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Politique

Mort du jeune Thomas à Crépol: Élisabeth Borne appelle à la "retenue et à la décence"

Élisabeth Borne à l'Élysée le 15 novembre 2023

Élisabeth Borne à l'Élysée le 15 novembre 2023 - Ludovic MARIN / AFP

La Première ministre Élisabeth Borne a appelé à la "retenue et à la décence" après la mort samedi soir de Thomas. L'adolescent de 16 ans a été tué lors d'une fête de village à Crépol, dans la Drôme. Neuf suspects ont depuis été interpellés, dont sept en fuite du côté de Toulouse.

Élisabeth Borne a appelé ce mercredi à "la retenue et à la décence" après la mort du jeune Thomas en marge d'un bal de village à Crépol (Drôme), un drame à propos duquel l'extrême droite est accusée de récupération politique.

"Ces violences sont graves et sont inacceptables"

"Ces violences sont graves et sont inacceptables", mais la marche blanche organisée mercredi à Romans-sur-Isère en hommage à Thomas, 16 ans, "appelle à la retenue et à la décence. Utiliser ce drame pour jouer sur les peurs, c'est manquer de dignité et de respect pour les victimes", a déclaré la Première ministre à l'Assemblée nationale, lors de la séance des questions au gouvernement (QAG).

Mais la marche blanche organisée mercredi à Romans-sur-Isère en hommage à Thomas, 16 ans, "appelle à la retenue et à la décence".

"Utiliser ce drame pour jouer sur les peurs, c'est manquer de dignité et de respect pour les victimes", a-t-elle ajouté.

Neuf suspects, soupçonnés d'avoir débarqué armés dans la fête de village, ont été interpellés mardi et placés en garde à vue.

Celui qui a été "formellement désigné" comme auteur du coup de couteau mortel habite "le centre" de Romans-sur-Isère et "non le quartier de la Monnaie", une des cités de la ville, selon le procureur de Valence, Laurent de Caigny.

L'extrême droite et une partie de la droite ont multiplié les tweets

Dès que les faits ont été connus, l'extrême droite et une partie de la droite ont multiplié les tweets et les déclarations établissant un lien entre le drame et l'immigration.

Elles ont évoqué le "racisme anti-blanc", le "jihad du quotidien" ou encore, selon Marine Le Pen, "une attaque organisée, émanant d'un certain nombre de banlieues criminogènes dans lesquelles se trouvent des milices armées qui opèrent des razzias".

Le patron des Républicains, Éric Ciotti, a dénoncé "une tuerie commise par des racailles".

Au compte-rendu du Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a déploré cette "polémique politicienne". Il a affirmé que les coupables du drame de Crépol "seront très sévèrement condamnés".

"Les auteurs seront châtiés à la hauteur de leur crime", a abondé, devant les sénateurs, le Garde des sceaux Eric Dupond-Moretti.

Plusieurs milliers de personnes ont défilé en silence à Romans-sur-Isère derrière de grandes banderoles "Thomas, on t'aime", "Justice pour Thomas".

Les organisateurs de la marche avaient appelé sur Facebook à un rassemblement "apolitique par respect pour la famille".

CN avec AFP