"Il n'y a rien à en attendre": pourquoi LFI n'ira pas à l'Élysée rencontrer Emmanuel Macron

À la recherche d'un nom pour Matignon, Emmanuel Macron entame ce lundi son second round de consultations. Le président de la République doit recevoir à l'Élysée les écologistes et les communistes. Mais La France insoumise fait de la résistance et refuse de rencontrer le chef de l'Etat pour évoquer le dossier du Premier ministre.
"Il n'y a rien à en attendre" justifie ce lundi sur RMC et RMC Story la députée LFI Aurélie Trouvé. Emmanuel Macron "a très clairement dit jeudi dans qu'il ne reconnaissait aucune erreur de politique, qu'il voulait continuer comme avant et qu'il n'était pas prêt à respecter le vote des Français du mois de juillet", poursuit l'élue.
"À partir de là, nous ne sommes pas prêts à brader quoi que ce soit du programme de rupture avec sa politique macroniste, ce qui est le programme du Nouveau Front populaire", ajoute Aurélie Trouvé, qui note que "la plupart des dirigeants du NFP ont bien dit qu'ils souhaitaient un gouvernement du NFP".
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"Ne pas tomber dans le piège du président"
Mais vendredi, le patron du parti socialiste Olivier Faure a assuré vouloir un Premier ministre issu de la gauche. "Je regrette ce flou de la part de dirigeants du PS", assure Aurélie Trouvé, qui appelle à la "clarté" pour les électeurs de gauche et demande à "ne pas tomber dans le piège du président Macron".
"Il espère que le NFP se fissure mais je lui dis, le NFP va continuer. Et La France insoumise, nous restons garants de notre programme", martèle la députée. Quant aux écologistes et aux communistes attendus à l'Élysée, Aurélie Trouvé estime que cela risque de ne servir à rien: "C'est leur choix, j'ai bien peur qu'ils ne reviennent complètement bredouilles".
Jeudi, la cheffe des députés de La France insoumise Mathilde Panot a déjà prévenu: LFI censurera "bien sûr" tout Premier ministre qui ne serait pas issu du Nouveau Front populaire. "Nous ne sommes pas d'accord avec le fait que la politique macroniste continue. Elle a été battue trois fois dans les urnes, elle a encore été battue sévèrement" après la motion de censure, a estimé l'élue.