"C'est un peu malaisant de répondre ainsi à la Cop 26": les écolos vent debout contre les annonces sur le nucléaire d'Emmanuel Macron
De l'électricité dans l'air. C'est une nouvelle qui risque de faire des remous dans le monde de l'énergie et agiter les écologistes. Emmanuel Macron a annoncé mardi la construction de nouveaux réacteurs nucléaires "pour la première fois depuis des décennies", tout en "accélérant le développement des énergies renouvelables". Pour justifier cette relance, le chef de l'Etat a mis en avant l'indépendance et la souveraineté énergétique française et européenne dans un contexte de hausse du prix de l'énergie, sans préciser quels types de réacteurs allaient être construits.
Une annonce qui arrive pendant la Cop 26, de quoi irriter encore plus les écologistes: "C'est un peu 'malaisant' de répondre ainsi à la Cop 26 et aux aspirations d'une jeunesse qui veut sortir d'un système de production qui leur pèse avec la gestion des déchets. C'est avoir très mal compris les enjeux de la Cop 26", déplore ce mercredi sur RMC Sandra Reglo, secrétaire nationale adjointe d'Europe écologie-Les Verts.
"De façon complètement arbitraire et malgré les coûts de l'EPR qui explosent et les coûts de l'énergie qui s'envolent, face à l'explosion des coûts du nucléaire, Emmanuel Macron pendant la crise fait le choix de toujours plus de nucléaire. De notre côté, que ce soit en terme d'analyse économique ou écologique, on reste pantois", ajoute-t-elle.
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"Communication"
Et si Emmanuel Macron assure que le nucléaire ces investissements permettront d'être à la hauteur de leur engagement, pour Sandra Régol, c'est juste une manœuvre politicienne pour faire croire "que l'on fait quelque chose alors qu'on ne fait que de la communication", qui appelle plutôt à rénover les immeubles en France pour régler le problème de l'énergie.
Le président de la République entend attendre les engagements climatiques de la France avec le nucléaire car cette énergie reste bas carbone. Ainsi, la France produit une énergie fortement décarboné comparé à l'Allemagne qui a abandonné le nucléaire et doit faire sa transition avec de l'énergie issue du charbon et très fortement émettrice de CO2.
Et selon le dernier rapport du Réseau de transport d’électricité (RTE), le gestionnaire de la distribution énergétique en France, un scénario comportant plus de nucléaire à l'horizon 2050, resterait bien moins cher qu'un scénario envisageant 100% d'énergies renouvelables.
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