Retraites: une éventuelle motion de censure transpartisane pourrait menacer le gouvernement

Selon Richard Ramos, invité de la Matinale Week-End de RMC, une motion de censure transpartisane déposée par le député LIOT Charles de Courson serait en cours de rédaction pour être déposée en cas d'activation de l'article 49.3 de la Constitution.
"Dans les couloirs de l'Assemblée, on dit que le député Charles de Courson, du groupe LIOT, a déjà rédigé une motion de censure. Tout est possible à partir de lundi : ce sera la grande heure de vérité."
Cette motion pourrait être votée à la fois par LFI et les autres députés de la NUPES, le RN, des députés LIOT mais aussi quelques LR proches de Laurent Wauquiez. En cas de vote de toutes ces forces, le gouvernement serait sous le menace d'une censure adoptée et pourrait tomber pour quelques voix.
58 signatures pour la déposer
Reste désormais à compter les personnes qui signeraient cette motion: il faut 58 signatures pour déposer une motion de censure, puis en cas de dépôt, compter aussi les députés qui voteraient pour.
Jordan Bardella, le président du Rassemblement national, a confirmé dans l'émission Questions politiques France Inter/Franceinfo/Le Monde ce dimanche, que des discussions étaient en cours à l'Assemblée nationale sur cettemotion de censure commune. Pour lui "le gouvernement a une chance de tomber".
Il ajoute: "C'est dans l'intérêt de tous les Français, du modèle social français, que les oppositions peut-être se mettent d'accord pour déposer une motion de censure qui fasse tomber le gouvernement si le choix du 49.3 est fait."
Une dissolution possible
En cas de chute du gouvernement, Emmanuel Macron avait prévenu en septembre qu'il procéderait à une dissolution de l'Assemblée nationale, provoquant des élections législatives anticipées. Une hypothèse qui pourrait refroidir certains députés.
Le gouvernement peut, sur son projet de réforme des retraites, avoir recours à l'article 49.3 de la Constitution, qui permet l'adoption du texte sans vote mais porte le risque d'une motion de censure. Mais ce n'est pas l'hypothèse privilégiée à ce stade par l'exécutif, qui compte sur la droite pour faire passer son texte par un vote.