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Impôts: plus de tabou, Michel Barnier compte demander un "effort" aux plus riches

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Le Premier ministre a donné les grandes lignes des missions de sa nouvelle équipe gouvernementale, nommée ce week-end. Concernant la cruciale question des impôts, il a confirmé qu'une augmentation pour les plus riches était sur la table.

L'Etat français a enfin un gouvernement. Et le nouveau Premier ministre Michel Barnier a donné une interview au journal de France 2 dimanche soir pour donner les grandes lignes des actions à venir. Il a de nouveau a évoqué la possibilité d'augmenter les impôts des plus riches et de certaines grandes entreprises, qui n'est donc plus un tabou pour le gouvernement, surtout face à la dégradation des comptes publics.

Michel Barnier promet qu'il ne veut pas "alourdir encore l'impôt sur l'ensemble des Français". Mais face à des comptes publics dans le rouge, voire rouge écalarte, le Premier ministre, de droite, attachée à l'ortodoxie budgétaire, appelle pourtant "les plus riches à prendre leur part". En clair, payer plus d'impôts...

Le barème des plus hautes tranches gelé?

Qui serait concerné? Par quel biais? L'impôt sur la fortune? Il ne le détaille pas. Mais selon Les Echos, le barème des plus hautes tranches pourrait être gelé. C'est technique, mais ça augmenterait l'impôt sur le revenu des ménages les plus riches.

Le chef du gouvernement veut aussi que "certains grandes entreprises contribuent à l'effort de redressement". Avec possiblement une hausse de l'impot sur les sociétés.

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Voilà donc des tabous levés et une rupture très nette avec la politique macroniste sur cette question. "Il n'y a pas de recette miracle pour rétablir nos comptes publics", prévient le désormais ex-ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, quand un autre macroniste insiste: "L'impôt n'est pas la solution, c'est un problème".

Le nouveau Premier ministre le sait, il y aura des résistances au sein du bloc présidentiel, au sein de la droite aussi. D’où sa très grande prudence dimanche soir. Comme sur tous les dossiers, il se laisse du temps. Mais sur le budget, il va falloir décider vite, le projet doit être bouclé dans une dizaine de jours.

Cyprien Pezeril et Sébastien Krebs (édité par J.A.)