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Législatives: Jean-Luc Mélenchon à Matignon? La gauche rejette l'idée, "c'est un repoussoir"

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A quelques jours des élections législatives, la gauche s'interroge toujours sur la personnalité à choisir pour se rendre à Matignon en cas de victoire. Alors que Jean-Luc Mélenchon s'est déclaré prêt à devenir Premier ministre, toute la gauche n'est pas ouverte à ce scénario.

A l'approche des élections législatives anticipées, la gauche se demande toujours qui se rendra à Matignon en cas de victoire dans les urnes, contrairement au RN et aux macronistes qui se sont déjà positionnés sur le sujet.

Ce lundi, la réunion des grands chefs de l'alliance devrait être tendue et porter sur le sujet. "Le Nouveau Front populaire, c'est un espace de rapport de force", menace un mélanchoniste, qui prévient que l'homme politique n'est pas "hors jeu". Mais "Jean-Luc Mélenchon est un repoussoir et s'il voulait sincèrement la victoire, il ne se mettrait pas en première ligne", répond un opposant.

Des personnalités de gauche se positionnent contre Mélenchon

Le 22 juin, Jean-Luc Mélenchon a déclaré son intention de gouverner le pays sur France 5, assurant qu'il était "bien évidemment" prêt à devenir Premier ministre en cas de victoire. Cette prise de parole a provoqué une nouvelle levée de boucliers.

Fabien Roussel a publié un communiqué pour dire non à Jean-Luc Mélenchon. Le secrétaire général du PCF a affirmé que la nomination de l'homme politique au poste de Premier ministre "n'a jamais fait l'objet d'un accord entre les forces du front populaire". "C'est faux et insupportable".

L'ancien président socialiste, François Hollande, a quant à lui demandé à l'insoumis de "se taire" au regard du "rejet" qu'il suscite dans l'opinion pour "rendre service au Nouveau Front populaire".

S'ensuivent les réactions de Raphaël Glucksmann, qui a estimé que Jean-Luc Mélenchon ne serait pas Premier ministre, et celle du député LFI François Ruffin qui a affirmé qu'il avait "raison de se mettre en retrait".

Lionel Jospin estime que l'insoumis "n'est pas la solution"

Ces élections législatives ont aussi permis le retour sur le devant de la scène de Lionel Jospin. L'ancien Premier ministre socialiste accuse le RN de présenter un programme de surface qui masque un "projet profond ou souterrain" et "antagoniste avec les valeurs de la République".

Celui qui a dirigé le gouvernement de 1997 à 2002 a assuré en outre que Jean-Luc Mélenchon ne doit pas être le candidat de la gauche pour Matignon.

Auprès de BFMTV, Lionel Jospin a déclaré que l'insoumis "n'était pas la solution". Il a déclaré: "Je fais confiance aux futurs élus du Nouveau Front populaire pour choisir un homme et une femme qui sera capable de rassembler et ensuite de gouverner en écoutant les autres".

Les prétentions de Jean-Luc Mélenchon au siège de Matignon ont ainsi provoqué de nombreux remous parmi la gauche. Celui qui semble chercher à conserver le leadership de ce côté de l'échiquier politique affirmait pourtant qu'il ne veut "en aucune façon être un problème".

Cyprien Pézeril, avec Mélanie Hennebique