Législatives: pourquoi de petits partis ne présentent pas de candidats?

Confrontés à des difficultés de trésorerie et d’organisation, des petits partis politiques doivent renoncer aux élections législatives.

Il y aura des absents sur la ligne de départ des élections législatives. Certains petits partis ne présentent aucun candidat, comme Les Patriotes de Florian Philippot et Le parti animaliste, qui se dit "écrasé par la machine". C'est la première élection que Le parti animaliste ne peut pas faire, en huit ans d'existence. Délais trop courts, organisation trop coûteuse… Les européennes l'ont laissé avec 400.000 euros de dettes. Impossible de repartir pour une autre campagne. Pour la coprésidente du parti, c’est la tristesse et l’incompréhension.

Pas de Parti pirate, non plus. "On ne voit pas l’intérêt d’apporter de la confusion à la confusion", justifie un représentant, qui souligne la difficulté de trouver des candidats solides car ceux qui se présentent travaillent aussi. "Nous ne sommes pas des professionnels de la politique, nous", lance un membre du Parti breton, un ambulancier qui a renoncé à se présenter car il n'avait plus de congés pour faire campagne. Le Parti breton a tout de même présenté 13 candidats, au lieu de 34 l'an dernier.

Les indiscrets : Législatives 2024, moins de candidats chez les petits partis politiques - 18/06

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Manque de pluralisme aux législatives

Un autre problème, c’est le coût des tracts et des bulletins de vote. C'est cher et les imprimeurs seraient plus regardants pour les petits partis, qui devraient avancer les frais et ne seraient pas prioritaires.

"C’est un vrai obstacle pour le renouveau de la démocratie", estime la porte-parole d'Equinoxe. Plus de 120 bénévoles s'étaient portés volontaires mais le parti écologiste n'a pu présenter que 42 candidats, faute de trésorerie. Jean Lassalle et son parti Résistons présentent moins de 20 candidats, contre une cinquantaine aux dernières législatives.

Tous ces partis regrettent le manque de pluralisme du prochain scrutin. Les petites nuits et les appels aux dons se multiplient. Car ils risquent de faire de moins bons scores et d'avoir donc moins de subventions de l'Etat pour les aider à repartir.

Marion Gauthier