Loi immigration: en colère, Eric Ciotti dénonce un "hold-up démocratique" et "une collusion"

C'est la soupe à la grimace pour les Républicains. Après avoir voté majoritairement pour la loi immigration en décembre et permis via le Sénat de larges modifications, les Républicains ont vu une grande partie de leurs amendements censurés ce jeudi par le Conseil constitutionnel.
"C’est un échec pour la France, c’est un hold-up démocratique qui prive le peuple français de sa souveraineté", dénonce dans Apolline Matin, ce vendredi sur RMC et RMC Story, le président des Républicains Eric Ciotti.
"La collusion entre le président de la République Emmanuel Macron et le président du Conseil constitutionnel Laurent Fabius est très grave", ajoute le député des Alpes-Maritimes.
Laurent Fabius, "petit opérateur des basses manœuvres" d'Emmanuel Macron
"Je veux dire ma colère et dénoncer cette complicité entre monsieur Macron et monsieur Fabius contre la volonté du peuple français qui veut moins d’immigration", martèle-t-il, taclant le "jeu de duplicité" politique du président de la République qui "laisse croire qu’il veut réguler l’immigration mais en fait, ce qu’il souhaite, c’est qu’il y en ait plus". Et pour Eric Ciotti, Laurent Fabius est lui "le petit opérateur de ces basses manœuvres".
Le président des LR estime également que les Français qui seraient favorables à une limitation de l’immigration sont floués par les censures du Conseil constitutionnel et vont se révolter: "Une petite caste gouverne le pays et prive les Français de leur souveraineté", ajoute l'élu.
Pour Eric Ciotti, la seule porte de sortie de "ces blocages politiques et médiatiques", passe par une "grande réforme constitutionnelle approuvée par référendum". "C'est le seul moyen pour lever ces obstacles, il faut passer à l'acte", ajoute le député des Alpes-Maritimes.
La plupart des mesures ajoutées par les LR censurées
Jeudi, le Conseil constitutionnel a décidé de censurer 35 articles sur les 86 que comptait la loi immigration votée dans la douleur en décembre dernier. Les articles relatifs au durcissement de l'accès aux prestations sociales pour les étrangers, les quotas migratoires annuels ou la "caution retour" pour les étudiants étrangers ont notamment été retoqués.
La plupart des mesures, ajoutées par les LR lors des négociations juste avant le vote final, ont été censurées sur la forme, pour une question de procédure : ces articles n'avaient pas de lien assez fort avec le sujet du texte initial a estimé le Conseil constitutionnel.