Législatives: Jordan Bardella reconnaît "des brebis galeuses" parmi les candidats du RN

Des "brebis galeuses" investies aux législatives, "il peut arriver qu'il y en ait", a reconnu ce mercredi le président du Rassemblement national Jordan Bardella, assurant qu'il n'avait "pas la main qui tremble", alors que le cas de plusieurs candidats sulfureux ont été épinglés durant la campagne.
"Lorsqu'il y a des brebis galeuses - il peut arriver qu'il y en ait d'ailleurs - je n'ai pas la main qui tremble. Effectivement, j'ai souhaité retirer l'investiture à des gens dont je n'avais pas connaissance" de certains agissements ou déclarations passés, a expliqué le président du RN sur France Bleu.
Casquette nazie, prise d'otage, "ophtalmo juif..."
La candidate RN Ludivine Daoudi, dans le Calvados, a ainsi été priée de se retirer ce mardi après qu'une photo d'elle arborant une casquette de sous-officier de la Luftwaffe avec une croix gammée a émergé de son compte Facebook.
Autre candidate controversée, Annie Bell, septuagénaire candidate en Mayenne, qui avait été condamnée pour une prise d'otage à main armée en 1995. Dans ce même département, Paule Veyre de Soras, a réfuté que le RN soit un parti "raciste", arguant entre autres que son "dentiste [soit] musulman" et son "ophtalmo juif".
Mais aussi Joseph Martin, suspendu dans le Morbihan après une accusation d'antisémitisme et finalement réinvesti avant le premier tour par une commission qui devait statuer sur son cas.
Jordan Bardella évoque le "manque de temps"
Interrogé sur ces profils décriés, Jordan Bardella s'en est pris à la presse, fustigeant les "moyens de police" dont elle disposerait parfois. "Il y a des journalistes dont le travail, c'est d'enquêter toute la journée, sur les candidats, les suppléants, la grand-mère des suppléants, la boulangère de la grande tante des candidats", a-t-il raillé à quatre jours du second tour.
Tout en assurant que le parti à la flamme scrutait "avec un très grand intérêt" le profil de chaque candidat potentiel avant les investitures, l'eurodéputé a justifié ces cas par le manque de temps après la dissolution annoncée le 9 juin.
"En 48 heures, quand on nous annonce une dissolution, on a 577 candidats à investir... Dans 99,9 % des cas, il n'y a absolument aucune difficulté", a-t-il affirmé.