Abandons d'animaux domestiques: faut-il durcir les sanctions prévues par la loi? Ça fait débat sur RMC
La France détient le triste record du nombre d’abandons d’animaux en Europe: 100.000 chaque année, 60.000 rien qu’en été, en hausse de 10% dans les refuges pendant les vacances et de plus en plus de chats selon la SPA car on contrôle très mal leur reproduction. C’est pour cette raison que la Fondation 30 Millions d’Amis avait lancé au début de l’été une campagne de sensibilisation, sur l’air de "We are the champions".
"Une interdiction de posséder un animal à domicile, à vie"
Vous entendez des chatons en train de miauler. On voit dans le clip des scènes d’abandon, dans des poubelles ou en pleine nature, car c’est tout le problème, les propriétaires de ces animaux sont souvent difficiles à retrouver. Quelques jours après ce clip: 240 parlementaires se sont engagés dans une tribune à durcir la loi. La loi de 1999, qui prévoit deux ans de prison et 30.000 euros d’amende pour les abandons d’animaux considérés comme des actes de cruauté.
Des sanctions aujourd'hui insuffisantes selon Xavier Bonnard, le directeur de la SPA à Marseille.
"On demande un durcissement de la loi. Vous faîtes un abandon sauvage, on vous a identifié, il faut qu’on vous défère au parquet directement et que vous soyez avec une peine plancher, jugé immédiatement. On demanderait de la prison ferme, on demanderait une amende et surtout d’avoir une interdiction de posséder un animal à domicile, à vie. Ça, je pense qu’on pourrait le faire en liant la puce électronique d’un animal à la carte d’identité de chaque personne".
Deux propositions de loi déposées
Les 10 millions de chats et 8 millions de chiens dans le pays sont censés être identifiés, avec une puce ou un tatouage, c’est écrit dans le code pénal, mais dans les faits, ce n’est pas tout le temps respecté.
Deux propositions de loi ont donc été déposé récemment pour renforcer les contrôles, stériliser les chats qui ne sont pas destinés à l’élevage et durcir les sanctions en cas d’abandon passer de deux à trois ans de prison de 30.000 à 50.000 euros d’amende.