JO 2024: "Cette cérémonie d'ouverture, c'est une folie" pour Thibault de Montbrial

Le mystère plane toujours autour de la cérémonie d'ouverture des JO de Paris. Prévue sur la Seine, elle a vu sa capacité d'accueil de spectateurs réduite à plusieurs reprises. Une répétition générale prévue ce 8 avril a été reportée en raison de la crue de la Seine. Sa tenue est également tancée par le retour de la menace terroriste.
Mercredi, la ministre en charge des Jeux olympiques a écarté "toute menace terroriste", tout en assurant qu'un plan B restait une option. "Ce n'est pas parce qu'on n'en parle pas qu'on ne le prévoit pas", a assuré Amélie Oudéa-Castéra. Ce jeudi, le président de la République Emmanuel Macron a assuré que la cérémonie sur la Seine restait le "scénario privilégié", concédant que des scénarios de repli étaient prévus.
Mais les interrogations vont bon train. "Les services sont mobilisés, est-ce qu'on est prêts? On verra. A-t-on les capacités pour être prêts par rapport à la menace? La réponse est non", assure ce jeudi sur le plateau des Grandes Gueules l'avocat Thibault de Montbrial, président du Centre de réflexion de sécurité intérieure.
"Les services de sécurité n'ont pas été associés à la prise de décision initiale. Quand ils ont été associés à l'organisation de la cérémonie d'ouverture, tout le monde a dit que c'était trop risqué et impossible", assure-t-il.
Trois risques identifiés
Sans surprise, "si ça se passe bien, ce sera la réussite du président Macron, et si ça se passe mal, quel que soit le degré de catastrophe, ce sera sa faute", ajoute l'avocat comme une évidence.
Les risques qui pèsent sur la cérémonie d'ouverture des JO 2024, "ce sont les attaques individuelles ou les groupes projetés depuis l'étranger comme à Moscou", assure Thibault de Montbrial, qui estime qu'il existe un troisième risque, peut-être le plus dangereux: "Il y a le risque de groupes français, ayant de l'expérience en Syrie et qui sont sortis de prison avec des jeunes qui les soutiennent en France. Ces gens sont capables de recruter, de former et de coordonner des attaques", explique l'avocat.
"La cérémonie d'ouverture, c'est un pot de miel, regardé par le monde entier avec des délégations et certaines qui peuvent être visées", ajoute Thibault de Montbrial. "Cette cérémonie, c'est une folie et j'appelle à ce qu'il y ait au moins l'hypothèse de déménager cette cérémonie. Il ne faudrait pas que par aveuglement, on maintienne coûte que coûte cet événement", conclut-il.