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"Les idiots utiles du fascisme": des élus PS agressés, Emma Rafowicz vise une "LFI-sphère sur les réseaux"

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Après l'agression d'élus PS lors de la manifestation parisienne du 1er-Mai, l'eurodéputée socialise Emma Rafowicz dénonce le rôle de La France insoumise.

Des coups de poings, de pieds, insultes. Jeudi lors de la manifestation parisienne du 1er-Mai, des individus habillés en noir s'en sont pris physiquement à des élus du Parti socialiste au niveau du stand installé par le PS sur le parcours du cortège. Insulté de "sioniste", le député Jérôme Guedj a dû être écarté du cortège tandis que d'autres élus ont été traités de "collabos".

"C'était tout à fait terrifiant", témoigne ce vendredi sur RMC et RMC Story Emma Rafowicz, députée européenne PS-Place Publique. "Il y a eu des jets de pétards sur des manifestants et ils ont décidé de charger, d'être violents. Ils étaient une quarantaine, il y a eu une vraie charge. Il y a eu beaucoup de coups donnés, des scènes extrêmement dures, un militant a été roué de coups à terre derrière moi. Ce sont des choses qu'on n'a pas envie de voir en manifestation et qui n'y ont pas leur place", déplore-t-elle.

"Ils se prétendent antifascistes, mais ils se font les idiots utiles du capitalisme et du fascisme, quand les gens voient ces images-là, personne ne se dit que ce sont des méthodes acceptables", poursuit l'eurodéputée.
Le choix d'Apolline : Emma Rafowicz - 02/05
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"Slogans intolérables"

Emma Rafowicz estime que les slogans associant le PS au sionisme se font de plus en plus nombreux depuis "quelques mois". "Ces slogans de militants d'extrême-gauche sont intolérables", juge-t-elle, estimant qu'il y a "un lien avec la brutalisation du débat politique sur les réseaux sociaux, venant parfois d'une LFI-sphère qui se sent autorisée à balancer ce genre de slogan comme des insultes qui n'auraient aucune conséquence

"Mais ce qu'on voit c'est qu'un climat d'insultes peut avoir des conséquences physiques", conclut-elle.

>> Suivez notre direct - 1er-Mai: plus de 300.000 manifestants en France selon la CGT, 157.000 d'après le ministère de l'Intérieur

Mais Emma Rafowicz veut l'assurer, ce n'est pas La France insoumise qui a "insulté et frappé". "Mais des militants de 18-20 ans ont été mis à terre et frappé, il faut que chacun fasse un examen de conscience".

"Condamnation à demi-mot" des cadres de LFI

"Quand on est un responsable politique, il faut une forme d'éthique, de responsabilité et assumer, que si demain nous devons reconstruire le pays ensemble massacré par la droite au pouvoir et que l'extrême-droite menace tout, il faut construire une gauche ensemble", insiste l'élue.

Après les violences, plusieurs cadres de La France insoumise ont assuré que ces incidents n'étaient pas leur mode d'action: "Ce ne sont pas eux qui frappaient derrière les cagoules, mais ce qui est insupportable c'est une condamnation à demi-mot, on a l'impression que ce ne sont que des éléments de langage. J'aimerais bien les croire mais j'y arrive de moins en moins", conclut Emma Rafowicz.

G.D.