Pancartes, Marseillaise: Elisabeth Borne annonce le 49.3 dans une ambiance chaotique à l'Assemblée
Élisabeth Borne a engagé la responsabilité de son gouvernement par le 49.3 pour faire adopter la très controversée réforme des retraites. À son arrivée dans l'hémicycle ce jeudi après-midi, la Première ministre a été huée et les députés LFI ont entonné la Marseillaise en levant des pancartes "64 ans, c'est non".
Élisabeth Borne a commencé à s'exprimer. La Marseillaise a été chantée tout au long du discours de la Première ministre. Contrainte de hurler pour couvrir les huées, la Première ministre a justifié ce choix par "l'incertitude" qui planait "à quelques voix".
"Cette réforme est nécessaire"
"On ne peut pas prendre le risque de voir 175 heures de débat parlementaire s'effondrer. On ne peut pas prendre le risque de voir le compromis bâti par les deux Assemblées, écarté. On ne peut pas faire de pari sur l'avenir de nos retraites, et cette réforme est nécessaire", a justifié la Première ministre au début de la séance de l'Assemblée.
Elle a aussi dénoncé "le comportement de ceux qui ont tout fait pour bloquer le débat et qui ont refusé d'échanger [...] ce sont les mêmes qui n'ont cessé de remettre en cause nos institutions parlementaires, notre constitution et donc notre démocratie". La Première ministre a aussi évoqué "le mutisme à l'extrême droite de cet hémicycle".
La Nupes quitte l'hémicycle avant la fin du discours
"Ce que je veux retenir de ces derniers mois, c'est que nous avons mené depuis l'automne, avec le ministre du Travail Olivier Dussopt, une concertation dense avec les organisations syndicales, les organisations patronales et les parlementaires", a-t-elle ajouté.
Alors qu'elle n'avait pas fini son discours, les députés de la Nupes ont quitté l'hémicycle.
"La démocratie parlementaire aura le dernier mot"
"Un vote aura bien lieu" cependant, a ajouté la cheffe du gouvernement, anticipant le dépôt d'une motion de censure.
"Dans quelques jours, je n'en doute pas, à l'engagement de la responsabilité du gouvernement, répondront une ou plusieurs motions de censure. Un vote aura donc bien lieu, comme il se doit. Et c'est donc la démocratie parlementaire qui aura le dernier mot", a-t-elle développé.