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Le tract polémique de Laurent Wauquiez divise les militants LR: "Il est un peu trop négatif"

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"Pour que la France reste la France", le tract LR polémique assumé par Laurent Wauquiez est jugé "anxiogène" par certains cadres du parti. Chez les militants, il ne fait pas non plus l'unanimité.

Ce week-end, les militants LR organisent partout en France leur "Printemps des Républicains". Au programme, des opérations de tractage du fameux tract controversé intitulé "Pour que la France reste la France". La ligne est très claire: "Il n'y a jamais eu autant d'impôt", "autant d'immigrés", peut-on notamment lire.

Si le patron des LR, Laurent Wauquiez, assume sa ligne, de nombreuses voix s'élèvent au sein même des Républicains pour critiquer une dérive droitière et anxiogène. Même sentiment de malaise sur le terrain: les militants sont tout autant divisés que les cadres. Certains assument, d'autres pas du tout.

Dans ce marché du 13e arrondissement, Léo, militant, est très fier de distribuer ce tract: "Le tract que vous voyez, 'Pour que la France reste la France', les gens sont très contents que l'on porte ce message. Ils nous expliquent qu'effectivement, certains qui auraient pu être tentés par le Front national sont très heureux que l'on revienne sur cette ligne-là".

"On est revenu sur les fondamentaux"

Un message d'une droite qui s'assume pour Amine: "Certaines personnes nous disent que c'est une dérive droitière, que c'est une façon de courir après le Front national… Non, on est revenu sur les fondamentaux, on défend nos idées, on défend nos valeurs".

Quelques kilomètres plus loin, pourtant, d'autres militants ont choisi de ne pas distribuer ce tract comme Geoffroy Boulard, maire du 17e arrondissement: "Le tract était peut-être un peu trop négatif. Ce que je regrette, c'est qu'on n'ait pas de propositions qui permettent d'aller de l'avant".

Le président des Républicains, Laurent Wauquiez n'a pas "l'intention de changer" de stratégie malgré les doutes qui pointent dans le parti, reconnaissant néanmoins que la reconstruction de la droite "prendra du temps".

Juliette Droz (avec P.B.)