et gratuit.
"C'est honteux, les mots qu'il a eu sont très durs, l'autodétermination des personnes trans c'est simplement la possibilité de choisir par elles-mêmes qui elles sont sans passer par un juge. C'est le cas chez beaucoup de voisins européens."
"Quand vous devez changer d'état civil, c'est une procédure très longue, il faut passer devant un juge, mais ils ne sont pas compétents ou formés pour ça, les procédure qui durent des années", explique Mélanie Vogel. Et "99% des demandes aboutissent à une réponse positive, on fait souffrir des gens pendant des années pour rien", ajoute-t-il.
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Aurore Bergé: "L'antisémitisme est tout sauf résiduel"
Une semaine avant les élections européennes, Jean-Luc Mélenchon avait estimé que "l'antisémitisme reste résiduel en France". Aurore Bergé, ministre chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, a affirmé le contraire sur le plateau d'Apolline de Malherbe sur RMC.
"Il y a un antisémitisme qui existe dans tous les pores de la société. Je l’ai déjà dénoncé. Le 7 octobre, ce sont des attentats terroristes qui ont été perpétrés, ce sont des milliers de victimes", justifie-t-elle.
"Des français juifs ont été pris pour cible parce qu’ils étaient juifs alors que d’autres juifs avaient été pris pour cible d’attentat", ajoute Aurore Bergé.
Courbevoie: Aurore Bergé déplore le "viol d'une enfant, et juive"
"Le viol, ce n'est pas ce qui se produit uniquement dans une ruelle sombre avec quelqu’un qu’on ne connait pas", dénonce la ministre chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, sur le plateau d'Apolline de Malherbe sur RMC.
Dans l'affaire du viol d'une jeune fille de 12 ans à Courbevoie, "c’est un ancien petit ami donc des gens qu’on connaît dans notre intimité", explique Aurore Bergé.
Il y a le "caractère insupportable d’un viol, et d’un viol d’une enfant, parce qu'à 12 ans on est une enfant, et juive", ajoute-t-elle.
Courbevoie: Aurore Bergé dénonce une agression "abominable" sur fond d'antisémitisme
Aurore Bergé, ministre chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, est l'invitée d'Apolline de Malherbe sur RMC. Elle dénonce une situation "insupportable" sur fond d'antisémitisme: "C’est la quintessence de beaucoup de choses qui dysfonctionnent".
"L’antisémitisme, qui a explosé depuis le 7 octobre, est tout sauf résiduel dans notre pays. Un tiers des Français juifs de 18 à 24 ans disaient avoir vécu un acte antisémite depuis le 7 octobre", déplore-t-elle.
"Tout est possible": Gabriel Attal a tenu un discours encourageant aux candidats de la majorité
Alors qu'il s'adressait hier soir aux candidats de la majorité présidentielle par visio, le Premier ministre Gabriel Attal a tenu à leur rappeler qu'"il n’y a pas de fatalité : tout est possible", a appris le service politique de RMC.
"Les Français ont besoin de nous pour tenir le gouvernail et c’est pour ça qu’on doit tenir", a-t-il exhorté, selon un participant.
Il décrit leur parti comme étant un "bloc qui incarne une France confiante en son avenir, et fière de ses valeurs. Avec un taux d’emploi le plus haut et un taux de chômage le plus bas".
(S.K)
Gabriel Attal s'est adressé hier soir aux candidats de la majorité présidentielle
Le Premier ministre Gabriel Attal s'est adressé aux candidats de la majorité présidentielle par visio hier soir, avant la conférence de presse de ce jeudi matin, a appris le service politique de RMC.
Il a notamment dénoncé des "extrêmes" qui "portent des positions qui fragilisent notre pacte républicain".
"Notre devise c’est la fraternité. A gauche, ils reviennent sur la laïcité, sur le vivre ensemble, à l’extrême droite, ils attisent les peurs et les haines", a-t-il ajouté.
(S.K)
Débat entre Attal, Bardella et Bompard le 25 juin sur TF1
Le Premier ministre Gabriel Attal, lui, a comparé le programme du RN à un "oignon" mercredi soir au 20h de TF1.
"Chaque jour, il y a le programme qui se pèle et à la fin, il n'y a que ses yeux pour pleurer, parce que ce n'est pas sérieux, ce n'est pas crédible et que le Rassemblement national n'est pas un parti de gouvernement, c'est un parti d'opposition", a taclé le Premier ministre.
La chaîne a également indiqué qu'elle organiserait mardi 25 juin un débat entre Gabriel Attal, Jordan Bardella et Manuel Bompard, coordinateur national de LFI et représentant du Nouveau Front populaire.
Jordan Bardella lisse son programme
Hier, le président du RN Jordan Bardella a voulu rassurer sur sa politique étrangère, en excluant de "remettre en cause les engagements" de la France à l'international en matière de défense. Il a aussi confirmé qu'il n'irait à Matignon qu'avec une majorité absolue à l'Assemblée nationale.
"Je n'entends pas remettre en cause les engagements pris par la France sur la scène internationale", a déclaré Jordan Bardella, en visite au salon de défense Eurosatory près de Paris. "Il y a un enjeu de crédibilité à l'égard de nos partenaires européens et de nos alliés de l'Otan", a ajouté le chef de file du RN.