Participation aux législatives: le politologue Benjamin Morel prévoit "un scrutin historique"

Les élections législatives, dont le premier tour se tient ce dimanche en France, "sera probablement un scrutin historique", avec "un taux de participation équivalent à celui des législatives de 1997", prévoit Benjamin Morel, politologue, invité de la Matinale Week-End sur RMC, dimanche.
"Ce n'est pas un hasard", analyse-t-il.
"Il y a une règle de base en sociologie politique. Quand les électeurs de manière générale perçoivent un enjeu important, ils se mobilisent et vont voter. Quand l'enjeu n'est pas clair, ils se démobilisent. Là l'enjeu est perçu comme important", détaille Benjamin Morel.
Des enjeux clairs
À la différence d'autres élections, par exemple les municipales lors desquelles "la capacité à lire les enjeux est plus complexe", selon le psychologue, pour ces législatives, "l'enjeu est limpide, clair, en tout cas les Français le croient. Ce faisant, même s'ils en ont marre, ils iront aux urnes."
"Quand vous regardez les enquêtes d'opinion, vous avez des Français qui votent contre un camp, votent également pour certains dans l'espoir que leur camp puisse arriver au pouvoir. L'enjeu est réellement perçu", complète-il.
Le taux de participation pourrait dépasser les 60%. Selon le politologue, plus celui-ci est élevé, plus le résultat est difficile à prédire: "On a beaucoup de procurations, on ne sait pas d'où elles viennent et où elles vont, d'un point de vue géographique et donc il peut y avoir un enjeu." Cela s'explique également, selon lui, par "le nombre de triangulaires, avec beaucoup de participation, on en a beaucoup."