Missak Manouchian au Panthéon: Macron s'oppose à la venue du RN qu'il juge hors de "l'arc républicain"

Emmanuel Macron ne veut pas voir le RN. Dans une longue interview accordée à L'Humanité, le président de la République s'en est pris au Rassemblement national. Le chef de l'Etat a d'abord a estimé que le parti d'extrême-droite devrait s'abstenir d'être présent mercredi à la cérémonie de panthéonisation de Missak Manouchian, figure de la résistance qui doit entrer au Panthéon 80 ans jour pour jour après son exécution à 37 ans par les nazis.
"Les forces d'extrême droite seraient inspirées de ne pas être présentes", a assuré sans détour Emmanuel Macron qui précise que "l'esprit de décence, le rapport à l'histoire devraient les conduire à faire un choix".
Gabriel Attal désavoué?
Sans trancher sur la venue d'élus RN, le président de la République a profité de cette interview pour se positionner clairement vis-à-vis de l'extrême droite de manière plus générale. Quitte à mettre en porte à faux son Premier ministre Gabriel Attal qui a estimé récemment que le RN faisait partie de l'arc républicain. Sur ce point Emmanuel Macron se distingue: "Est-ce que toutes les forces élues adhèrent à la République et ses valeurs? Non", explique-t-il. "Ni le RN, ni certains partis de gauche", précise le chef de l'Etat.
Emmanuel Macron n'a jamais considéré que le Rassemblement national faisait partie de cet arc républicain. Et pour enfoncer le clou, il veut s'en convaincre, la très contestée loi immigration n'est pas passée grâce aux voix du RN.
Les élus RN entendront-ils son appel? Réponse mercredi pour la cérémonie en hommage à Missak Manouchian, premier résistant étranger et communiste, à être panthéonisé, aux côtés de sa femme et partenaire de lutte, Mélinée Manouchian.