Loi pouvoir d’achat : “Les Français vont perdre de l’argent” selon Louis Boyard (LFI)
Pour Louis Boyard, les choses sont claires : “les Français vont perdre de l’argent” avec la nouvelle loi pouvoir d’achat. Votée par l’Assemblée et le Sénat en fin de semaine, le projet de loi n’a pas obtenu les faveurs des députés de la Nupes.
Des députés de la Nupes ont d’ailleurs déposé ce vendredi des recours auprès du Conseil constitutionnel contre les deux textes sur le pouvoir d'achat, dénonçant des mesures contraires à "plusieurs principes" et "valeurs" constitutionnels.
“On ne voulait pas uniquement une loi sur le pouvoir d’achat, on voulait aussi une loi sur le partage des richesses. Total fait 17,7 milliards de profits. On ne leur prend pas un euro. Ces deux dernières années, avec la crise sanitaire et avec la crise de l’inflation, vous avez les grandes fortunes de ce pays comme Bernard Arnault, ou les grandes entreprises qui voient leurs profits exploser, les riches deviennent encore plus riches, les pauvres encore plus pauvres, et on ne leur prend pas un euro” s’est exprimé Louis Boyard.
L’inflation, problème numéro un pour Boyard
Concernant la revalorisation de 4% des minimas sociaux et des retraites, mais aussi de pouvoir convertir ses jours de RTT non posés en rémunération directe, Louis Boyard explique que ces mesures ne sont pas suffisantes pour couvrir le taux de l’inflation.
“Pour les 4% par exemple, vous savez que l’inflation va passer à 6 points bientôt. Donc 4 par rapport à 6, les Français ont perdu de l’argent oui ou non? Il faut compenser l’inflation, c’est simple. Les gens sont pris à la gorge. Dans ma circonscription je vois des familles qui sont dans une misère énorme”
La critique est aussi de mise pour le secteur des énergies et notamment du carburant. Alors que le gouvernement met en place une nouvelle ristourne, de 30 centimes cette fois-ci, entre le 1er septembre et le 30 octobre 2022, Louis Boyard met l’accent sur la gestion de la crise par l’entreprise TotalEnergies.
“Pour la ristourne, Total a annoncé qu’ils allaient baisser une partie (des prix de l’essence), mais déjà Total c’est 25% du marché de l’essence, donc tout le monde ne l’appliquera pas. Et puis à partir de quel moment une entreprise peut décider seule de se substituer à l’Etat ? Et pourquoi pouvons-nous laisser, dans la plus grande crise inflationniste que le pays n’ait jamais connu, les Français perdre de l’argent au moment où vous avez Total qui fait des profits comme jamais?” a questionné avec énergie le jeune député du Val-de-Marne.