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1er-mai à Paris: le PS dénonce des agressions physiques contre ses militants et élus

Des membres des forces de sécurité du Parti socialiste français (PS) (à gauche) affrontent des manifestants et des militants antifascistes de gauche (antifa) lors d'un rassemblement du 1er mai (fête du Travail), marquant la Journée internationale des travailleurs, à Paris, le 1er mai 2025.

Des membres des forces de sécurité du Parti socialiste français (PS) (à gauche) affrontent des manifestants et des militants antifascistes de gauche (antifa) lors d'un rassemblement du 1er mai (fête du Travail), marquant la Journée internationale des travailleurs, à Paris, le 1er mai 2025. - Alain JOCARD / AFP

Ce jeudi 1er mai, le Parti socialiste a condamné des agressions physiques perpétrées par des "black blocs" à l'encontre de certains de ses militants et élus lors du défilé parisien du 1er-Mai. Le président du groupe PS à l’Assemblée, Boris Vallaud, a annoncé son intention de porter l’affaire en justice.

Le Parti socialiste a dénoncé jeudi des agressions physiques, par des “black blocs”, contre certains de ses militants et élus dans le cortège parisien du 1er-Mai, le patron des députés PS Boris Vallaud promettant de saisir la justice.

"À Paris, des socialistes ont été physiquement agressés par des black blocs ignorant toute conscience collective en ces temps de bascule historique. Par leurs méthodes, ils discréditent les combats qu'ils prétendent porter", a dénoncé le premier secrétaire du PS Olivier Faure sur X.

"Violences graves et inacceptables. Ces perturbateurs sont les ennemis des travailleurs et de la gauche. Tout mon soutien aux camarades blessés", a écrit Boris Vallaud, annonçant saisir le parquet. "Ils ne nous font pas peur, ils ne feront pas taire les socialistes", a-t-il ajouté.

"Traitres", "tout le monde déteste le PS"...

Des manifestants habillés de noir, certains portant des drapeaux antifas, ont vivement bousculé élus et militants PS qui avaient un stand sur le trajet de la manifestation. "Tout le monde déteste le PS", ont scandé ces manifestants hostiles à la présence socialiste.

Le député socialiste Jérôme Guedj, qui avait dû quitter un rassemblement dimanche contre l'islamophobie après avoir essuyé des invectives aux relents antisémites, a dû être écarté du cortège, selon des images de télévision.

"Un premier groupe virulent nous a fait des doigts d'honneur, nous a insultés de ‘traîtres’ en chantant ‘tout le monde déteste le PS’", a raconté Jérôme Guedj à l'AFP.

"Puis ont débarqué 20-30 personnes habillées en noir, comme des blacks blocs, qui sont allées au contact. Elles ont frappé des gens et ont mené une charge en jetant plusieurs bombes agricoles", a-t-il poursuivi. "Pour moi c'était des black blocs et des antifas", a-t-il ajouté, en précisant: "ces gens-là se tournaient beaucoup vers moi pour m'insulter".

"Des coups de pied, coups de poing”

Les accusations en "traitrise" reviennent régulièrement contre le PS au sein de la gauche radicale et de l'extrême gauche depuis la décision PS de ne pas voter les motions de censure contre François Bayrou, l'hiver dernier.

“Aujourd’hui, à la manifestation du 1er mai, les socialistes tenaient un point fixe festif sur le boulevard de l’hôpital à Paris. Nous avons été insultés puis attaqués par des blackblocks: ils ont arraché nos drapeaux et nos banderoles, ont donné des coups de pied, coups de poing”, précise la porte-parole du PS, Chloé Ridel sur X. La députée européenne assure qu’un camarade a été “trainé et lynché au sol” et qu’un autre élu a été blessé.

“Je n’ai pas de mots assez forts pour condamner la haine et la violence à laquelle nous avons fait face. Honte à ceux qui se réclament du peuple et défilent à la fête du travail pour attaquer d’autres militants. Nous ne nous laisserons pas intimider”, conclut-elle. Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a confirmé que "les forces de l'ordre sont intervenues pour sécuriser les lieux et procéder à des interpellations".

"Je veux dire aux militants agressés tout mon soutien. Nous ne reculerons pas devant la violence politique que l'extrême gauche essaie d'installer dans notre pays", a-t-il ajouté sur X. Interrogée sur LCI, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet a répondu que "ce sont les violences qui ne sont pas les bienvenues dans ces cortèges".

C.A avec AFP